L�affaire dite de l�Eriad- S�tif n�en finit pas de faire parler d�elle ces derniers temps. Ainsi, apr�s la mise sous mandat de d�p�t, le 4 novembre dernier, de neuf personnes, � savoir l�ex-Pdg du groupe, le directeur g�n�ral des Moulins des Bibans, le DG des Moulins des Zibans, le directeur g�n�ral adjoint du groupe et le DG adjoint des Moulins des Bibans, ainsi que quatre commer�ants et ce, pour dilapidation, d�tournement de deniers publics, leur utilisation � des fins personnelles et passation de march�s douteux (voir Le Soir du 06/11/2006), voil� que le juge d�instruction pr�s le tribunal de S�tif, apr�s audition d�une soixantaine d�individus, a d�cid�, avant-hier lundi, de placer douze autres personnes sous mandat de d�p�t et huit autres sous contr�le judiciaire. Les mis en cause sont poursuivis pour complicit� dans la dilapidation de biens publics. Parmi les personnes �crou�es figurent cinq cadres de l�Eriad-S�tif, notamment des ex-directeurs g�n�raux de filiales, et sept commer�ants. Sept autres cadres et un commer�ant ont �t� quant � eux plac�s sous contr�le judiciaire. Les autres pr�venus ont �t� laiss�s en libert� provisoire en attendant la fin de la proc�dure. Selon des informations s�res, vingt-cinq inculp�s dans cette affaire demeurent toujours en fuite, parmi eux deux directeurs de banque, � savoir le directeur du Cr�dit populaire d�Alg�rie (CPA) de A�n- Oulm�ne et le directeur de la Banque alg�rienne de d�veloppement local (Badr) de A�n-El-Melh (M�sila). L�expertise a �tabli le pr�judice caus� au Tr�sor public � plus de 36 milliards de centimes, r�partis entre les diff�rentes filiales du groupe, � savoir 52 millions de dinars au niveau de la filiale des Moulins des Hauts-Plateaux, 168 millions de dinars pour les Moulins des Hodna (M�sila), 121 millions de dinars au niveau des moulins d�El- Kentra (Biskra), 1 million 300 mille dinars pour la filiale de Sidi-Aissa et 244 millions de centimes pour celle des Bibans (BBA), ainsi que deux boulangeries appartenant au groupe d�Eriad et vendues au gr� � gr� � des particuliers et dont le pr�judice est �valu� � 295 millions de centimes. Notons � la fin qu�un autre dossier relatif � un autre scandale, celui de l�affaire des investissements de l�ENPC (Entreprise nationale des plastiques et caoutchoucs) est actuellement entre les mains du juge d�instruction qui a d�but�, hier, l�audition de plus de soixante-dix personnes entre accus�s et t�moins. A l�heure o� nous mettions sous presse, l�instruction n��tait pas encore achev�e. Nous y reviendrons avec plus de d�tails sur cette affaire dans notre prochaine �dition.