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La sale guerre des faits Par Arezki Metref [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 01 - 2007

Le quotidien parisien Lib�ration (mercredi 24 janvier 2007) relate le fait divers suivant. Un r�fugi� politique alg�rien vivant � Paris �est, ce 11 janvier vers 20 heures, dans le m�tro avec sa femme, ligne 7, direction Mairied'Ivry. Faute de place, elle seule s'assied�.
Aucun risque pour qu�on ignore que l�homme et la femme ne se connaissaient pas. L�homme t�moigne : �On se parlait et c'�tait clair qu'on �tait ensemble�. A la station Place-d'Italie, un inconnu prend la jeune femme par les cheveux et l'insulte. Puis, il descend du wagon. L��poux le rattrape sur le quai. Mais un autre homme descend. Une pluie de coups de poing met l��poux � terre sur le quai. L�agress� poursuit : �Ils avaient une rage incroyable. Pendant que l'un me tenait, l'autre m'a donn� un coup de genou en pleine figure avant de s'acharner � coups de pied sur mes jambes.� Les agresseurs, � (�deux jeunes Alg�riens�, selon Lib�ration) � s'enfuient en courant vers la sortie. �Fracture du nez, gros �d�me de la jambe�, constate l'h�pital de la Piti�- Salp�tri�re. Le quotidien admet que cette affaire aurait pu n��tre qu�une banale altercation. Ce qui lui conf�rerait un autre caract�re qu�une bagarre dans le m�tro comme il s�en passe fr�quemment, ce serait l�identit� de l��poux et le jour o� elle s�est produite. La victime du �tabassage� de la Place-d�Italie est Habib Soua�dia, ancien officier des forces sp�ciales, auteur en 2001 de la Sale Guerre. Et la date ? �Hasard ? Peut-�tre, mais le 11 janvier n'est pas une date anodine Outre-M�diterran�e. C'est le jour o�, en 1992, les g�n�raux alg�riens ont annul� les �lections remport�es par les islamistes du FIS apr�s avoir �d�missionn� le pr�sident Chadli.� M�me si toutes les pr�cautions sont prises pour ne pas surinterpr�ter les faits, Lib�ration sugg�re plus que fortement la th�se de �la vengeance d�Alger�. Cet autre fait, rapport� par le journal, corrobore le sc�nario du complot : �Ce matin du 11, Soua�dia a trouv� les vitres de sa voiture bris�es. �Comme pour m'obliger � prendre le m�tro.� Si on r�sumait les faits, cela donnerait ceci : Habib Soua�dia, d�serteur de l�arm�e alg�rienne en 2001 dont il d�nonce les exactions dans un livre (�� succ�s �, �crit Lib�ration) o� tout le monde en prend pour son grade, sauf lui qui se donne le beau r�le, se l�ve ce matin du 11 janvier, date-anniversaire d�un coup d�Etat dont tout le monde se tamponne en Alg�rie, et trouve les vitres de sa voiture bris�es. Les briseurs des vitres, qui sont forc�ment les futurs agresseurs, ont calcul� leur coup. Il ont d� supputer � bon escient : comme nous ne pouvons pas l�agresser sur son parking, ni nulle part ailleurs, nous allons l�obliger � prendre le m�tro. Si nous rendons sa voiture inutilisable, il le prendra forc�ment. Il ne se fera pas d�poser par un ami. Il n�appellera pas un taxi. Non, il prendra le m�tro. Il le prend, en effet. Les briseurs de vitres poursuivent leur raisonnement strat�gique : nous allons attendre 20 heures, le soir, pour le tabasser. Pas un autre moment de la journ�e, non. 20 heures, c�est une bonne heure. Un 11 janvier � 20 heures ? Ce n�est pas l�heure o� le JT de la t�l� alg�rienne montre Chadli en train de se faire �d�missionner� par les g�n�raux ? C�est �a. Les briseurs de vitres, qui ont un puissant sens du symbole, cassent la voiture le matin et ils suivent leur future victime toute la journ�e pour ne la tabasser qu�� 20 heures. Si c�est pas de la qu�te de sens, �a ! Mieux ! Le calcul strat�gique des briseurs de vitres est encore plus fut�. Ils ne vont pas attaquer Habib Soua�dia � 20 heures le 11 janvier directement. Non, ils vont s�en prendre � son �pouse dans des circonstances que nous ne connaissons que sommairement. L�un d�eux la tire soudainement par les cheveux alors qu�elle est assise et que, lui, Habib Soua�dia, est debout. Comme les deux se parlent, sans aucun doute, ils sont ensemble. On ne sait pas si l�agresseur de la femme �tait assis ou debout, mais quelle qu�ait �t� sa position, c�est de la grande strat�gie de s�attaquer � la femme et de descendre du wagon aussit�t. Les briseurs de vitres (le deuxi�me �tait dans le wagon, qui descend juste en m�me temps que son comp�re) avaient bien s�r pr�vu de fa�on infaillible que Habib Soua�dia, voyant sa femme se faire tirer les cheveux, allait descendre pour leur r�gler leur compte. Il est descendu. Ils l�ont agress� en prenant soin de laisser transpara�tre d�une mani�re que le journal ne pr�cise pas qu�ils �taient alg�riens. Le plan dress� par les briseurs de vitres a fonctionn� � la perfection. Ils l�ont imagin� parce que c��tait pr�cis�ment le plus s�r, celui qui ne pr�sentait aucun risque. L�agresser dans un coin sombre hors du m�tro ? Trop risqu� ! Dans la cage d�escalier de son immeuble ? Non, dans le m�tro, � 20 heures, en s�en prenant � sa femme d�abord, il n�y a pas plus garanti. Le r�sultat est l� pour montrer que c��tait le bon truc. Une demi-page dans Lib�ration, c�est une autre preuve que c�est vrai. C�est �crit dans le journal. Je ne veux pas dire qu��ils� ne peuvent pas faire �a. �Ils� sont capables de bien pire. �Ils� ont fourni la preuve par Krim Belkacem en Allemagne, Khider en Espagne, Ali Mecili en France. �Ils� ont tu�, tabass�, intimid� � sati�t�. �Leur� r�gime repose sur la violence, cette violence dont Habib Soua�dia est � la fois un produit et un producteur. Mais sous r�serve de ce qu�une enqu�te peut r�v�ler, il faut se garder d�aller vite en besogne. M�me avec des gants, il ne faut pas tordre les faits jusqu�� ce qu�ils entrent dans ce sch�ma �� succ�s� : Habib Soua�dia, l�officier int�gre qui s�est toujours battu pour la v�rit�, est pers�cut� en r�torsion de son noble combat. Les choses sont un choua�a plus compliqu�es. C�est tout.

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