Les �l�ments de la Brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) de la ville des Issers dans le centre de la wilaya de Boumerd�s, ont enregistr� un succ�s substantiel contre le mouvement islamiste arm� du GSPC El Qa�da Maghreb. Les policiers de cette brigade viennent en effet de mettre hors d��tat de nuire un dangereux artificier qui activait directement sous les ordres de l��mir de la s�riate Ettefdjir (explosions) qui est le planificateur des attentats � l�explosif perp�tr�s dans la zone 2 (Boumerd�s-Tizi-Ouzou- Bouira et une partie de la wilaya d�Alger) d�apr�s le d�coupage militaire de ce mouvement terroriste. Selon les sources polici�res, l�artificier arr�t� est un certain D. Nacer, 42 ans, p�re de 3 enfants. Ce terroriste originaire du village de Bouchakour dans la commune des Issers qui se faisait appel� au maquis Abou Abdelfetah, poss�de une formation en �lectronique. Son savoir-faire, il le mettait, constatent les enqu�teurs, depuis 8 mois et avec conviction au service de la mort que cause cette sinistre seriate Ettefdjir. Il y a une semaine, le terroriste s�appr�tait � rendre visite � sa famille install�e dans un chalet attribu� par l�Etat dans la commune des Issers. Les policiers de la localit� ont eu vent de cette information. Imm�diatement, ils ont tendu une sourici�re. Voyant qu�il ne pouvait rien faire, le terroriste s�est rendu et avait remis son arme, un PA. Selon les r�sultats de l�enqu�te, cet artificier a �t� le concepteur des attentats � l�explosif qui se sont d�roul�s dans les communes des Issers et de Chabet-El-Ameur, dans la m�me da�ra, notamment ceux commis sur la RN68 (Issers-Kadiria) contre les convois militaires et les patrouilles des service de s�curit�. Son dernier forfait, perp�tr� il y a quelques semaines, a caus� des blessures � un homme �g� de 70 ans et un jeune de Chabet-El-Ameur. L�artificier de la seriate Ettefdjir a �t� pr�sent�, en fin de semaine, au juge d�instruction du tribunal de Bordj-Menaiel, qui l�a plac� sous mandat de d�p�t avec l�accusation d�appartenance � un groupe terroriste arm� et de complicit� d�attentat � l�explosif. Avant de rejoindre au maquis la s�riate Ettefdjir que commande l��mir Terfat Omar alias Haroun originaire lui aussi du village de Bouchakour, il �tait charg� d�approvisionner ce groupe en composants �lectroniques pour la confection d�engins explosifs et du transport des �l�ments de ce groupe. Il n��tait pas fich� par les services de s�curit�. Il y a deux mois, alors qu�il circulait � bord d�une Renault Super 5 en compagnie de deux individus, les policiers d�un barrage lui donn�rent l�ordre de s�arr�ter, il avait pris la fuite avant de regagner le maquis. Exploitant les informations obtenues de cet artificier, les enqu�teurs ont r�cup�r� 36 tubes m�talliques et des accessoires servant � la fabrication de bombes artisanales (le sinistre habhab). Deux raisons font que cette capture est consid�r�e comme �tant tr�s importante dans la guerre contre le mouvement terroriste. D�une part, les services de s�curit� ont neutralis� un homme qui fait de la mort des Alg�riens sa mission en mettant son savoir-faire diabolique au service de celle-ci et d�autre part la seriate Ettefdjir sera amoindrie d�une source d�approvisionnement et un tant soit peu d�une capacit� de nuisance. La seriat Ettefdjir auraitelle fabriqu� les bombes du 11 avril ? Selon nos informations cette seriate est compos�e de trois �l�ments : Abou Djafer de Kadiria et El Arkam de Dellys ainsi que l���mir� Haroun. Ce dernier, signale-t-on, a rejoint les groupes islamiques arm�s en 1994. Pour les services de s�curit�, cet ��mir� poss�de un potentiel redoutable en mati�re de production de bombes et de formation dans la technique de la confection d�engins explosifs pi�g�s et de leur mise en disposition sur le terrain pour causer plus de d�g�ts. Cette seriate, comme son appellation l�indique, est sp�cialis�e exclusivement dans la fabrication de bombes et la formation d�autres terroristes � cette forme d�attentats. Par ailleurs, elle d�pend directement de l���mir� de la zone 2 du GSPC. Donc, toute la zone 2 est son terrain d�accomplissement d�actes criminels et les seriates locales lui apportent leur soutien logistique. Pour les sp�cialistes de la lutte antiterroriste, il y a une forte probabilit� que ce groupe ait fabriqu� les bombes qui ont servi lors des attentats visant les agglom�rations du centre du pays, particuli�rement ceux du 11 avril. Les propos des policiers incitent donc � plus de vigilance pour la bonne raison que les arrestations effectu�es ces derniers jours, arrestations relay�es par les m�dias et par le ministre d�Etat et ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales M. Zerhouni, ne concernaient pas le noyau essentiel qui avait con�u les bombes et qui avait planifi� ces agressions. Par contre, selon les estimations de ces sp�cialistes, le noyau dur pourrait refaire surface � tout moment. Les policiers pensent qu�il se terre dans le maquis de l�une des communes du centre de la wilaya de Boumerd�s probablement dans la r�gion des Issers et du sud de la ville de Chabet-El-Ameur. Des terroristes bless�s en grand nombre Le terroriste arr�t� a, selon nos sources, avou� aux policiers qu�un grand nombre de terroristes ont �t� bless�s ces derni�res semaines et ils sont en situation d�abandon dans les casemates. Effectivement, les forces de l�ANP avaient lanc�, durant des semaines, plusieurs op�rations d�envergure qui ont touch� pratiquement toute la Kabylie. Celle men�e vers le d�but du mois courant dans la for�t du village de Ouanougha et qui a �t� supervis�e par le g�n�ral, chef de la r�gion militaire, aurait co�ncid� avec le regroupement de deux groupes ; l�un occupait les lieux, le second aurait, selon nos informations, r�ussi � s��chapper d�un ratissage qui �tait en cours � Oued-Ksarine (Tizi- Ouzou). 25 terroristes, d�apr�s les estimations des services de s�curit�, avaient �t� pris dans la sourici�re par l�ANP qui a mobilis�, rappelons-le, d�importants moyens humains et mat�riels. Une fois encercl�e, la for�t en question a �t� soumise � un intense bombardement par h�licopt�res et � l�aide de pi�ces d�artillerie. Pour les services de s�curit�, il ne fait aucun doute, les deux groupes ont subi de lourdes pertes. D�ailleurs, la for�t, truff�e par les terroristes de mines, est toujours boucl�e. Un autre indice pourrait confirmer cette assertion relative � ces bless�s en nombre �lev�. Les r�seaux de soutien cherchent par tous les moyens � approvisionner les seriate en m�dicaments. En effet, les policiers de Chabet-El-Ameur ont, � la suite d�informations �manant de sources citoyennes, intercept� un important lot de m�dicaments. Les produits (mercurochrome, garrots, pansements, seringues,�) trouv�s sont destin�s � des soins pour bless�s. Deux colis ont �t� abandonn�s au bord de la route au sud de la ville de Chabet-El-Ameur. Les deux colis devaient �tre probablement r�cup�r�s par un autre relais, le transporteur s�est affol� et les a jet�s � la derni�re minute pour ne pas tomber entre les mains des services de s�curit�.