Le gouvernement relancera l�office national interprofessionnel du lait (ONIL), a-t-on annonc� ce matin sur les ondes de la Radio Cha�ne III. Cette d�cision intervient alors que la fili�re lait conna�t une crise particuli�re du fait de la raret� du produit. Cette solution, adopt�e selon les sp�cialistes du fait que le gouvernement ait maintenu le prix administr� du lait, permettra d�assurer la prise en charge de l�approvisionnement du march� en poudre de lait. Ainsi, et � l�origine de la crise, une flamb�e des prix de la mati�re premi�re sur le march� international suite � une restriction de l�offre. Toutefois, la situation prend de l�ampleur d�autant que les professionnels tirent la sonnette d�alarme sur les difficult�s de collecte et de disponibilit� de lait cru. Intervenant hier sur les ondes de la Cha�ne III, M. Boubekeur Arhab, repr�sentant le groupe Giplait, a pr�cis� que la cr�ation d�un office interprofessionnel du lait servira de cadre de concertation des diff�rents acteurs de la fili�re. Il indiquera �galement que les d�cisions seront prises sur la base des recommandations interprofessionnelles. Il s�agira ainsi de r�guler le march� du lait. �La cr�ation de cet office sera certainement salutaire pour la production nationale du lait�, a d�clar� M. Arhab qui ajoutera aussi qu�aujourd�hui les conditions sont r�unies pour la mise en place d�un tel office. Le probl�me de collecte n�est pas en reste vu la raret� du lait cru. Les professionnels sugg�rent dans ce sens de relever le niveau de subvention. Sachant que le collecteur per�oit ainsi 4 DA et l��leveur 7 DA, surtout qu�une �pre concurrence s�est install�e pour la collecte de ce produit devenu particuli�rement pr�cieux. Pour l�invit� de la Cha�ne III, tout le syst�me de collecte doit �tre revu. Intervenant aussi sur les ondes de la radio, M. Chahat, de l�Institut national d�agronomie d�El-Harrach, notera que pour le d�veloppement de la fili�re lait en amont, il faut alimenter le b�tail et assurer un accroissement de la production du fourrage vert. Et ce, surtout s�il s�agit de vaches de races import�es. �Depuis 1969, et vu le nombre de t�tes import�es, nous devrions avoir dans les 2 millions de vaches. Toutefois, et en raison de la raret� de l�alimentation, il n�existe actuellement que 200 000 vaches. Les autres ont fini � l�abattoir�, a soulign� le sp�cialiste. Pour sa part, l�industriel Issad Rebrab ciblera directement le minist�re de l�Agriculture sur les ondes de la Cha�ne III. Ce dernier �ne veut pas lib�rer les terres et continue de bloquer la situation�. M. Rebrab �voquera ainsi le projet de grandes fermes laiti�res int�gr�es pour la production de l�aliment de b�tail avec une unit� de transformation du lait, un v�t�rinaire, de la recherche d�veloppement �un petit fellah ne peut faire cela�, d�plore l�industriel. Ce dernier �voquera � titre d�exemple un projet de ferme dans la r�gion de Biskra de �9000 hectares avec une disponibilit� de la ressource hydrique et la possibilit� de prendre en charge 50 000 vaches�. �Le wali �tait d�accord mais il y a eu des blocages au minist�re de l�Agriculture�, confiera M. Rebrab.