A l�occasion du 58e anniversaire de la proclamation de la D�claration universelle des droits de l�homme par l�ONU le 10 d�cembre 1948, la cour de justice de la wilaya de Bouira a trac�, � l�instar des autres wilayas, un cycle de conf�rences ayant trait � l��v�nement entre le 5 et le 13 d�cembre. Ainsi, pendant plus d�une semaine, et ce, depuis mardi, le th��tre communal de la ville de Bouira abrite chaque jour � partir de 9h, des conf�rences, anim�es par des magistrats relevant de la cour de justice de la wilaya de Bouira et exer�ant au niveau des quatre tribunaux existants. Pendant une semaine, plusieurs th�mes seront abord�s et traiteront en premier lieu, des t�moignages sur la protection des droits de l�homme dans le droit alg�rien, le r�le du juge d�application des peines dans la protection du prisonnier dans le sillage de la loi sur les prisons et la r�insertion sociale des prisonniers, les garanties juridiques pour l�accus� concernant la d�tention pr�ventive devant le juge d�instruction, les droits de l�enfant dans le droit alg�rien en comparaison avec le droit et conventions internationaux, le r�le du juge dans la protection des droits individuels, le droit � la d�fense lors des poursuites judiciaires et, enfin, les garanties du pr�venu lors de la garde � vue. Sept th�mes qui seront abord�s tout au long de cette semaine et dont le premier ayant trait aux droits de l�homme dans la l�gislation alg�rienne est pr�sent� ce mardi en pr�sence des autorit�s de la wilaya et de centaines d��tudiants de droit de l�universit� de Bouira. Le conf�rencier a �num�r� un certain nombre de lois et autres conventions ratifi�es par l�Alg�rie afin que la notion d�Etat de droit dont pouvait se pr�valoir l�Alg�rie ne soit pas un vain mot. Pour s�en convaincre, le conf�rencier cite la D�claration universelle des droits de l�homme et celle des droits de l�enfant ratifi�es par l�Alg�rie, ainsi que toutes les conventions internationales entrant dans le cadre de la protection de la personne et la dignit� humaines. Par ailleurs et toujours dans le sillage des droits de l�homme et dans le cadre de la r�forme de la justice, le magistrat conf�rencier a �voqu� les derni�res lois introduites par les Nations unies concernant la criminalisation de la torture ratifi�e par l�Alg�rie et condamnant toute personne reconnue coupable de torture ou ayant encourag� la torture sous quelque forme que ce soit � des peines allant jusqu�� 20 ans. L�autre d�lit que l�Alg�rie a ratifi� en 2004 est relatif au harc�lement sexuel envers les femmes travailleuses et dont le coupable peut encourir des peines de prison allant jusqu�� 5 ans et des amendes de 50 000 � 10 000 DA. D�autres points concernant les nouveaut�s introduites dans la l�gislation alg�rienne et allant dans le sens de l�am�lioration des conditions du pr�venu et des prisonniers pendant leur pr�sentation et apr�s leur d�tention, et plusieurs autres points ont �t� abord�s par le conf�rencier. Cependant, le point noir � relever et qui est vraiment navrant pour la justice alg�rienne reste incontestablement cette incapacit� � s�ouvrir aux autres langues, notamment le fran�ais dont beaucoup de confr�res avaient trouv� du mal � comprendre la terminologie usit�e dans ce genre de conf�rences pourtant ouvertes � toutes les franges de la soci�t�. Nous avons tant souhait� que les responsables charg�s de ce secteur fassent des efforts pour donner ce genre de travaux et m�me des conf�rences au moins en deux langues. Mais il �tait dit que la stagnation de l�Alg�rie dans tous les domaines commen��t par le syst�me �ducatif, c�est-�-dire par le point nodal sans lequel aucun espoir d�ouverture et de d�veloppement n�est possible. On en est en plein dedans et le magistrat qui avait anim� la premi�re conf�rence ce mardi et qui avait lou� les vertus du syst�me �ducatif en citant les vertus du fondamental dans le volet de la gratuit� et de l�obligation d�instruction pour toute personne �g�e de moins de 16 ans, en �tait la parfaite illustration de la faillite de la maison Alg�rie. Y. Y.