Plus de un milliard d'habitants de la plan�te vivent de moins de un dollar par jour. Chaque ann�e, 11 millions d'enfants meurent, pour la plupart �g�s de moins de 5 ans, et plus de six millions de maladies parfaitement �vitables comme le paludisme, la diarrh�e et la pneumonie. Le VIH/sida tue chaque jour 6 000 personnes et en infecte 8 200 autres. Dans certains pays parmi les plus pauvres, moins de la moiti� des enfants fr�quentent l'�cole primaire et moins de 20 % l'�cole secondaire. Au niveau plan�taire, 114 millions d'enfants au total ne re�oivent m�me pas un enseignement �l�mentaire et 584 millions de femmes sont illettr�es. Plus grave encore, plus de 800 millions de personnes, dont 300 millions d'enfants, se couchent le soir le ventre vide et toutes les 3,6 secondes, une autre personne meurt de faim et il s'agit dans la grande majorit� des cas d'enfants de moins de 5 ans. Il ne peut y avoir une meilleure illustration pour dire que les droits de l�homme dans le monde sont loin d��tre respect�s, notamment pour ce qui est des droits � l�alimentation, aux soins et � l��ducation. A l�occasion de la c�l�bration de la Journ�e des droits de l�homme aujourd�hui par l�ensemble des Etats signataires, le 10 d�cembre 1948, de la D�claration universelle des droits de l�homme, le haut commissaire des Nations unies aux droits de l�homme, M. Louise Arbour, a, dans un message adress� � l�ensemble des Etats, plac� cette journ�e sous le signe de la lutte contre la pauvret�. Le repr�sentant des Nations unies a signal� que �les d�bats sur la politique des pouvoirs publics et les strat�gies de d�veloppement ne prennent que tr�s rarement en consid�ration le lien entre les violations des droits de l�homme et la pauvret�. C�est ainsi qu�il consid�re que cette journ�e devrait �inciter les gouvernements et les organisations actives dans le domaines de la d�fense des droits de l�homme et du d�veloppement � agir pour garantir que tous les �tres humains vivent dans la dignit�. Les droits au vote et � l�expression passent, imp�rativement et d�abord, selon le haut commissaire des droits de l�homme, par la garantie du droit � l�alimentation, � la sant� et au logement. Des conditions sans lesquelles les pauvres seront affront�s et soumis � toutes formes d�exclusion, d�ill�galit�s et de discrimination. M. Louise Arbour estime qu�il est temps que certaines corrections soient apport�es sur la notion de pauvret�, telle qu�elle est d�crite aujourd�hui par beaucoup de nations. Celles-ci s�accordent souvent, souligne-t- il, � dire que �la pauvret� est une situation regrettable mais purement accidentelle ou bien comme la cons�quence in�vitable de d�cisions et d��v�nements survenus d�ailleurs, voire incombant � ceux qui la subissent�. Pour corriger cette conception des choses, le repr�sentant des Nations unies appelle � la mise en place d�une nouvelle approche int�gr�e des droits de l�homme qui permettra de lutter contre les perceptions erron�es et les id�es re�ues concernant les pauvres. �En reconnaissant que les Etats ont l�obligation explicite de prot�ger leurs ressortissants de la mis�re et de l�exclusion, cette approche met l�accent sur la responsabilit� des gouvernements qui sont tenus de cr�er un environnement propice au bien-�tre de tous�, a recommand� M. Arbour qui rappelle que des instruments juridiques solides ont �t� mis � disposition des Etats pour le respect des droits de l�homme. La raison pour laquelle ceux-l� doivent, malgr� leurs contraintes budg�taires, prendre des mesures imm�diates pour lutter contre la pauvret�.