Le ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, Amar Tou, a, jeudi dernier � l�Assembl�e populaire nationale, en marge d�une s�ance pl�ni�re consacr�e � des questions orales, �lud� de r�pondre � d��ventuelles questions m�diatiques sur les inqui�tudes des op�rateurs en pharmacie quant � la survie de la production pharmaceutique nationale. En fait, Amar Tou s�est content� d�inviter les m�dias � se rapprocher de l�Union nationale des op�rateurs en pharmacie (UNOP), confirmant, de mani�re tacite, l�absence de concertation avec les professionnels. Et c�est justement une concertation et un dialogue avec les professionnels auxquels il avait appel�, lors d�une r�ponse � une question orale d�un d�put� de la wilaya de M�sila. Une question orale relative � la couverture pharmaceutique dans les r�gions rurales isol�es et la r�vision du dispositif d�ouverture et de fermeture des officines au profit des pharmaciens ch�meurs. Une concertation envisag�e, selon Amar Tou, quant � la mani�re d�ouvrir dans les villages et lieux isol�s des annexes d�officines pharmaceutiques d�j� existantes. Cela, en aidant les jeunes ch�meurs � pouvoir investir, en collaboration avec les pharmaciens en place, dans la mise en place de ces officines. Car l�insuffisance de couverture pharmaceutique est li�e � l�absence de rentabilit� financi�re dans ces r�gions, le ministre de la Sant� insistant sur la n�cessit� de prendre en consid�ration et l�int�r�t des citoyens et l�int�r�t des professionnels et d��viter l�anarchie en ce domaine. Ceci en rappelant que la r�glementation r�gissant les officines pharmaceutiques, en vigueur depuis une d�cennie, pr�voit l�ouverture d�une pharmacie pour 5000 habitants, en collaboration entre le minist�re et le syndicat des pharmaciens priv�s, outre la possibilit� accord�e aux m�decins priv�s de vendre des m�dicaments. Or, en raison de la forte extension urbaine et de la croissance d�mographique, ce seuil a �t� vite d�pass�, ne permettant pas de couvrir au mieux les besoins tant des nouvelles agglom�rations que des cit�s et villages isol�s et situ�s loin des grandes agglom�rations. D�o� une mise au point qui a �t� apport�e en novembre 2005 au dispositif r�glementaire et qui pr�voit les modalit�s d�ouverture de pharmacies dans les quartiers consid�r�s comme isol�s. Une mesure transitoire aux r�sultats positifs selon Amar Tou qui a indiqu� que 300 demandes d�ouverture de pharmacies ont �t� d�pos�es et que 500 jeunes pharmaciens ont pu ouvrir leurs officines depuis novembre 2005.