Sevr�e de comp�titions internationales depuis le d�but des ann�es 1990, l'Alg�rie renoue avec le sport continental, en accueillant � partir d�aujourd�hui les 9es Jeux africains. Un rendez-vous que le pays avait accueilli en 1978 avec beaucoup d�engouement. 29 ans plus tard, Alger est � nouveau de la f�te. Avec la m�me ferveur et les m�mes� installations. S�il est vrai qu�une partie de ces joutes panafricaines a �t� d�localis�e vers trois wilayas limitrophes de la capitale, les probl�mes de logistique n�ont pas pour autant disparu. Les premi�res d�l�gations arriv�es en Alg�rie ont eu du mal � se mettre dans la t�te que leurs sportifs et les techniciens qui les accompagnent seraient h�berg�s dans des cit�s universitaires soient-elles parfaitement am�nag�es en la circonstance. Alger a d�ploy� son pavois de drapeaux africains pour accueillir environ 9000 athl�tes et encadreurs annonc�s pour ces Jeux, plac�s sous haute surveillance polici�re. Sur le plan de la repr�sentativit�, l'Alg�rie engagera 570 athl�tes, dont plus de 200 filles, dans 27 disciplines sur 28 au total. Les pronostics parlent de 78 m�dailles d'or, soit presque le triple de la r�colte obtenue � Abuja, en 2003. Quelque 52 pays africains ont officiellement annonc� leur participation, avait soulign� Dja�far Yefsah, le directeur du COJA, lors de sa derni�re conf�rence de presse. Un d�fi, des d�fis "En acceptant le d�fi d'organiser ces Jeux alors qu'il n'y avait pas preneur, l'Alg�rie veut assurer leur p�rennit�, permettre aux Africains de d�couvrir le vrai visage de l'Alg�rie et pr�parer les athl�tes alg�riens aux jeux Olympiques de P�kin en 2008�, a-t-il indiqu�. Le coup d�envoi de ces 9es jeux seront donn�s ce soir trois premiers coups au stade du 5-Juillet � l'occasion d'une c�r�monie d'ouverture � laquelle participeront un millier de jeunes artistes, parmi lesquels 800 filles. Selon les chiffres fournis par le COJA, quelque 500 journalistes et photographes �trangers sont attendus en plus d�un millier de reporters nationaux. En marge des comp�titions se tiendront la 39e session du Comit� ex�cutif du Conseil sup�rieur du sport en Afrique (CSSA), le premier forum de la presse sportive et un congr�s scientifique international, avec notamment pour th�me la d�tection des jeunes talents. Il y a 41 ans, le CSSA Cr�� le 14 d�cembre 1966, le CSSA �tait venu r�pondre au besoin des Etats africains de mettre en commun leurs exp�riences en mati�re d'�ducation physique et sportive. Les conditions historiques et politiques qui pr�valaient � l'�poque de l'�mergence du CSSA ont contribu� � sa maturation et son �volution dans ses diff�rentes phases. Au commencement, les Etats africains ind�pendants, se sont rassembl�s autour de l'Organisation de l'Unit� africaine (OUA) une institution qui devait battre en br�che les grands rassemblements internationaux, instaur�s au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et consacrer, dans la foul�e du mouvement du non-alignement, son autonomie dans la gestion de sa propre destin�e. Sur le plan sportif, les grands responsables africains du secteur se sont attel�s, sous l'instigation de l'OUA et une ann�e avant le d�but des jeux africains de juillet 1965 � Brazzaville � mettre sur pied une instance supr�me qui prendrait en charge le sport en afrique. D�s lors, un Comit� permanent du sport africain (CPSA) a �t� mis sur pied pour r�unir les athl�tes africains dans des jeux autres que ceux du Commonwealth ou de la francophonie g�r�s par des instances supracontinentales. Cette structure visait par la m�me � se d�tacher du Comit� international olympique (CIO) et agir sous la banni�re d'une instance exclusivement rattach�e � l'OUA. Mais cette option a �t� rejet�e par certains �tats dont le Kenya qui ne souhaitait pas que le futur conseil du sport en Afrique soit li� � une instance intergouvernementale ou tout autre organisation politique. A ce refus, s'ajoutaient