La traditionnelle op�ration �couffin et me�dat Ramadhan� a �t� men�e de fa�on singuli�re. L�APC et le comit� local ont associ� les comit�s de quartier d�abord dans un souci de rationalit� organisationnelle mais aussi, et surtout, pour �viter aux familles n�cessiteuses cette humiliation de la cha�ne et du �bon�. M. Miraoui, P/APC de Dra�-Ben-Khedda, nous a avou� : �La pauvret� a gagn� du terrain. � Lors de la r�vision des listes des familles n�cessiteuses conduite de pair avec les comit�s de quartier, nous avons �t� stup�faits de constater que leur nombre a �t� multipli� par quatre cette ann�e. Cet amer constat a pouss� les organisateurs � solliciter la g�n�rosit� de certains op�rateurs �conomiques locaux � l�image de l�Orlac, de l�imprimerie Aurassi et de g�n�reux bienfaiteurs dans les rangs des commer�ants de la ville. Hamid Zerbout, v�ritable cheville ouvri�re de cette op�ration, a tenu � nous apprendre avec un brin d��motion : �La ferme pilote vient de nous faire don de 10 quintaux de pomme de terre et d�un taureau. Nous servirons des repas chauds et copieux.� 240 couffins ont �t� remis dans l�intimit� aux familles n�cessiteuses et le C-RA sert en moyenne 140 repas chauds par jour. A Sidi-Na�mane, le comit� local, soutenu par la da�ra de Dra�-Ben- Khedda et des bienfaiteurs, a d�j� servi 350 couffins en quatre jours et offert 30 repas par jour. L� aussi, une association religieuse et le C-RA s�attellent � r�pondre aux attentes d�une population au pouvoir d�achat d�risoire qu�un couffin de pr�s de 1 500 dinars �gayera quelques jours. A Tadma�t, tout comme � Sidi- Na�mane, les repas chauds sont servis � la maison de jeunes et plus de 300 couffins ont �t� distribu�s aux familles n�cessiteuses. Les op�rations dans toute la da�ra de Dra�- Ben-Khedda, en d�pit de leur volume, des intentions et des interpr�tations des uns et des autres, r�v�lent que la solidarit� sociale m�rite d��tre men�e assez souvent car la pauvret� et le d�nuement sont l�. Il a fallu l�ardeur et le militantisme des jeunes b�n�voles du C-RA pour le rappeler. La coh�sion sociale s�effrite et l�individualisme a engendr� une insoutenable indiff�rence.