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JA D'ALGER- 2007 A QUELQUES MOIS DU RENDEZ-VOUS AFRICAIN, LES ALGERIENS NE SAVENT PAS A QUOI S'EN TENIR
Le podium, une affaire d�orgueil et de volont� ?
Dans moins de six mois (juillet 2007), l'Alg�rie sera le pays h�te des Jeux africains. C'est en effet, la deuxi�me fois que l'Alg�rie abrite ce grand rassemblement sportif africain puisque d�j� en 1978 notre pays avait accueilli les sportifs de notre continent � l'occasion de la m�me manifestation. Il est certain que l'Alg�rie, comme � l'accoutum�e, ne m�nagera aucun effort pour �tre � la hauteur de la confiance plac�e en elle. Nul ne peut douter ni des capacit�s encore moins de l'exp�rience que poss�de notre pays sur le plan organisationnel. Les nombreux rendez- vous sportifs de grande envergure organis�s tels les Jeux m�diterran�ens (1975), la Coupe d'Afrique des nations de football (1990), les Jeux panarabes (2005) ainsi que les diff�rents championnats d'Afrique et tournois internationaux dans plusieurs disciplines ont toujours �t� une grande r�ussite sur ce plan. Si, cependant, sur le plan organisationnel l'Alg�rie est en mesure de d�montrer une fois de plus qu'elle est capable de remplir sa t�che convenablement et de donner pleine satisfaction, il en est moins s�r qu�elle fasse de m�me au plan de la comp�titivit� sportive et des r�sultats que peuvent r�aliser nos athl�tes. C�est une r�alit� �vidente et palpable que nul ne peut nier. Faut-il rappeler que depuis un peu plus d'une d�cennie notre pays n'a pas brill� au niveau r�gional, continental et international et ce, pratiquement dans toutes les disciplines. Cette r�gression alarmante s'est sold�e par des d�boires endoss�s par certaines disciplines o� nous faisions pourtant figure de r�f�rence il y a quelques ann�es. Ces d�boires inqui�tants ont �t� tr�s difficiles � dig�rer mais repr�sentaient une cons�cration logique de nos adversaires devenus bien meilleurs et plus performants que nos sportifs. Pourquoi donc tous ces �checs dans pratiquement tous les sports? L�gitimement. En r�alit�, les raisons tr�s nombreuses � commencer par les discours des gestionnaires du sport souvent creux et qui n�apportent point de solutions aux probl�mes. Une tare qui confirme que leurs nombreux constats n�gligent l�avis des techniciens. L�autre r�alit� est que, apr�s chaque mauvais r�sultat, un vent de changement souffle sur la plupart des ligues et des f�d�rations sans �pargner les techniciens dont la valse en continu a tout simplement d�stabilis� les athl�tes. Les faits et les chiffres sont l� pour �tayer cette purge. Combien de f�d�rations sont rest�es pendant une tr�s longue p�riode sans pr�sident ni bureau f�d�ral. Le handball et l'athl�tisme � titre d'exemple pour ne citer que ces deux f�d�rations n'ont trouv� solutions � leurs probl�mes que r�cemment. Combien d'entra�neurs ont �t� �vinc�s sans raison, alors que d'autres sont propuls�s sans avoir prouv� quoi que ce soit. Le travail au niveau des clubs est la source qui alimente les sommets, l��lite nationale en l�occurrence. Malheureusement, au niveau des clubs le travail accompli reste d�risoire plus particuli�rement au niveau des petites cat�gories. Faut-il bl�mer les clubs, tous les clubs? La r�ponse est non. Nombreux sont, en effet, les clubs qui n'ont pas les moyens d�atteindre les objectifs trac�s. Manque de stades, absence de transport, de moyens de r�cup�ration et bien d'autres ressources objectives n�cessaire � la r�ussite freinent le d�veloppement et la bonne marche de ses associations sportives. Il faut, toutefois, insister sur le fait que certains clubs ont beaucoup plus de moyens que d'autres. Malheureusement, cet avantage financier dont b�n�ficient ces clubs nantis n'a pu apporter les r�sultats escompt�s, meilleurs en tout cas que ceux r�alis�s par les clubs d�munis. C�est que cet argent est utilis� dans un seul cr�neau, le recrutement � coup de centaines de millions de dinars de joueurs (seniors) de football, au d�triment des jeunes et des autres disciplines que compte l�association quand on a affaire � un club omnisports. A cet effet, tous les pr�sidents de clubs ont le m�me objectif � savoir s'offrir les �perles� afin, esp�rent-ils, de remporter des titres. Cette situation dramatique que vivent nos clubs en raison de l'importance r�serv�e au football engendre un d�r�glement dans la pratique sportive. Souvent les sportifs sont confront�s aux probl�mes de transport, de restauration et d�h�bergement. Contrairement aux autres disciplines, les footballeurs semblent � l�abri du besoin puisqu�ils b�n�ficient de plus d��gard, plus d�avantages. Ceci sans qu�ils puissent nous garantir une meilleure repr�sentativit� � l��chelle internationale. Depuis fort longtemps nos repr�sentants dans les diff�rentes comp�titions (arabes et africaines) n'ont pas connu les moments de joie que procurent les victoires qui, elles-m�mes, peuvent nous redonner cet espoir. En parlant justement d'espoir et de perspectives d'avenir de notre sport, j'ai �t� fort �tonn� ce vendredi par les d�clarations des entra�neurs des diff�rentes s�lections invit�s lors de l'�mission �Tous les sports� anim�e par mon ex-coll�gue � l�ENTV, Bachiri Mahrez. L'entra�neur de la s�lection nationale de lutte d�clarait que l'Afrique,et plus particuli�rement l'Egypte, a progress� et que notre �quipe doit se renforcer par des athl�tes d�origine alg�rienne �voluant � l'�tranger en avan�ant : ''Nous n'avons pas le temps voulu pour aspirer � une meilleure pr�paration.'' Cela sous-entend que les athl�tes qu'il a sous la main ne sont pas en mesure de tenir la comparaison � leurs adversaires notamment en lutte grecoromaine ou, selon l'entra�neur en question, �nous accusons un retard consid�rable (en terme de formation ou de pr�paration ?) par rapport � nos adversaires�. Le nouveau pr�sident de la F�d�ration d'athl�tisme, Ammar Bouras, qui �tait lui aussi sur le plateau de la t�l�vision devait, pour sa part, d�clarer qu'un travail de longue haleine va commencer pour reb�tir �car ,a-t-il pr�cis�, nous ne sommes pas en mesure de faire face aux athl�tes africains�. L'animateur de l'�mission est alors intervenu pour demander � son invit� de �garder espoir�. Cette intervention �optimisante� n'a pas emp�ch� le pr�sident de la F.A.A de revenir � la charge de nouveau en d�clarant : �Il reste beaucoup � faire pour revenir au bon niveau et pouvoir rivaliser avec les meilleurs.� �Pour esp�rer des m�dailles, il faut attendre 2012, pas avant�, devait-il conclure. A mettre en exergue �galement les d�clarations des entra�neurs de basket-ball et de volley-ball qui ont tout simplement d�cr�t� que le niveau de la comp�tition alternait entre le faible et le moyen. Avec un tel tableau, il serait vraiment difficile d'aspirer � une moisson importante de m�dailles lors des jeux africains. Le sursaut d�orgueil et la volont� de fer sauront-ils des atouts importants qui pourraient redonner espoir ?