les divergences entre les pays anglophones et les francophones au sujet du si�ge du conseil. Pour aplanir ce malentendu, une commission de ''litiges'' qui regroupait le Mali, la Haute-Volta (actuelle Burkina Faso), le Sierra Leone et la Guin�e, a �t� d�sign�e, avec pour principale t�che de d�finir les relations du CPSA avec l'OUA et proposer Yaound� comme capitale bilingue devant abriter le si�ge. Dans cette foul�e, le comit� permanent du sport africain devient, � l'issue de l'assembl�e g�n�rale constitutive du 14 d�cembre 1966 � Bamako (Mali), le Conseil sup�rieur du sport en Afrique (CSSA) avec comme pr�sident le ministre de l'Int�rieur du CongoBrazzaville, M. Andr� Hombessa et ayant comme si�ge � Yaound� (Cameroun). L'Alg�rie y �tait repr�sent�e par le pr�sident du Comit� olympique alg�rien (COA), M. Mokhtar Chentouf. Le Conseil, dont l'acte de naissance a �t� sign� par une trentaine de repr�sentants, est constitu�, selon ses statuts, des �tats ind�pendants membres de l'Organisation de l'unit� africaine (OUA), sans toutefois exclure les mouvements de lib�ration nationale reconnus par l'OUA.Par contre, l'Afrique du Sud et la Rhod�sie (actuel Zimbabwe) consid�r�es alors comme des bastions de l'Apartheid et de la s�gr�gation raciale, �taient exclues de l'organisation. Toutefois, le conseil n'a commenc� � activer v�ritablement qu'en 1968, ann�e o� il prit possession de son si�ge � Yaound�. La naissance du CSSA s'affirmait comme la volont� des Etats africains d'int�grer les activit�s physiques et sportives au processus d'�mancipation et de d�veloppement de leurs nations respectives. ARBITRAGE Abdeli Cherifa �cart�e La premi�re femme juge f�d�rale en athl�tisme, Abdeli Cherifa, n�officiera pas durant les Jeux africains. Pourtant, cet arbitre �tait accr�dit� � l�occasion des JA. Abdeli Cherifa a eu la d�sagr�able surprise d�apprendre qu�elle n�a pas �t� retenue par la commission d�arbitrage. Dans le circuit depuis plus de 15 ann�es, Mme Abdeli, qui n�arrive pas � dig�rer cette mise � l��cart qu�elle juge injuste, dira : �C�est inadmissible qu�on m��carte � la veille des JA, alors que je suis accr�dit�e. La commission d�arbitrage me reproche de ne pas avoir trop arbitr� cette saison. J�ai bel et bien offici� dans cinq comp�titions, au m�me titre que certains arbitres retenus. J�ai � mon actif une grande exp�rience internationale, puisque j�ai offici� toutes les �ch�ances qui se sont d�roul�es en Alg�rie.� C.B. Une soir�e aux couleurs de l�Afrique La c�r�monie d'ouverture des 9es Jeux africains dont le coup d'envoi sera donn� mercredi prochain, sera "un spectacle tr�s moderne, mont� selon les normes internationales", a indiqu� M. Amar Bahloul, le charg� de la partie artistique de la c�r�monie confi�e au minist�re de la Culture. "On fera en sorte que la partie festive de la c�r�monie, intitul�e Africa Color, sera aux normes internationales permettant � l'Alg�rie d'�tre une fa�ade moderne des pays africains", a indiqu� M. Bahloul, tout en assurant qu'elle sera riche en couleurs. La c�r�monie commence � 19h30 par un mouvement d'ensemble ex�cut� par 850 filles issues de 20 �tablissements scolaires alg�rois. "Par leur mouvement, elles pr�senteront des tableaux artistiques des pays africains, symbolisant l'�v�nement africain", explique M. Bahloul. Mme Kadouri M'barka, de la commission des c�r�monies d'ouverture et cl�ture des 9es Jeux, a indiqu� dans le m�me sens qu� �au total, 16 tableaux repr�sentant des th�mes sur la paix, la r�conciliation, la fraternit� entre les peuples africains, ex�cut�s par les lyc�ennes, sous la direction de l'�ducatrice Mina Boumedi�ne, sont au programme g�n�ral". En plus, 500 autres jeunes issus des maisons de jeunes des quatre wilayas concern�es par les jeux (Alger, Blida, Boumerd�s et Tipasa) seront plac�s durant la c�r�monie d'ouverture au niveau de la tribune du flambeau, pour repr�senter ensemble un immense drapeau