Le ministre de la Jeunesse et des Sports a cr�� l��v�nement, jeudi, � l�APN, � l�occasion de la s�ance pl�ni�re consacr�e aux questions orales aux membres du gouvernement. Yahia Guidoum a saisi l�occasion d�une question sur la corruption dans les comp�titions sportives pour d�noncer la mainmise sur son secteur des �barons� et �de la mafia �. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Abdelaziz Hamlaoui, d�put� d�El Islah auteur de cette question, a eu confirmation, de la bouche m�me du ministre de la Jeunesse et des Sports, de la g�n�ralisation du ph�nom�ne du business des matchs, notamment dans les milieux du football. �Le ph�nom�ne de la vente et de l�achat des r�sultats sportifs touche jusqu�aux plus petits clubs, dans les communes les plus pauvres. Oui monsieur le d�put�, je confirme. Cela se produit au vu et au su de tous. Et particuli�rement devant les yeux des dirigeants du mouvement sportif et en premier lieu la F�d�ration alg�rienne de football (FAF), et le silence de l�autorit� morale olympique qui se pr�vaut de l�esprit sportif et des principes nobles qu�elle repr�sente au nom de la Charte olympique et des statuts d�une ONG fi�re de son ind�pendance�, a affirm� Yahia Guidoum en accusant directement Hamid Hadadj et Mustapha Berraf, respectivement pr�sidents de la FAF et du Comit� olympique alg�rien (COA). Et ce n�est qu�un d�but. �Les matchs se vendaient et s�achetaient dans l�enceinte du complexe du 5-Juillet et pr�cis�ment au sein de l�h�tel du 5-Juillet plus commun�ment appel� �h�tel Calcutta� (�) Oui monsieur le d�put�, il existe un march� noir � ciel ouvert qui a permis la candidature, gr�ce aux r�glements int�rieurs de la FAF, du chef de gang de la commission que vous d�noncez, � savoir la commission d�arbitrage, (�) qui n�a jamais r�agi face aux d�passements. C�est d�ailleurs ce qui a provoqu� l�exclusion des arbitres nationaux des comp�titions internationales et continentales�, ajoutera le ministre qui �prouvait quelques difficult�s � se soumettre � l�obligation de lire son intervention �crite en langue arabe. Guidoum a par la suite pass� en revue l�ensemble des textes r�glementaires qu�il a pris depuis sa nomination � la t�te de ce secteur dans le but de lutter contre ce business. Selon lui, cette lutte passe avant tout par l�instauration d�un nouveau mode de gestion des f�d�rations. �Le minist�re a engag� une op�ration de mise en conformit� de l�ensemble des f�d�rations avec les nouveaux textes. Les f�d�rations de football et de basket-ball, qui sont les deux derni�res � n�avoir pas encore appliqu� la loi, se doivent de le faire avant le 17 octobre 2006, auquel cas je prendrai les dispositions qui s�imposent�. Il expliquera cependant que la nouvelle politique impos�e par la tutelle a eu pour effet de faire r�agir �les barons, les bandits, les parasites, les opportunistes et les mat�rialistes�. �Ils ont d�clench� une campagne m�diatique � travers certains titres de presse, ont saisi les instances internationales comme des bouchkara puis ont menac� de mettre sous embargo et d��carter le mouvement sportif national des comp�titions internationales�, soulignera- t-il. Puis en s�adressant directement a Abdelaziz Hamlaoui, il l�interrogera � son tour sur le devenir du rapport de la commission parlementaire qui avait enqu�t� lors de la pr�c�dente l�gislature sur le ph�nom�ne de la corruption dans le secteur du sport. Apr�s avoir �t� f�licit� par le d�put� d�El Islah pour sa �franchise�, Yahia Guidoum a profit� de son droit de r�ponse pour poursuivre le grand d�ballage. �Le football ne doit pas �tre la propri�t� de barons qui prennent leurs ordres de Lausanne et du S�n�gal. Qu�ai-je fait de mal pour que des responsables aillent � Lausanne (si�ge de la FIFA) et exiger que l�on mette fin aux fonctions d�un ministre qui aurait refus� d�appliquer les directives internationales. Qu�ils sachent que je ne suis pas un trois quarts de ministre ou un demi-ministre. Il (le pr�sident de la FAF) doit appliquer la loi avant le 17 octobre sinon je le rel�ve de ses fonctions. Et ni Blatter ni syadhoume ne pourront y faire quelque chose. Le pr�sident de la FAF doit comprendre que c�est fini et qu�il doit appliquer les lois de son pays�, lancera Guidoum. Ce sera ensuite aux dirigeants de club d�en prendre pour leurs grades. Allik, pr�sident de l�USMA, sera le premier sur la liste. �Pour qui se prend-il � exiger de vouloir jouer au stade du 5-Juillet quand bon lui semble. Pour le match de ce week-end, il a voulu imposer sa d�cision de jouer au stade de Blida. Pour qui se prend-il ? Il veut envoyer les jeunes supporters � la guillotine�. Il encha�nera ensuite avec les dirigeants et les sponsors de l�autre USMA, celle de Annaba en l�occurrence. �Vous autres d�put�s n�avez de cesse de d�noncer la pauvret� et la mis�re subies par la population, notamment durant le mois de Ramadhan. Quelle serait votre r�action si je vous disais que le pr�sident de l��quipe de Annaba offre 10 millions de centimes comme prime � ses joueurs pour chaque match gagn�. Et que penser de ce d�put�, patron de LG, qui offre lui aussi des t�l�viseurs de 28 millions de centimes � ces m�mes joueurs ?�. Le ministre confirmera encore une fois l��tat de d�liquescence du sport roi en Alg�rie. �Un jour, un dirigeant de club s�est adress� � moi en tant que ministre et m�a d�clar� ouvertement avoir achet� des matchs pour �viter la rel�gation � son �quipe.� Les propos tenus par le ministre de la Jeunesse et des Sports dans l�enceinte de l�APN, et qui ont �t� diffus�s en direct � la t�l�vision, ont, bien entendu, une port�e politique. D�autant plus que Guidoum a �jou� ce week-end en terrain adverse, Mustapha Berraf �tant d�put� RND et Hamid Hadadj conseill� du pr�sident de l�APN, et sous le regard g�n� de son pr�d�cesseur, Abdelaziz Ziari.