Encore une fois, la Socothyd des Issers (w. de Boumerd�s) traverse une zone de turbulences qui ne sera certainement pas � l�avantage du collectif des travailleurs. Et pour cause. A la suite d�informations qui leur sont parvenues, les services de s�curit� de la ville des Issers ont ouvert une enqu�te au sujet des d�tournements d�articles param�dicaux de l�unit� de la Socothyd de la m�me ville. Ce sont les policiers qui ont attir� l�attention des dirigeants de l�usine. Apr�s une discr�te surveillance, les responsables de la Socothyd ont surpris une femme qui tentait de faire sortir 175 compresses. Elle a �t� aussit�t licenci�e et une plainte a �t� d�pos�e. Le procureur de la R�publique du tribunal de Bordj- M�na�el a, de son c�t�, ordonn� aux policiers d�approfondir l�enqu�te. Poursuivant leur surveillance, les responsables de la soci�t� ont d�couvert 200 autres compresses que tentaient de faire sortir quatre employ�es de l�unit� des Issers. Cette situation n'a pas manqu� de d�grader le climat social au sein de cette entreprise qui s�appr�te � affronter, pour la seconde fois en l�espace de quelques mois, le dossier de la privatisation. Selon certaines indiscr�tions, quatre soumissionnaires ont retir� pour l�heure le cahiers des charges. Par ailleurs, l�appel lanc� par le comit� de participation pour une gr�ve illimit�e � partir de ce mardi, exigeant le d�part du P-DG de la soci�t�, M. Acha�bou, laisse perplexes les cadres de l�entreprise. �Etrangement, � chacune des absences du P-DG et chaque fois qu�il est question du dossier de la privatisation, la paix sociale est subitement mise � mal au sein de notre soci�t�, nous confie l�un d�eux. Pour lui, en l�absence d�une structure syndicale l�gitime, ce comit� a �t� �lu uniquement pour mener les n�gociations, qui sont en cours. Au sujet des d�parts en retraite et de la convention collective, le comit� pr�cisera : �Concernant les augmentations des salaires, maintenant que la situation au niveau sup�rieur s�est �claircie et que les conventions de branches ont �t� ent�rin�es, je pense que la direction consentira une majoration substantielle pour concr�tiser l�engagement du groupe Gephac�. De son c�t�, M. Dja�da, inspecteur du travail de la wilaya de Boumerd�s, estime que cet appel � la gr�ve n�est ni sur le fond ni sur la forme conforme � la l�gislation en mati�re de relations de travail. �D�une part, le contr�le des actes de gestion du P-DG sont du ressort de sa hi�rarchie et, d�autre part, le comit� de participation n�a pas les pr�rogatives d�un syndicat pour appeler � la gr�ve. En tout cas, nous avons envoy� notre r�ponse aux concern�s pour les tenir inform�s sur ce que dicte la loi dans le domaine de la protestation et de l�arr�t de travail�.