Ouvrant, hier � l�h�tel El-Aurassi, les travaux de la Conf�rence r�gionale africaine sur la contribution de l��nergie nucl�aire � la paix et au d�veloppement durable, le pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Bouteflika, s�est fait l�ap�tre du droit l�gitime de l�Afrique � l�utilisation �juste et d�mocratique � � des fins exclusivement pacifiques de cette �nergie. Une �nergie qui s�affirme �comme alternative propre, durable et �conomiquement viable aux �nergies fossiles� et dont l�utilisation est b�n�fique �dans les domaines aussi importants que la mise en valeur du secteur agricole, la valorisation des ressources en eau et l�am�lioration des services de sant� ainsi qu�en mati�re de pr�servation des ressources naturelles, voire m�me dans la production d��lectricit�, dans l�optique du d�veloppement durable de l�Afrique. Un continent africain dont les repr�sentants, experts et officiels, de 45 pays participent depuis hier et aujourd�hui � cette conf�rence, conscients, selon l�illustre h�te, �de la n�cessit� d�un �quilibre dynamique entre la promotion des utilisations pacifiques de l��nergie nucl�aire, la mise en �uvre de mesures strictes et efficaces de s�ret� et de s�curit� nucl�aires, et l�application d�un r�gime de non-prolif�ration des armes nucl�aires techniquement performant et politiquement neutre�. L�Afrique refuse le statut de laiss�-pour-compte Pour le chef de l�Etat, les pays africains, �sensibles au plus haut point � la complexit� de situations conflictuelles mettant en cause des ruptures d��quilibre entre ces trois composantes de la probl�matique nucl�aire�, ne peuvent en aucune mani�re se r�signer � la condition de �laiss�s-pourcompte de la conqu�te de l�atome et du b�n�fice de ses bienfaits�. Voire, ces pays, �dont l�adh�sion massive au Trait� de nonprolif�ration des armes nucl�aires (TNP) a consid�rablement rehauss� l�autorit� et le rayonnement de cet instrument juridique, ne peuvent que s��mouvoir l�gitimement d�interpr�tations unilat�rales et de tentatives visant � favoriser une �rosion de leur droit � l�acquisition, sans discrimination aucune, des technologies nucl�aires � des fins de d�veloppement�. Certes, les pays africains ont bien conscience, estimera le pr�sident de la R�publique, �que leurs activit�s nucl�aires doivent ob�ir � des obligations et � des normes exigeantes en mati�re de s�ret� et de s�curit�. Un surcro�t d�efforts devra �tre consenti pour enraciner une culture de la s�ret� et de la s�curit� chez tous les acteurs concern�s par le d�veloppement des activit�s nucl�aires�. Une conviction partag�e par le directeur g�n�ral de l�Agence internationale de l��nergie atomique (AIEA), l�Egyptien Mohamed El Baradei, invit� de marque � cette conf�rence r�gionale. Oui mais sous l��il vigilant de l�AIEA Ce dernier a exprim� le quitus qu�accorde cette institution de coop�ration internationale dans le domaine nucl�aire � l�utilisation de cette �nergie � des fins pacifiques et �voqu� �galement l�apport de l�AIEA et sa disponibilit� � poursuivre sa coop�ration technique avec les pays africains dans les secteurs de la gestion des ressources en eau, la sant�, l�agriculture et l��nergie. Ceci sous l��il vigilant de l�AIEA sur les programmes et installations li�s � cette l�utilisation pacifique de l��nergie nucl�aire, Mohamed Baradei, au demeurant rest� muet � propos de la controverse sur le projet nucl�aire iranien, d�en appeler � �uvrer en vue d�un syst�me de s�curit� collective. Cela �tant, le pr�sident de la R�publique, qui a salu� le r�le du directeur g�n�ral de l�AIEA et �voqu� leur origine africaine commune, n�a pas manqu� d�appeler � plus de �coop�ration et d�assistance technique ext�rieure, et notamment