Le traitement de la dette externe alg�rienne a �t� au menu du briefing organis� hier par le ministre des Finances, Mourad Medelci, � l�intention des directeurs de journaux. Le ministre a indiqu�, � l�occasion, que l�Alg�rie a rembours� par anticipation sa dette externe � hauteur de plus de 12 milliards de dollars. Ce qui, a-t-il soulign�, a g�n�r� une �conomie de 2 milliards de dollars au titre du service et des int�r�ts de la dette contract�e. Sofiane Ait Iflis - Alger (Le Soir) - Ces 12 milliards de dollars rembours�s par anticipation int�ressent la dette externe contract�e aupr�s de divers partenaires et institutions financi�res internationaux. Il s�agit de la dette contract�e aupr�s du Club de Paris (7,9 milliards de dollars), de celle contract�e aupr�s du Club de Londres (environ 800 millions de dollars) et de cr�dits multilat�raux (4 milliards de dollars). Cette dette externe ob�issait � un �ch�ancier de remboursement s��talant de 2006 � 2011. Additionn�es, a comptabilis� le ministre, au montant de la dette rembours�e par anticipation � la Russie (4,737 milliards de dollars), ces op�rations ont permis � l�Alg�rie de globalement rembourser, entre 2004 et 2006, environ 16 milliards de dollars. Le ministre des Finances a, par ailleurs, r�v�l� qu�au 31 ao�t 2006, les r�serves de changes engrang�es par l�Alg�rie ont atteint les 68 milliards de dollars, soit un enrichissement de 2 milliards de dollars depuis fin mai de la m�me ann�e o� les r�serves de changes �taient de l�ordre de 66 milliards de dollars. Pour rappel, � la fin 2005, les r�serves de changes se chiffraient � 56,18 milliards de dollars. Les r�serves de changes actuelles, a indiqu� Medelci, couvriraient � peu pr�s 3 ann�es et demie d�importations, au rythme actuel. Si le ministre a fait valoir le choix judicieux de ces remboursements par anticipation, il trouve en l�ancien chef de l�ex�cutif, Ahmed Benbitour, un contradicteur. En effet, Benbitour a, dans une contribution � El Watan, publi�e jeudi dernier, not� qu��il faut bien consid�rer que le paiement anticip� de la dette ext�rieure ne peut ob�ir dans les circonstances actuelles de l�Alg�rie, qu�� un calcul de co�ts/b�n�fices tr�s marginal � et qu��il ne s�agit certainement pas d�une strat�gie qui rel�verait d�une politique de recherche d�ind�pendance ou de baisse de vuln�rabilit�. C�est un moindre mal, sans plus. En effet, le paiement anticip� concerne la dette et les int�r�ts exigibles sur la p�riode 2006-2011, date � laquelle la dette serait totalement pay�e, selon la planification initiale de 1994. Donc payer pour une valeur de 8 milliards de dollars cette dette en 2006 ou la laisser �tal�e sur les cinq ann�es restantes ne peut pr�senter un enjeu majeur, car cette somme repr�sente moins de 5% du niveau des r�serves de changes anticip�e en 2011 ou une variation des recettes sur une ann�e correspondant � 10 dollars d�augmentation de prix�. Cela �tant, la dette ext�rieure alg�rienne �tait �valu�e � la fin du mois de f�vrier dernier � 15,5 milliards de dollars. S. A. I.