En attendant l�entr�e en vigueur aujourd�hui du cessez-le-feu, l�arm�e isra�lienne a profit� de la journ�e d�hier pour pilonner pour le 33�me jour cons�cutif le Sud-Liban. Au moins 17 Libanais viennent allonger la liste des civils massacr�s. Hier, le gouvernement isra�lien a ent�rin� la r�solution 1701 qu�il a interpr�t�e comme une mise � mort du Hezbollah. Ce dernier, qui s�est engag� � respecter le cessez-le-feu, a ripost� hier aux raids isra�liens, faisant au moins 10 morts dans les rangs de l�arm�e isra�lienne. Le chef d'�tat-major Dan Haloutz a fait savoir que l�arm�e isra�lienne arr�tera ses attaques aujourd�hui � 08H00 locales (05H00 GMT) conform�ment � la r�solution 1701 �mais conservera son droit � l'auto-d�fense � Isra�l et le Liban approuvent la r�solution 1701 Hier, le secr�taire g�n�ral de l�ONU a annonc� officiellement qu�un accord entre Isra�l et le Liban avait �t� trouv�. Dans un communiqu� rendu public, Kofi Annan a d�clar� : �Comme je l'ai promis hier au Conseil de s�curit�, j'ai �t� aujourd'hui en contact avec les Premiers ministres d'Isra�l et du Liban pour discuter avec eux de la date et l'heure exactes de la cessation des hostilit�s demand�e par le Conseil. Je suis tr�s heureux d'annoncer que les deux dirigeants ont convenu que la cessation des hostilit�s et la fin des combats entreraient en vigueur le 14 ao�t � 05H00 GMT. Il serait pr�f�rable que les combats cessent maintenant afin de respecter l'esprit et l'intention de la d�cision du Conseil qui a pour objet de sauver la vie de civils, d'�pargner les peines et souffrances que les civils des deux c�t�s subissent. J'ai donc demand� aux parties de cesser imm�diatement (les combats) et je voudrais leur donner l'assurance que les forces des Nations unies sur le terrain, la Finul, travailleront avec eux pour mettre en �uvre l'accord et s'assurer qu'il est respect�.� R�uni hier, le cabinet Olmert a fini par ent�riner la r�solution vot�e la veille par le Conseil de s�curit� de l�ONU. La d�cision a �t� prise � la quasiunanimit�. Sur 25 ministres, 24 ont vot� en faveur de la r�solution et un seul s'est abstenu. Commentant ladite r�solution, Ehud Olmert a estim� qu�elle �tait �bonne pour Isra�l dans la mesure o� elle aboutira � l'enti�re mise en application de la r�solution 1559 portant sur le d�sarmement du Hezbollah. Le Hezbollah ne sera plus un Etat dans l'Etat au Liban. Le gouvernement libanais pourra devenir un interlocuteur pour Isra�l apr�s avoir repris le contr�le du Liban-Sud�. Pour sa part, le ministre de la Justice Ha�m Ramon, du parti Kadima de M. Olmert, a estim� que �la responsabilit� de l'application de la r�solution incombait d�sormais au gouvernement libanais�. Plus explicite, la ministre isra�lienne des Affaires �trang�res Tzipi Livni a affirm� que le Hezbollah libanais devait �tre d�mantel�. �Il est clair que la r�solution 1701 du Conseil de s�curit� de l'ONU vise au d�mant�lement du Hezbollah et pas simplement � son d�sarmement. � Report d�une r�union sur le d�sarmement du Hezbollah Pr�vue pour hier, une r�union extraordinaire du gouvernement libanais a �t� ajourn�e. Elle devait �tre consacr�e au d�sarmement du Hezbollah. D'apr�s un ministre libanais qui a requis l�anonymat, l'ajournement est d� au refus du Hezbollah de rendre ses armes. �C'est le moment de v�rit� et ils ne veulent pas livrer leurs armes. Nous avons pr�f�r� accepter de reporter la r�union pour permettre la poursuite des consultations �, a-t-il d�clar�. �Le Conseil des