La station de l�environnement du lac Oubeira constitue ind�niablement un acquis formidable pour la wilaya sur plusieurs plans. C�est gr�ce au dynamisme et � l�abn�gation du pr�sident de l�association de protection de l�environnement, en l�occurrence Bachir Ameur, que cette structure a pu voir le jour et activer sur le terrain. R�alis�e en 24 mois par le biais d�un cofinancement de la CE, � hauteur de 80%, et de la partie alg�rienne, � raison de 20%, la station est situ�e dans la localit� d�El-Frine, relevant administrativement de la commune de A�n-El-Assel et jouxtant le lac Oubeira, qui s��tend sur une superficie de 2 200 ha (site Ramsar) et faisant partie du Parc national d�El Kala, qui a �t� cr�� en 1983, totalisant une superficie de 80 000 ha. Elle est compos�e d�une classe de l�environnement d�une superficie de 80 m2, d�une basse-cour, d�une �table et d�un jardin exp�rimental en plus d�un laboratoire de terrain et autres outillages. Interrog� sur l�utilit� d�un tel projet, le pr�sident dira : �D�abord du point de vue protection de la nature, il n�existe nulle part dans la wilaya et probablement en Alg�rie m�me, un endroit aussi parfaitement prot�g�. Ce qui le prouve c�est la remont�e biologique extraordinaire, l�augmentation surprenante de la faune sauvage (oiseaux d�eau, en plus des animaux sauvages : porcs-�pics, chacals, belettes, h�rissons, sangliers, etc.). Tout ce beau monde y habite parce qu�il a trouv� nourriture et s�curit�. Par ailleurs, les �tudes men�es dans le cadre du projet nous ont permis d�avoir une id�e pr�cise sur la richesse biologique de la station et du r�le qu�elle doit jouer dans le futur�. Concernant les mesures prises pour la durabilit� de la station et son impact, notre interlocuteur r�torquera : �Nous avons pris des dispositions en ce sens. En effet, l�association qui g�re la station du lac Oubeira a proc�d� � la signature de conventions avec les directions de l'�ducation, de la culture, de la jeunesse et des sports... pour faire b�n�ficier les jeunes de visites guid�es dans la station, de s�ances de projection et de cours sp�cialis�es en mati�re d�environnement. Une autre convention a �t� �galement sign�e avec l'universit� d�El-Tarf pour recevoir des �tudiants de fin de cycle qui auront � r�diger un m�moire sur un projet pr�cis relatif aux zones humides�. Il ajoutera avec optimisme que pour l'avenir �nous pr�voyons entre autres actions la construction d�un resto �cologique o� tout aliment serait cuit sur un feu de bois et l�am�nagement d�aires de repos dans la for�t pour accueillir les familles en respectant la capacit� de charge du site et �galement le d�veloppement du sport �cologique � travers des sorties en embarcation � la rame, la p�che � la ligne, le footing, etc.� Enfin, il est � noter que les membres de l�association ont d� batailler dur pour faire aboutir le projet de la station. En ce sens, il ont recouru � la gr�ve de la faim en avril 2005 pour d�bloquer les 20% du financement de la station du lac Oubeira. Daoud Allam REBONDISSEMENTS APR�S LA MISE SOUS CONTR�LE JUDICIAIRE DU DIRECTEUR DE L'EDUCATION Ne serait-il pas un bouc �missaire ? L�ensemble de la famille de l��ducation, entre fonctionnaires, enseignants et travailleurs, est constern�e, apr�s la mise sous contr�le judiciaire du premier responsable du secteur par le juge d�instruction pr�s le tribunal d�El-Tarf suite aux cons�quences du scandale du lyc�e de Cheba�ta-Mokhtar �claboussant les cadres de deux directions, celles de l��ducation et de la DLEP (Direction du logement et �quipements publics). Selon les r�v�lations d�une source cr�dible proche de la Direction de l��ducation, le directeur du secteur n�a ni de pr�s ni de loin une quelconque relation avec le dossier volumineux de dilapidation de derniers publics concernant le lyc�e de Cheba�ta-Mokhtar. Il est judicieux d�indiquer que le DE (directeur de l��ducation) est accus� d�abus de pouvoir et de complicit� dans la passation de march�s douteux dans l�affaire dite du lyc�e de Cheba�ta-Mokhtar dont le co�t initial �tait de 8 milliards de centimes et qui a augment� par enchantement, gr�ce aux avenants cons�cutifs, jusqu�� atteindre le co�t de 14 milliards de centimes. Notre source affirme mordicus avec des documents � l�appui que �vu le contenu de la correspondance n�95 du 1er f�vrier 2005, adress�e par le ministre de l�Education � l�ensemble des walis, les directeurs de l'�ducation sont exempts de toute responsabilit� vis-�-vis du c�t� technique des infrastructures �ducatives�. Il ajoute que �le DE n�a sign� qu�un bordereau d�envoi ayant trait aux document de la r�ception provisoire du lyc�e dat� du 7 octobre 2004 et que la r�ception r�elle et effective de la structure �ducative en question n�a �t� faite qu�une semaine apr�s, soit le 15 octobre 2004, entre la DLEP d�un c�t�, et d�un autre c�t� le bureau d��tudes, en l�occurrence le DRAG�. Pour �tayer encore leurs r�v�lations nos sources ont indiqu� que �le DE a pris ses fonctions le 1er octobre 2004 alors que la r�ception s�est faite 15 jours apr�s soit le 15 du m�me mois. Aussi, l�ouverture officielle du lyc�e s�est-elle d�roul�e le 2 janvier 2005. Ainsi, un directeur a �t� d�sign� pour la gestion de cette infrastructure. Ce dernier constatant les manques et insuffisances criantes en commodit�s et autres structures inh�rentes � ce projet adressa moult correspondances � sa hi�rarchie. En ce sens, le DE a de son c�t� �tabli un rapport d�taill� et minutieux comportant 15 points relatifs aux vices de construction, insuffisances et surtout le manque de structures d�accompagnement dont entre autres un bloc administratif, un stade, les canalisations d�eau, la cl�ture, les logements de fonction... lequel PV a �t� envoy� au wali pour prendre les d�cisions qui s�imposent�. Il est � signaler, par ailleurs, qu�une r�union s�est tenue en mars 2005 ayant regroup� les entrepreneurs et la secr�taire g�n�rale de la wilaya dans le dessein de rem�dier � toutes les insuffisances. Des engagements ont �t� pris. En vain. Reste que pour beaucoup de citoyens avertis �la lutte contre le fl�au de la corruption qui progresse d�une mani�re exponentielle ne doit pas se transformer en rideau de fum�e pour mener une chasse aux sorci�res avec toutes les cons�quences n�fastes qu�elle peut engendr�es � l�image de la lugubre op�ration mains propres men�e par Ouyahia et qui a fait plus de 2 000 cadres victimes�.