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LA BANQUE BRITANNIQUE HSBC, QUI VIENT DE RECEVOIR SON AGREMENT EN ALGERIE, A RENDU PUBLIQUE UNE ETUDE MONDIALE SUR LES RETRAITES On ne pr�te qu'aux riches
La banque britannique HSBC, qui vient de recevoir son agr�ment du Conseil de la monnaie et du cr�dit pour s'installer en Alg�rie, a rendu publique il y a quelques jours une �tude* mondiale sur les retraites intitul�e �L'avenir des retraites�, �tude qui mesure notamment la contribution �conomique des personnes �g�es � leur pays. Ses conclusions qui sont une invitation � l'espoir, il n'y a pas de �p�ril gris�, sont plus sp�cifiques aux pays riches, et m�me dans ces pays les disparit�s socio�conomiques sont �normes. Il y a des retrait�s nantis et il y a des retrait�s d�munis. Dans les 21 pays sond�s par HSBC, deux tiers des plus de soixante ans exercent ainsi une activit� b�n�vole. Par ailleurs, nombre de retrait�s exercent toujours une activit� r�mun�r�e, et payent des imp�ts sur ces revenus suppl�mentaires, ce qui en fait des contributeurs nets � l'�conomie nationale. Enfin, les retrait�s aident leur famille en donnant du temps ou de l'argent. Les personnes �g�es s'av�rent souvent moins une charge qu'un soutien pour l'�conomie, selon cette �tude. En effet, les personnes �g�es paient des imp�ts, travaillent b�n�volement ou dispensent des aides � leurs familles. Il s'agit de la troisi�me enqu�te annuelle de HSBC sur l'avenir des retraites, r�alis�e avec l'Institute of Ageing de l'universit� d'Oxford. Au Royaume-Uni, par exemple, selon les calculs de HSBC, tous les ans, les 60-79 ans rapportent pr�s de 90 milliards d'euros � l'�conomie du pays en payant 8,2 milliards d'euros d'imp�ts en faisant �conomiser 6,3 milliards d'euros par leur travail b�n�vole et plus de 75 milliards d'euros par les soins qu'ils dispensent � leur famille. En France, le travail b�n�vole de cette classe d'�ge repr�sente 7,5 milliards d'euros. En effet, selon l'�tude, les deux tiers (66%) des plus de 60 ans exercent une activit� b�n�vole, tous pays confondus. Moins de d�parts anticip�s � la retraite Les dispositifs de pr�retraite ont �t� instaur�s dans les ann�es 1970 et 1980 pour r�pondre au ch�mage massif des jeunes, afin que les travailleurs �g�s laissent la place aux jeunes. La retraite anticip�e est depuis entr�e dans les m�urs et fait partie des aspirations de la population, selon l'�tude de HSBC. Ainsi, sauf en Allemagne, la tendance aux d�parts � la retraite anticip�e est moins affirm�e qu'auparavant dans les pays avanc�s. A en croire l'�tude, la Russie, l'Inde, les Philippines et la Cor�e du Sud sont les seuls pays o� il semble que les individus soient contraints de travailler plus longtemps qu'ils ne le souhaiteraient. Dans l'ensemble, les plus de 60 ans se sentent en bonne sant�. C'est le cas de 75% des personnes dans les �conomies avanc�es. Le Canada arrive en t�te. Il est le pays o� le pourcentage des septuag�naires en bonne sant� est le plus �lev� (75%). Le Royaume-Uni et les Etats-Unis le suivent avec des pourcentages respectivement de 73% et 72%. Pour ce qui est des �conomies en transition, le niveau sanitaire est g�n�ralement satisfaisant, sauf en Afrique du Sud, en Turquie et surtout en Russie o� seulement 8% des 70 ans et plus se disent en bonne sant�. �Nous vivons plus longtemps et, dans de nombreux pays, mieux que jamais�, a constat� le pr�sident de HSBC, Stephen Green, d�plorant dans la m�me veine que �la reconnaissance de ce succ�s soit trop souvent noy�e dans un discours domin� par les inqui�tudes au sujet du financement de la retraite�. Cette ann�e, l'�tude porte sur l'impact des personnes �g�es dans la soci�t�. L'un des grands avantages de l'allongement de l'esp�rance de vie est que, bien souvent, il reste de nombreuses ann�es de vie active apr�s le d�part � la retraite, qui peuvent �tre consacr�es � un travail r�mun�r� ou b�n�vole, � la famille et aux loisirs. La retraite n'est plus consid�r�e comme une p�riode de repos ou de d�pendance, mais appara�t de plus en plus comme une nouvelle phase de la vie � savourer et � appr�cier. Dans les �conomies en transition, certains craignent que les migrations et autres changements sociaux affaiblissent la solidarit� familiale et exposent les personnes �g�es de sant� fragile � la pr�carit� et au besoin. Au niveau mondial, un nombre non n�gligeable de plus de 60 ans reste donc en activit� et il ne semble pas que la retraite anticip�e ait leur pr�f�rence. Il existe toutefois des disparit�s consid�rables entre les chiffres d'un pays � l'autre. La retraite serait mieux v�cue que pr�vu Lorsque l�on demande aux personnes interrog�es de terminer la phrase �ce qui vous d�finit, c�est en premier lieu��, deux tiers des sond�s r�pondent �ma famille�. La famille constitue l�un des �l�ments d�un vaste syst�me de protection qui regroupe les services de sant�, de retraite et de ch�mage. La retraite est mieux v�cue que pr�vu. Dans presque tous les pays, l'exp�rience de la retraite apr�s 60 ans surpasse les attentes, tant du point de vue de la s�curit� financi�re � ce qui est loin d'�tre le cas pour les millions de retrait�s du sud de la plan�te �, que du niveau de vie ou de l'impact de l'arr�t du travail. L'enqu�te d�montre que la vie apr�s 60 ans, loin d'�tre caract�ris�e par la souffrance, la pauvret� et la solitude, est dans la plupart des cas synonyme de bonne sant�, d'ind�pendance, de contr�le et de qualit� de vie. M�me si cette �tude est trop optimiste quant au v�cu r�el des retrait�s, notamment dans les pays en transition, elle a le m�rite de soulever un certain nombre de questions relatives non pas uniquement � l'avenir des retraites, mais surtout � celui des retrait�s. Les r�ponses seront fonction du choix de soci�t� : celui de la solidarit� effective interg�n�rationnelle, cher au mod�le de retraite par r�partition, le cas de l'Alg�rie, ou celui du �sauvequi- peut individuel�, cher au mod�le par capitalisation. L'�tude de HSBC ne se prononce pas directement sur ces �choix�, m�me s�il appara�t tr�s nettement que le c�ur boursier de HSBC pr�f�re la lib�ralisation de la protection sociale et la solution des fonds de pension. Ne jamais oublier qu'une banque ne pr�te... qu'aux riches ! Djilali Hadjadj *Nous pouvons adresser, via Internet, l'int�gralit� de cette �tude de HSBC aux lecteurs du Soir d'Alg�rie int�ress�s. Il suffit de nous le demander par email � l'adresse �lectronique suivante : [email protected]@hotmail.com