Les travaux du 15e sommet de l'Union africaine (UA) ont débuté dimanche dans la capitale de l'Ouganda, Kampala. Le sommet a pour principal thème la santé maternelle et infantile et le développement en Afrique. Les participants au sommet ont observé une minute de silence à la mémoire des 70 victimes tuées dans l'attentat à la bombe il y a deux semaines en Ouganda. D'autres sujets de discussions du sommet comprennent le développement agricole et la sécurité alimentaire en Afrique, la stabilité et l'intégration économique dans le continent. Outre les questions liées à la situation politique et sécuritaire sur le continent, le thème retenu pour cette session traite des voies et moyens à même de réduire la mortalité infantile améliorer la santé maternelle et néonatale en Afrique. Selon le département des Affaires sociales de la Commission de l'UA, la région de l'Afrique subsaharienne enregistre la moitié des décès d'enfants dans le monde alors qu'elle n'abrite que 10% de la population mondiale. Se basant sur des statistiques de l'OMS, l'UNICEF et l'ONUSIDA, la commission de l'UA relève qu'en 2008, 4,4 millions de décès d'enfants de moins de 5 ans ont été enregistrés dans la région africaine sur un total de 8,8 millions de décès au niveau mondial. Une situation qui contraste avec le 4e Objectif du millénaire pour le développement (OMD) ayant recommandé aux Etats membres de réduire de 2/3 (deux tiers) le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans entre 1990 et 2015. Les mêmes statistiques révèlent qu'en 2008, cinq pays dont l'Algérie étaient en bonne voie pour atteindre l'OMD-4, alors que 25 pays africains ont enregistrés des progrès "insuffisants" et 16 autres n'avaient fait aucun progrès. La Commission de l'UA explique que plusieurs maladies et pathologies provoquent directement plus de 90% des décès chez l'enfant, à savoir la pneumonie, la diarrhée, le paludisme, la rougeole et le VIH SIDA ainsi que les pathologies néonatales. Il est recommandé que la mortalité néonatale peut être fortement réduite en améliorant les soins familiaux et communautaires comme l'hygiène à la naissance l'allaitement maternel précoce et exclusif ainsi que le traitement des infections néonatales. Pour ce qui est la santé maternelle, le Commission de l'UA déplore le décès de 290 000 mères chaque année, dus à des complications liées à la grossesse et à l'accouchement, plus de 1,3 million de nouveau-nés décèdent avant l'âge d'un mois et plus de 3,1 millions d'enfants meurent avant l'âge de 5 ans. En Afrique subsaharienne, un enfant sur sept décède avant l'âge de 5 ans. Ce bilan de 130 000 par jour représente la moitié en nombre de la mortalité maternelle et infantile dans le monde, ce qui fait ressortir que d'ici 2015, la plupart des Etats africains ne seraient pas en mesure d'atteindre un des objectifs du millénaire, selon les chiffres de la Commission de l'UA.