Renouvellement par moitié des membres élus du CN: Goudjil reçoit un groupe de membres concernés par le tirage au sort    Réunion du Gouvernement: plusieurs secteurs à l'ordre du jour    Projet de loi sur les mines: la commission des affaires économiques auditionne le P-dg de Sonarem    Le président de la République préside une réunion consacrée à l'examen de la situation du transport aérien    Des eurodéputés mettent sur liste noire un cabinet d'affaires danois recruté par le Makhzen    Foot/ COMEX de la CAF : mon élection au Comité exécutif est un acquis pour toute l'Algérie    ANP: six éléments de soutien aux groupes terroristes arrêtés en une semaine    saisie de quantités de drogues et arrestation de 5361 individus en février dernier    Le président de la République reçoit une délégation ougandaise conduite par l'envoyé spécial du président ougandais    Athlétisme/Semi-marathon: Benyettou qualifié aux Mondiaux 2025 à Copenhague    Sonatrach: vaste opération de solidarité durant le ramadhan    Agressions sionistes: les conditions inhumaines des détenus palestiniens dénoncées    Une délégation de l'APN prend part aux travaux de la Conférence mondiale des femmes parlementaires    Relizane: décès du Moudjahid Maâmeri M'hamed dit "Si Redouane"    14e Festival national des Aïssaoua à Mila: la Zaouïa Taibiya de Laghouat remporte le 1er prix    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie en Inde    Palestine: plusieurs colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade d'Al-Aqsa    Coupe d'Algérie: l'USMA écarte le RCK (1-0) et donne rendez-vous au CRT    Ooredoo Sponsor de la 18ème édition du forum Rakmana    Kessar Abdelkader du parti RND, élu sénateur    La Défense nationale plébiscite l'Algérie au rang des nations victorieuses    Pari sur la transparence et la stabilité    UNRWA : L'agression sioniste en Cisjordanie occupée provoque «le plus grand déplacement de population» depuis 1967    Saisie de 405 g de kif traité, deux arrestations    Arrestation de 4 narcotrafiquants et saisie de 13.800 comprimés de psychotropes    inDrive lance un concours pour les chauffeurs en Algérie    Crimes de guerre sionistes    L'Europe piégée et ensevelie    L'innovation féminine au service de l'économie bleue    Un temps de réflexion « La presse est un dur parcours mais si beau »    La bataille de «Khellaf» à Brezina, une autre épopée de la lutte armée contre le colonisateur français    Gouiri meilleur joueur du mois de février    L'Algérienne Kaylia Nemour sacrée aux barres asymétriques et à la poutre    La suspension d'Abdellaoui revue à la baisse    Bougaâ n'a pas oublié la grande rafle et la tuerie du 11 mars 1958    Le scrutin se déroule dans de bonnes conditions dans les wilayas du Centre        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



SETIF
La d�cadence d�une ville
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 01 - 2007

La ville de S�tif �tait, autrefois, une ville propre, consid�r�e comme la plus propre du pays, aux march�s et rues les plus entretenus. La gestion �tait assur�e par des S�tifiens respectant les r�gles �l�mentaires d�assainissement de la ville, ou voirie, avec nettoyage et ramassage journalier des ordures m�nag�res, curage et d�sinfection hebdomadaire des march�s. Au niveau des art�res principales de la ville, les caniveaux et autres r�seaux d��vacuation des eaux us�es (vannes et pluviales) �taient r�guli�rement entretenus.
