Dans son rapport sur l��volution �conomique et mon�taire en 2005, la Banque d�Alg�rie indique que la population totale est estim�e � 32,6 millions de personnes au 1er janvier 2005. Selon ce rapport, en 2004, la population en milieu d�ann�e s�est accrue de 528 000 personnes. Soit un taux d�accroissement naturel de 1,63%, et un taux en hausse de 0,15 points de pourcentage par rapport � l�ann�e 2000. Selon l�institution, ce �taux croit l�g�rement mais r�guli�rement depuis cette date�. En fait, cette �volution est le r�sultat des variations oppos�es du taux brut de natalit� qui a gagn� 1,31 points, passant de 19,36 pour mille en 2000 � 20,67 pour mille en 2004, et du taux de mortalit� qui a baiss� de 0,23 point durant la m�me p�riode pour s��tablir � 4,36 pour mille en 2004. Les nombre des naissances en hausse continue mais� Ce faisant, la Banque d�Alg�rie observe que du fait de la croissance de la population f�minine en �ge de procr�er, �le nombre de naissances continue d�augmenter en d�pit de la relative stabilit�, voire du recul des indicateurs de f�condit�. Selon elle, �la lente mais r�guli�re� baisse du taux de f�condit� (l�indice synth�tique de f�condit� est estim� � 2,56 enfants par femme pour 2000) indique que l�Alg�rie est en phase de transition d�mographique sous l�effet conjugu� des progr�s de la scolarisation des g�n�rations en �ge de procr�er et de l�urbanisation rapide du pays. Ainsi, cette autorit� indique, en termes de projection � l�horizon 2030, que le taux de f�condit� serait voisin du taux de renouvellement d�mographique, soit 2,1 enfants par femme. Cela �tant, la Banque d�Alg�rie rel�ve dans son rapport que �la scolarisation de la classe d��ge d�s 6 ans est quasiment totale en 2005, pendant que la population analphab�te de plus de 10 ans ne repr�sente plus que 26,5% de la population totale�. Ainsi, en 2005, 58 1000 enfants �g�s de 6 ans, soit 96% de la classe d��ge, ont �t� inscrits en 1�re ann�e du 1er cycle scolaire et 91,1% des enfants d��ge scolaire (6 � 15 ans), soumis � l�obligation scolaire, sont effectivement int�gr�s dans l�un des trois cycles de l��cole fondamentale. Les investissements massifs destin�s � la construction d�infrastructures scolaires ont, selon l�institution de Mohamed Laksaci, permis d�accro�tre substantiellement le parc d��tablissements scolaires constitu� de 17 000 �coles primaires, de 3 844 �coles fondamentales ainsi que de 1 423 lyc�es. Ces nouveaux �tablissements ont, selon elle, permis de r�duire la taille des divisions p�dagogiques qui a diminu� de 2 points en 4 ans passant de 32 �l�ves par division en 2000 � 30 �l�ves en 2004. Une tendance qui s�est poursuivie au cours de l�ann�e 2005, note ce rapport. En d�pit des progr�s, les disparit�s persistent Toutefois, la Banque d�Alg�rie consid�re que �ces progr�s ne doivent pas cependant occulter l�existence des disparit�s entre les zones rurales et urbaines et la scolarisation encore in�gale des filles et des gar�ons �. Certes, l��cart des taux de scolarisation entre filles et gar�ons se r�duit progressivement. De 2,5 points inf�rieur au taux moyen en 2001, le taux de scolarisation des filles a progress� et a partiellement combl� son retard. Cet �cart n�est plus que de 1,5 point en 2005. N�anmoins, ces r�sultats quantitatifs �positifs� doivent cependant �tre temp�r�s du fait de performances qualitatives faibles. En effet, plus de la moiti� d�une cohorte (62,9%) n�obtient pas le premier dipl�me (brevet d�enseignement fondamental) qui cl�t le cycle des 9 premi�res classes et quasiment la m�me proportion (61,6%) ach�ve ses �tudes secondaires sans obtenir le baccalaur�at. Presque la moiti� des femmes adultes analphab�tes En outre, le rapport signale que �le dixi�me d�une cohorte scolaris�e � 6 ans n�ach�ve pas le cursus de 6 classes des deux premiers cycles, ce qui l�expose au risque de retomber dans l�illettrisme�. En fait, l�analphab�tisme des adultes �recule mais demeure pr�occupant �, selon la Banque d�Alg�rie qui indique que 45,5% des femmes adultes sont analphab�tes et que les femmes des zones rurales �g�es de plus de 16 ans sont majoritairement illettr�es (64,1%) alors que cette proportion r�gresse � 32,2% chez les femmes urbaines. L�esp�rance de vie augmente � 74,8 ans Selon ce rapport, �les progr�s de la scolarisation sont de bon augure pour le d�veloppement et la qualit� des ressources humaines sur le moyen terme (2006-2010) et long terme�. Voire les progr�s r�alis�s en mati�re de protection maternelle et infantile, notamment par la g�n�ralisation de l�accouchement en milieu hospitalier et par l�extension de la