Le ph�nom�ne est mondial, notre pays n��chappe donc pas � la contrefa�on. Le probl�me est l� et le consommateur alg�rien n�a aucun moyen de faire la diff�rence entre un produit d�origine et un produit contrefait, pay� au prix du vrai et qui parfois peut lui co�ter la vie. Par des campagnes de communication et de m�diatisation, l�op�rateur, lui, tente de se pr�server des pr�judices �conomiques en attirant l�attention sur les dangers de la contrefa�on. Sa�da Azzouz - Alger (Le Soir) - En attendant un plan national de lutte contre le ph�nom�ne, les op�rateurs, parfois � titre individuel parfois en groupes, organisent des journ�es d�information pour pr�venir des dangers dont pourraient �tre � l�origine certains produits contrefaits populairement appel�s produits �taiwan�. Il en est ainsi depuis hier � l�h�tel El-Aurassi o� se d�roule sur deux jours, � l�initiative du World Trade Center Algeria, un colloque sur la contrefa�on en Alg�rie. Une fois encore, le constat sur �propagation� du ph�nom�ne est mis en exergue. En l�absence d�information fiable, on croit savoir que c�est en 1995 que le ph�nom�ne est apparu et c�est depuis 1998 qu�il a pris de l�ampleur. Tant que les pouvoirs publics ont jug� important de cr�er par d�cret ex�cutif l�Institut national alg�rien de la propri�t� industrielle (INAPI). La r�glementation n�a pas r�duit le ph�nom�ne qui, depuis plus d�une d�cennie est, dit-on, �ravageur�, car n��pargnant aucun produit. En plus du lourd manque � gagner en mati�re de revenus fiscaux pour l�Etat, il a pour cons�quences imm�diates de �fragiliser les industries existantes, de d�courager l�investissement national nouveau, de susciter la m�fiance des investisseurs �trangers, de d�truire l�emploi et de mettre en danger la sant� et la s�curit� du citoyen�. A propos de ce dernier point, il est indiqu� que m�me les m�dicaments n��chappent pas aux contrefacteurs. Ainsi, 10 � 15 % des m�dicaments commercialis�s dans le monde sont faux. 55% de faux m�dicaments sont sur le march� africain et pr�s de 1.000.000 de faux m�dicaments en transit sont annuellement dans les pays de l�Union europ�enne. Aucun chiffre n�a �t� donn� en ce qui concerne notre pays qui selon un participant n�est pas �pargn� par l�introduction de m�dicaments contrefaits. Les m�dicaments contrefaits le sont essentiellement en Tha�lande et en Inde, la plaque tournante �tant Singapour. La pi�ce de rechange automobile, les produits cosm�tiques ne sont, bien entendu, pas �pargn�s. Tout comme ne l�est pas la production nationale. Ainsi, on estime � 41% le taux de produits locaux contrefaits. Le m�me taux est avanc� pour les produits import�s dont indique-t-on, 18% ne sont pas identifi�s. La chine en Asie et la Turquie en �Europe� restent les principaux pays o� l�on s�approvisionne en faux. C�est le cas, entre autres produits locaux, de ceux de BCR. �Tous nos produits sont contrefaits, m�me les robinets de gaz. Et quand l�imitation touche � la s�curit� des citoyens, il y a lieu de s�inqui�ter�, indique le Pdg de cette entreprise, Mohamed El Hadi Louadfel qui rappelle que plusieurs actions ont �t� men�es par l�entreprise qu�il dirige pour limiter les d�g�ts. Il cite, entre autres actions, la formation en 2004 de pr�s de 150 agents de contr�le de la qualit�. �Nous l�avons fait pour que les agents de contr�le puissent faire la diff�rence entre un vrai et un faux produit BCR. Nous avons esp�r� faire la m�me chose avec les douanes, cela n�a pas abouti. Le fait d�homologuer nos produits n�est pas venu � bout du ph�nom�ne�, pr�cise le Pdg de BCR qui souligne que sur les dix d�p�ts de plainte contre des contrefacteurs, seuls quatre ont abouti par des jugements �d�risoires�. Pour lui, la lutte contre la contrefa�on n�est pas l�affaire du seul op�rateur, c�est la professionnalisation de tous les intervenants � diff�rentes �chelles de contr�le. Un point de vue que partage le repr�sentant de Schneider Electric. Et les douanes sont le premier point de contr�le puisque les produits contrefaits proviennent essentiellement de Chine.