Charg� de la lourde responsabilit� de mener � terme les grandes r�formes hospitali�res, qui ont eu du mal � d�marrer en d�but des ann�es 2000, le ministre de la Sant� et de la R�forme hospitali�re (MSRH), M. Amar Tou, qui vient de briguer un mandat de d�putation dans la circonscription oranaise, a pr�sent�, jeudi, devant les 48 directeurs de la sant� de wilaya, ce qui ressemble � un bilan de ces r�formes. Il s�agirait plut�t d�un d�but de concr�tisation des diff�rents chantiers mis en place, dans le cadre de la moralisation et de l�humanisation des h�pitaux. Ainsi, le ministre a annonc� la nouvelle organisation des h�pitaux et secteurs sanitaires qui, selon lui, permettront un rapprochement entre le malade et la section sanitaire. Avant de s��taler sur le nouveau mode de fonctionnement des structures de la sant�, M. Tou a reconnu l�am�re r�alit� de nos h�pitaux. Selon lui, �l�organisation actuelle a montr� ses limites. Elle est caract�ris�e par un d�sordre dans la hi�rarchisation, la prise en charge des soins, l�encadrement, le financement et plus dans la gestion�. L�expos�, pr�sent� jeudi par le chef de cabinet du minist�re, fait appara�tre ces carences de gestion, qui n�ont pas suscit�, jusque-l�, la motivation du MSRH pour y rem�dier. Il vaut mieux tard que jamais. Il a fallu beaucoup de temps � ce d�partement pour se convaincre que nos h�pitaux sont malades, suffoquent et ne r�pondent plus aux attentes des patients. La r�forme la plus importante � retenir concerne celle de la r�habilitation des polycliniques dans leur mission pour une meilleure r�organisation des soins. Le d�cret ex�cutif n�07-140 qui a �t� publi� le 19 mai dernier, porte sur la cr�ation, l�organisation et le fonctionnement des �tablissements publics hospitaliers et des �tablissements de sant� de proximit�. Ce d�cret a pour objectif de d�limiter les responsabilit�s des diff�rentes structures de sant�. Ainsi, les �tablissements publics de sant� de proximit� (EPSP) auront la responsabilit� des activit�s de pr�vention, de soins de base et de proximit�. Tout comme ils se chargeront d�assurer les consultations de m�decine g�n�rale et sp�cialis�e. Par ailleurs, les Etablissement publics hospitaliers (EPH) se chargeront, dans la nouvelle restructuration, de l�hospitalisation des malades et de leur prise en charge m�dicale. Les EPH axeront d�sormais leurs efforts sur la recherche, le diagnostic et le suivi � l�int�rieur de ces structures. Pensant que les EPSP assurent les soins de proximit� et les consultations g�n�rales et sp�cialis�es. Des moyens humains et mat�riels seront toutefois d�bloqu�s pour mener � bon terme cette r�forme. M. Amar Tou a tenu toutefois � souligner que cette r�organisation, qui n�cessite un chamboulement au sein des structures de sant�, par la r�affectation du personnel, n�aura toutefois pas de cons�quences sur les emplois. Au contraire, le ministre a confirm� le recrutement, pour les trois ann�es � venir, de 35 000 agents de sant�. 15 000 m�decins g�n�ralistes, 15 000 param�dicaux et 5 000 m�decins sp�cialistes rejoindront le secteur dans sa nouvelle organisation. Il a �galement soulign� le recrutement, d�j� effectu�, de 2 300 m�decins g�n�ralistes, se trouvant au titre du pr�-emploi, dans les h�pitaux. 6 000 nouveaux postes budg�taires sont disponibles aussi pour les param�dicaux. Selon le ministre, cette nouvelle organisation est d�j� effective et sera perceptible dans les prochains jours. Autrement dit, dans quelques jours, les citoyens malades n�auront plus � se diriger vers les grands h�pitaux pour une consultation sp�cialis�e ou autre. Cela �tant, c�est une bonne chose si les moyens suivent.