ministres a �t� ajourn� pour de plus amples consultations�, a d�clar� de son c�t� le porte-parole du Premier ministre Fouad Siniora, sans autre pr�cision. Cette r�union devait �tre consacr�e aux modalit�s de mise en �uvre de l'accord sur la fin des hostilit�s entre le Hezbollah et Isra�l. La demande d'ajournement a �t� faite par le pr�sident du Parlement, Nabih Berri, qui joue les interm�diaires entre le gouvernement et le Hezbollah. Violents combats entre l�arm�e isra�lienne et le Hezbollah Hier et au lendemain du vote du Conseil de s�curit�, les combats faisaient toujours rage. Les bombardements a�riens isra�liens effectu�s avant l'aube ont co�t� la vie � 17 civils libanais dont une m�re et ses trois enfants �g�s de moins de 10 ans. Ils ont p�ri dans l'effondrement sous les bombes isra�liennes d'un immeuble de quatre �tages � Bourj ach-Chamali, � l'est de la ville portuaire de Sour, au sud du Liban. Deux civils ont �t� tu�s et dix autres bless�s dans le bombardement du village de Ali an- Nahri, � une vingtaine de kilom�tres au sud de Baalbeck, dans l'est du Liban. 19 autres personnes ont �t� gri�vement bless�es, selon la police. Hier, d�s l�aube, l'arm�e isra�lienne a pilonn� les r�gions en surplomb du Litani, dans le secteur du ch�teau de Beaufort et en amont, sur les villages de Dellafa, Qotrani et Sraira qui ont essuy� 25 raids, selon la police libanaise. Le ch�teau de Beaufort, forteresse crois�e situ�e sur un promontoire, domine toute la r�gion et a �t� occup�e par les Isra�liens de 1982 jusqu'en 2000. De violents affrontements ont oppos� l'arm�e isra�lienne au Hezbollah dans les secteurs frontaliers � Yater et � Aada�ss�, plus � l'est dans le secteur central de la fronti�re. Selon les services libanais de s�curit�, les troupes isra�liennes ont, sous un d�luge de feu, tent� toute la nuit de samedi � dimanche d'entrer dans Khiam, fief du Hezbollah dans le secteur oriental de la fronti�re, mais ont rebrouss� chemin � la lev�e du jour. Par ailleurs, une station d'essence et un centre commercial attenants � un h�pital ont �t� la cible � l'aube de bombardements de l'aviation militaire isra�lienne dans la ville de Sour dans le sud du Liban. Un important incendie s'est d�clar� apr�s que des chasseurs-bombardiers isra�liens eurent vis� la station- service, mena�ant de gagner l'�tablissement hospitalier. La police libanaise a indiqu� que les bombardiers isra�liens visaient �galement les voitures de la d�fense civile, de l'arm�e et des pompiers qui tentaient de se rendre sur place. �Les malades et les 29 bless�s qui se trouvent � l'h�pital risquent l'asphyxie � cause de la fum�e noire qui se d�gage de la station-service�, a indiqu� un m�decin de l'h�pital, ajoutant que les flammes gagnaient de plus en plus le terrain, arrivant m�me � se propager � l'int�rieur du b�timent, qui se trouve � l'entr�e sud de la ville portuaire. A Halba, de violents raids men�s par l'aviation isra�lienne ont d�truit deux ponts avant l'aube � Halba chef-lieu du Akkar, dans le nord du Liban et six personnes ont �t� bless�es par des �clats lors de ces raids. L'aviation a d�truit deux nouveaux ponts dans le plateau du Akkar, reliant cette r�gion � Tripoli, principale ville du Liban- Nord, mais aussi � la Syrie. Les chasseurs-bombardiers isra�liens ont men� quatre raids sur un pont � Halba et un autre � Koueikhat, � 3 kilom�tres de cette ville, selon la police, qui n'a pas fait imm�diatement �tat de victimes. Les raids ont ravag� un grand nombre d'immeubles d'habitation � Halba, o� des personnes ont �t� bless�es. Une situation humanitaire intenable Le Liban n�en finit pas de compter ses morts. Au 33�me jour de l�agression isra�lienne, au moins 1 145 morts sont � d�plorer parmi les civils. 