national. Apr�s cette c�r�monie protocolaire qui durera 75 minutes, le c�t� festif auquel participent quelque 1500 personnes, prendra le relais par la musique, les chants, la danse professionnelle, la chor�graphie o� le public d�couvrira des tableaux alg�riens repr�sentant la rencontre entre l'Alg�rie et l'Afrique. "Cette chor�graphie sera accompagn�e d'un m�lange de musique alg�rienne et africaine, en utilisant de gros moyens modernes pour une f�te grandiose dont le co�t de la partie artistique seulement a atteint 400 millions de dinars. C'est dire qu'on a mis le paquet pour une f�te aux normes internationales", a soulign� M. Bahloul. En plus des �crans g�ants qui seront plac�s tout au long de la pelouse du stade 5-Juillet, des images v�hiculeront toutes les facettes de la culture alg�rienne et o� des champions d'Afrique d�fileront, seront projet�es, et accompagn�es par des chants d'artistes alg�riens et africains (Abdou Deriassa, la jeune M�riem (chanteuse de Blues), Chef Tarek (regg�), Maury Cont� (chanteur guin�en). "C'est un spectacle tr�s profond qui comprend � la fois tout ce qu'il y a de philosophique, symbolique et musical", tient � dire le r�alisateur de la partie artistique de la c�r�monie d'ouverture. L'allumage de la flamme des jeux qui, annonce- t-on, sera tr�s technique et constituera une surprise, sera suivi par les feux d'artifices qui seront le bouquet final de toute la c�r�monie. "On est tr�s conscient que la r�ussite des 9es Jeux africains d�butera par la r�ussite de cette c�r�monie. On a �t� mobilis� pour cela, et on ne d�cevra pas", a conclu M. Amar Bahloul, qui a tenu � lancer un appel aux Alg�riens pour venir nombreux assister � cet grandiose �v�nement, et "ils ne seront pas d��us". L�engagement de Djiar Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar, a indiqu�, hier � Alger, que "l'Alg�rie s'engage � ne m�nager aucun effort, en vue de la consolidation du partenariat africain dans le domaine sportif". Dans une allocution prononc�e � l'ouverture de la session ordinaire du comit� ex�cutif du Conseil sup�rieur du sport en Afrique (CSSA), M. Djiar a affirm� que "l'Alg�rie s'engage � ne m�nager aucun effort en vue de contribuer � la consolidation du partenariat entre les pays africains dans le domaine sportif, pour permettre au mouvement sportif africain de faire valoir toutes ses potentialit�s". "Consciente du r�le majeur et pr�pond�rant des Jeux africains dans le processus d'�dification de l'Union africaine, l'Alg�rie n'a m�nag� aucun effort pour assurer les meilleures conditions d'accueil, d'entra�nement et de comp�tition aux s�lections et aux sportifs participants, tout en apportant son aide � des pays membres qui participent � ces joutes sportives", a-t-il soulign�. "Cette action s'inscrit dans le cadre des us et des traditions de notre pays, qui n'a eu de cesse de d�ployer tous les moyens n�cessaires, pour traduire sa solidarit� agissante avec les peuples d'Afrique", a soutenu le ministre de la Jeunesse et des Sports. Le responsable a tenu a mettre en exergue, par ailleurs, les "importants" moyens mat�riels et humains d�ploy�s dans les quatre wilayas (Alger, Tipasa, Blida et Boumerd�s) concern�es par les JA, en vue d'assurer le confort et les meilleures conditions de s�jour aux membres des d�l�gations", avant de remercier tous les responsables et les acteurs du mouvement sportif africain, partenaire du Comit� d'organisation des Jeux africains (COJA), pour les "louables efforts" qu'ils ont fournis, afin "de garantir le bon d�roulement de cette comp�tition". "Qu'importe le vainqueur de cette comp�tition, car, pour l'Alg�rie, la victoire c'est avant tout la victoire du sport africain", a martel� M. Djiar qui s'adressait � des journalistes en marge des travaux de la session ordinaire, tout en expliquant que "notre continent a entam� un processus d'int�gration qui conf�re au mouvement sportif une place de choix".