Aujourd�hui, c�est un autre d�cor qui s�offre � la vue des visiteurs. Des odeurs naus�abondes et pestilentielles se d�gagent des march�s. Des caniveaux non cur�s, jonch�s d�immondices o� stagnent des eaux dans certains quartiers et cit�s. Le cadastre, plan directeur de la ville n�est plus consultable parce que les d�cideurs n�en jugent plus l�utilit�. Alors les zones ont totalement disparu. Les r�serves fonci�res publiques sont pass�es dans la sp�culation fonci�re. Les espaces verts n�existent plus au profit de constructions priv�es. Si bien qu�aucune structure publique ne peut �tre agrandie par manque d�espace. La ville conna�t aussi de plus en plus un engorgement permanent de ses principales art�res routi�res. En effet, s�tif a vu sa population augmenter de fa�on exponentielle avec l'accentuation du ph�nom�ne de l'exode rural. La plupart de ces populations, qui sont g�n�ralement sans aptitudes techniques av�r�es, viennent grossir le monde des petits m�tiers et du petit commerce. Etant donn� que la ville n'offre pas � tous des espaces am�nag�s pour exercer ces m�tiers, il ne leur reste qu'� occuper tous les coins et recoins d'o� ils pourraient susciter l'attention d'une client�le de plus en plus agac�e par les bousculades du march� ou press�e d'accomplir ses achats. Ainsi, les abords des grandes art�res de la ville sont devenus des places pour le commerce informel. Les autorit�s semblent ellesm�mes accepter le fait accompli ou fermer les yeux sur un ph�nom�ne qui tend � rendre la ville invivable. L'illustration la plus �loquente est fournie par le cas du march� Abacha-Amar. C�est un grand bazar � ciel ouvert qui jouxte le nouveau si�ge du tribunal de S�tif et les cit�s r�sidentielles, install� de fa�on anarchique au c�ur de la ville. Ce souk polarise toute la population s�tifienne. C'est alors qu'en son sein se sont d�velopp�es rapidement des activit�s commerciales qui ont fini par faire de ce lieu un march� bien �tabli. D�s l�aube, des centaines de vendeurs prennent d�assaut le site, �talant leurs marchandises dans un vacarme indescriptible, au grand dam des habitants de la cit� qui sont oblig�s de s�accommoder de cette situation apr�s la d�mission totale des pouvoirs publics. Vers le cr�puscule, le march� informel l�ve le camp, laissant derri�re lui un v�ritable d�sastre. Sachets en plastique, cartons, fruits et l�gumes pourris, et autres produits jonchant le sol, on se croirait dans une d�charge publique. Vers la nuit tomb�e, les employ�s de la commune s�attellent � faire dispara�tre, mais � quel effort, toute cette montagne de salet� et de d�tritus, en savant pertinemment que le lendemain ce sera le m�me d�cor. Et dire que ces vendeurs ne sont assujettis � aucune taxe ni imp�t. Sur un autre chapitre, c�est peu dire aujourd�hui que les S�tifiens ou plut�t bon nombre de S�tifiens n�ont pas froid aux yeux. Et chaque jour que Dieu fait, on assiste r�guli�rement � des actes et comportements qui suscitent souvent l�indignation, voire la col�re. Dans la ville de S�tif, l�incivisme a visiblement pignon sur rue. La vie y est rythm�e par une course effr�n�e au mieux-�tre. Nul n�ignore que la conjoncture �conomique qui y s�vit depuis environ une d�cennie a fini par bouleverser certaines habitudes, contraignant ainsi la population � sortir de son mutisme et � s�engager dans la bataille pour des lendemains meilleurs. Et c�est dans un tel contexte que des initiatives sont d�velopp�es �� et l� dans le but non seulement de se faire une place au soleil, mais �galement de contribuer au d�veloppement de la cit�. Mais encore faut-il que tout cela se d�roule dans le strict respect des r�gles qui r�gissent la soci�t�. Toujours est-il que de nos jours, l�incivisme est en train de gagner du terrain � S�tif avec des sc�nes qui suscitent des questionnements sur le r�le, voire l�existence des autorit�s. Un exemple �loquent. Au niveau de l�avenue Abacha- Amar, s�y d�roulent chaque jour des sc�nes d�sobligeantes. Les bus de la ligne 21 