3 628 ont �t� �galement �t� bless�s. 30% d'enfants de moins de 12 ans ont p�ri ainsi que 31 militaires et gendarmes libanais depuis le d�but de l'offensive le 12 juillet, a indiqu� la Commission des secours du gouvernement libanais. Par ailleurs, les combats ont fait plus de 973 334 d�plac�s, dont 220 000 ont quitt� le territoire libanais, selon la Commission des secours. Cette situation a sorti le CICR de sa r�serve. Le Comit� international de la Croix-Rouge (CICR) a qualifi� d�inacceptable le fait que toutes les pr�cautions n�cessaires ne soient pas prises pour �pargner les populations civiles dans le conflit au Liban, qui oppose Isra�l et le Hezbollah depuis plus d'un mois. �Le CICR a exprim� � plusieurs reprises ses inqui�tudes concernant les pr�cautions insuffisantes prises lors d'attaques par les parties impliqu�es dans ce conflit. Il est inacceptable qu'apr�s plus de 30 jours d'op�rations militaires continues, toutes les pr�cautions n�cessaires pour �pargner la vie des civils et des travailleurs m�dicaux n'aient toujours pas �t� prises.� Les pays arabes tentent une d�marche pour �une solution globale� Pas totalement satisfaits des termes de la r�solution 1701, certains pays arabes ont �voqu� l��ventualit� de proposer une solution plus globale. Ils comptent entreprendre des d�marches aupr�s du Conseil de s�curit� de l'ONU pour demander une r�union du Conseil en septembre prochain, en vue de parvenir � une solution durable et globale du conflit au Proche-Orient. Cette tendance qui s'�tait d�gag�e lors de la derni�re r�union des ministres arabes des Affaires �trang�res � Beyrouth a �t� r�affirm�e par le Conseil de coop�ration du Golfe (CCG) qui a estim� que la r�solution 1701 sur le Liban �est d�s�quilibr�e, elle ne prend pas en consid�ration, de mani�re ad�quate, les int�r�ts du Liban, son unit�, sa s�curit� et sa stabilit�. Pour le CCG qui regroupe l'Arabie saoudite, Oman, Bahre�n, le Qatar, le Kowe�t et les Emirats arabes unis, �la r�solution n'aborde pas les destructions caus�es par l'agression isra�lienne, qui ont affect� les civils innocents et les infrastructures�. De son c�t�, l�Iran s'est dit satisfait quant � l'adoption de la r�solution 1701 du Conseil de s�curit� de l'ONU appelant � la cessation des hostilit�s entre Isra�l et la r�sistance libanaise du Hezbollah. �Nous sommes satisfaits de voir que la r�solution appelle � la mise en place d'une tr�ve�, a d�clar� � la presse le porte-parole du minist�re des Affaires �trang�res, Hamid Reza Assefi. Selon M. Assefi, �le massacre des Libanais aurait d� �tre emp�ch� bien plus t�t�. De son c�t�, la Syrie a �appuy� la d�cision prise par le gouvernement libanais d'approuver � l'unanimit� la r�solution 1701 de l'ONU appelant � la cessation des hostilit�s au Liban. �La Syrie appuie la d�cision prise � l'unanimit� ainsi que les r�serves libanaises officielles �mises sur la r�solution 1701 du Conseil de s�curit� de l'ONU. Mais la Syrie regrette profond�ment que le Conseil de s�curit� n'ait pas pris en consid�ration nombre de demandes libanaises et n'ait pas rendu Isra�l responsable de son agression barbare contre les civils innocents et de ses destructions des infrastructures au Liban qui constituent des crimes de guerre. �