de l�AIEA, pour renforcer les infrastructures nationales de r�gulation et de contr�le des sources radioactives et pour promouvoir l��change d�informations dans le domaine de la s�curit� radiologique et nucl�aire, ainsi qu�� une plus grande participation des experts africains aux travaux de l�AIEA sur les normes de s�ret� et de s�curit�. Bouteflika pour des progr�s en mati�re de non-prolif�ration Et le chef de l�Etat de relever �les pr�occupations grandissantes un peu partout dans le monde en mati�re de prolif�ration nucl�aire, en g�n�ral et en ce qui concerne le risque que des armes nucl�aires ou des sources radioactives tombent aux mains de groupes terroristes ou autres acteurs non �tatiques�. Dans le m�me temps, Abdelaziz Bouteflika de soulever : �Une l�gitime pr�occupation se d�veloppe dans les Etats non dot�s de l�arme nucl�aire, face aux pressions exerc�es sur eux � l�effet de contracter sans cesse de nouvelles obligations, au nom de la non-prolif�ration, alors que les mesures concr�tes de d�sarmement d�j� n�goci�es et convenues, au niveau international, ne sont pas appliqu�es et alors que les Etats dot�s de l�arme nucl�aire tardent � honorer leur engagement � progresser de fa�on substantielle dans la r�duction de leurs arsenaux nucl�aires.� Cette asym�trie des situations face � l�atome, et la sophistication des industries et des technologies dans de nombreux pays d�velopp�s, rendent, estime le chef de l�Etat, �pratiquement inaccessible l�acquisition d��quipements nucl�aires tombant parfois abusivement dans la cat�gorie extensible des technologies � double usage. On comprend l�inqui�tude des pays signataires du TNP qui se trouvent dans la pratique priv�s du b�n�fice de l�article IV qui leur promet une aide effective pour pouvoir disposer de l��nergie nucl�aire pour des utilisations pacifiques�. Evoquant �des situations volatiles (qui) se d�veloppent et charrient des tensions et conflits�, le pr�sident de la R�publique d�en appeler � ce que �la prochaine �dition de la conf�rence d�examen du Trait� de non-prolif�ration des armes nucl�aires doit, contrairement � ses devanci�res, d�boucher sur la r�alisation de progr�s significatifs dans la mise en �uvre �quilibr�e et �quitable du Trait�, afin d�enrayer les menaces et les risques qui p�sent sur la paix et la s�curit� internationale ainsi que sur le climat de la coop�ration pour le d�veloppement durable. L�Afrique pour une zone d�nucl�aris�e au Moyen-Orient Mais aussi, il a estim� �important et urgent d�acc�l�rer le processus de ratification devant h�ter l�entr�e en vigueur du Trait� d�interdiction compl�te des essais nucl�aires, afin de contribuer � un meilleur respect des principes fondamentaux qui d�terminent l�avenir de la s�curit� mondiale en d�courageant la course aux armements dans ses dimensions tant horizontales que verticales�. En ce sens, l�Afrique, pionni�re dans le d�sarmement nucl�aire, zone exempte d�armes nucl�aires et contribuant � l�universalisation du TNP, ne peut, selon le pr�sident alg�rien, que �soutenir vigoureusement l��tablissement d�une zone exempte d�armes nucl�aires au Moyen-Orient�. Cela, sans se positionner ouvertement mais en usant de la p�riphrase en faveur de l�Iran dont le projet nucl�aire suscite une lev�e de boucliers au niveau mondial. Ainsi, dira-t-il, �face aux impasses du Moyen- Orient o� les crises gagnent en acuit� et en complexit� faute de solutions fond�es sur la justice et conformes � la l�galit� internationale, il est indispensable que le credo de �l�atome pour la paix� se substitue d�finitivement aux doctrines suicidaires de �repr�sailles massives� et d���quilibre de la terreur� dans cette r�gion n�vralgique du monde, et partout ailleurs�.