desservant la localit� de A�n-Trik, ou encore ceux des lignes 7 et 18 bloquent carr�ment la circulation en stationnant au beau milieu de la route pour faire descendre leurs voyageurs sans se soucier des usagers de la route. Cette situation cr�e des embouteillages indescriptibles sur cette chauss�e tr�s fr�quent�e, et cela, au grand dam des automobilistes compl�tement m�dus�s et qui n�ont d�autre choix qu�� faire des d�tours. Tout se passe alors comme si les conducteurs de ces bus sont au-dessus de la loi. Des usagers alors de se demander ce que font les autorit�s dans cette ville o� les r�gles qui r�gissent la circulation sont de plus en plus bafou�es. Comme c�est le cas de ces automobilistes, qui d�s la nuit tomb�e, apr�s le d�part des agents de la circulation, font fi du code de la route et font r�gner leur diktat. Feux tricolores ��br�l�s��, non-port de la ceinture de s�curit�, panneaux d�obligation non respect�s� Ces chauffards profitent de l�absence de la police pour imposer leur loi. De tels actes d�incivisme, on en voit presque tous les jours dans les rues de S�tif comme si les services de maintien d�ordre n�existaient pas. Une indiff�rence qui a eu pour cons�quence de cr�er une grande anarchie sur certaines art�res o� les accidents sont devenus monnaie courante. La situation, malheureusement, va de mal en pis, car outre ces usagers de mauvaise foi, on assiste de nos jours � un autre ph�nom�ne, celui de l'occupation anarchique des trottoirs, poussant les pi�tons � aller sur la chauss�e. Les voies de circulation sont alors gorg�es de monde, entra�nant une grande ins�curit� pour les usagers des voies publiques. Ni les services de l�APC ni la police n�interviennent pour mettre fin � ces pratiques. L�autre point noir de la ville de S�tif est li� aux v�hicules de transport urbain. Ces bus sont un v�ritable danger roulant. Ils envahissent les art�res de la ville. Masses effrayantes d�acier en mouvement, pr�tes � �craser, comme de vulgaires insectes, tout sur leur passage, semant la terreur et parfois, h�las, la mort. Une calamit� pour la circulation et une hantise pour tous, pi�tons, cyclistes et autres v�hicules l�gers. Quand ils se faufilent ou quand ils vous croisent, ils projettent toujours la m�me sensation. Celle d�un �l�phant qui charge. Un �l�phant qui prom�ne sa grosse carcasse dans un magasin de porcelaine. Les risques qu�ils provoquent ? Une foule. Les �num�rer est une corv�e. Les d�crire remplirait tout un� camion. Vitesse d�passant les limites autoris�es (parfois on assiste � une v�ritable course- poursuite entre les bus afin d�arriver en premier � l�arr�t et charger), slaloms en pleine ville, freins d�faillants, arr�ts en pleine chauss�e, refus de serrer � droite, feux �blouissants et mal �quilibr�s, absence de feux de stop, et la liste peut facilement s�allonger. La plupart dans un �tat lamentable, d�passant parfois les vingt ans d��ge, ces bus accentuent la pollution avec leurs rejets gazeux, ainsi que leur bruit, ils empoisonnent carr�ment la circulation, provoquant souvent des accidents graves. Bon nombre de conducteurs de ces v�hicules sont des jeunes, insensibles aux dangers, arrogants face aux risques et malveillants face aux usagers en transformant leurs bus en de v�ritables discoth�ques roulantes. Et pendant ce temps, les autorit�s locales sont dans une hibernation voulue et prolong�e et qui peut durer tr�s longtemps encore. Le moins que l�on puisse dire est que la situation demeure inqui�tante dans les rues de la capitale des Hauts-Plateaux o� l�ins�curit� est bien r�elle avec les �normes risques d�accident qui devront d�sormais amener les autorit�s de la ville � entreprendre une campagne de sensibilisation � l�adresse des citoyens pour le respect des r�gles r�gissant la vie dans la cit�. Cela contribuerait non seulement � s�curiser davantage les populations, mais �galement � �viter ces sc�nes macabres que l�on voit chaque jour sur nos routes.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.