couverture vaccinale des enfants en bas �ge, ont, rel�ve la Banque d�Alg�rie, �contribu� � l�am�lioration substantielle de l��tat sanitaire de la population et � l�accroissement de son esp�rance de vie�. Ainsi, la mortalit� maternelle suite � l�accouchement a sensiblement diminu�, reculant de 17,9 points � hauteur de 99,5 d�c�s pour 100 000 accouchements mais ce taux demeure �lev� comparativement � celui des pays d�velopp�s (6 � 17 d�c�s pour 100 000 accouchements). Quant � la mortalit� infantile (enfants de moins de 1 an), encore importante, elle a fortement r�gress� depuis 2000, perdant 6 points en 4 ans, passant de 36,9 pour mille naissances vivantes � 30,4 pour mille. Selon la Banque d�Alg�rie, l�esp�rance de vie � la naissance a gagn� 2,3 ans, sur la m�me p�riode, pour s��tablir � 74,8 ans en 2004. Ch�rif Bennaceur L'INFLATION A CERTES RECULE A 1,9% EN 2005 Les plus pauvres et la classe moyenne l�ont cependant ressentie Dans son rapport 2005, la Banque d�Alg�rie souligne que l�inflation mesur�e par l�indice des prix � la consommation du Grand Alger a, avec 620 points, recul� � hauteur de 1,6% pour l�ann�e 2005, apr�s avoir atteint 2,6% en 2003 et 3,6% en 2004, soit la performance (1,4%) de l�ann�e 2002. Au niveau national, la hausse est l�g�rement plus �lev�e, selon ce rapport. L�indice national, base 100 en 1989, a atteint 656,7 points en d�cembre 2005, et a enregistr� une variation des prix de d�tail de 1,9% en 2005, en baisse de 2,7 points de pourcentage par rapport � l�ann�e pr�c�dente. En fait, pour la troisi�me ann�e cons�cutive, la d�sinflation sur les march�s de gros des fruits et l�gumes s�est poursuivie. La hausse des prix de gros a �t� contenue � 1,7% en 2005, en baisse de 0,4 points de pourcentage par rapport � l�ann�e pr�c�dente. Ce faisant, les prix de d�tail, tels que mesur�s par l�indice des prix � la consommation, ont augment� mod�r�ment et le rythme de hausse s�est notablement ralenti. Ce faisant, l�indice des prix calcul� pour les 10 d�ciles de revenus indique, selon ce rapport, une hausse pour toutes les cat�gories. Cette hausse en moyenne annuelle est cependant moins forte que celle de l�indice global pour trois des cinq cat�gories aux revenus les plus faibles, leur �cart n�gatif � la hausse moyenne se situant entre 0,6 et 0,1 point de pourcentage. En d�autres termes, la hausse des prix pour le 1er d�cile (cat�gorie de plus faible revenu) est la plus �lev�e (2,2%) et d�passe la hausse moyenne de 0,6 points de pourcentage. A un degr� moindre, l�inflation pour le 5�me d�cile (cat�gorie classe moyenne) d�passe de 0,1 point l�inflation moyenne. La hausse des prix pour les cat�gories de revenus les plus �lev�s (d�ciles 9 et 10) est identique � l�inflation moyenne (1,6%). Pour la plupart des cat�gories de faibles revenus (d�ciles 2 � 4), la hausse du co�t du panier de consommation a �t� tr�s mod�r�e et plus faible que l�inflation moyenne, les �carts n�gatifs variant de 0,2 � 0,6 points de pourcentage. Il ressort de ce rapport que l�inflation �a donc �t� plus vivement ressentie par la classe moyenne (+0,2 points pour le 5�me d�cile) et par la cat�gorie la plus pauvre (1er d�cile) qui consacre une tr�s forte proportion de son revenu aux d�penses alimentaires�. Ch�rif Bennaceur LE BTP ENREGISTRE UNE FORTE CROISSANCE 104 900 logements locatifs livr�s en 2005 Dans son rapport, la Banque d�Alg�rie constate que le b�timent et les travaux publics (BTP) confirment leur dynamisme en r�alisant une croissance en volume de 7,1% apr�s la forte hausse de 8% enregistr�e en 2004. Pour cette institution, hors hydrocarbures et avec une proportion constante de pr�s de 18,8% dans la valeur ajout�e, le secteur du BTP est le deuxi�me par sa contribution au produit national, devan�ant de 5 points le secteur industrie. Selon ce rapport, �le niveau �lev� des d�penses d��quipement de l�Etat, li� � la r�alisation des programmes d�infrastructures et de logements, explique cette expansion toujours vigoureuse et la plus �lev�e de toutes les branches d�activit�. Ainsi, les indicateurs conjoncturels de ce secteur, notamment la production de ciment et de mat�riaux de construction, confirment son rythme �lev� de croissance. En 2005, les disponibilit�s (production et importations) en ciment sont en hausse de 6,3% en d�pit d�une diminution des importations de ce produit. Il en est de m�me des mat�riaux de construction. Et la Banque d�Alg�rie de relever que la livraison de 104 900 logements locatifs en 2005, hors auto-construction, refl�te l�expansion de ce secteur dont l�offre demeure insuffisante au regard de la demande solvable. C. B.