Sur deux millions de logements assurables, seulement 4% sont souscrits aux assurances contre le risque des catastrophes naturelles. Ce chiffre d�j� avanc� par les compagnies d�assurances en 2005 n�a pas boug� d�un iota. Rendu obligatoire en 2004, voire apr�s le s�isme du 21 mai 2003 � Boumerd�s, le contrat d�assurance contre les risques des catastrophes naturelles n�a pas drain� beaucoup d�assur�s. Mis � part les entreprises qui, majoritairement, ont inclus ce contrat parmi les autres risques, les particuliers et les commer�ants n�accordent pas d�importance � cette assurance, m�me si sur le plan tarifaire, elle est consid�rablement en baisse. Variant entre 800 et 3 000 DA, ladite assurance prot�ge les assur�s contre quatre catastrophes qui sont les tremblements de terre, les inondations, les temp�tes et les �boulements de terrain. Des catastrophes que l�Alg�rie a d�j� connues dans le pass� et qu�elle risque de conna�tre � n�importe quel moment. Situ�e sur une zone sismique, la c�te alg�rienne n�est pas � l�abri des s�ismes et des tsunamis. Intervenant, hier, en marge d�une conf�rence finale sanctionnant la fin du projet d�appui sur la ma�trise du risque des catastrophes naturelles, mis en place depuis septembre 2006 par la Commission europ�enne, le Pdg de la Soci�t� alg�rienne des assurances, �galement pr�sident de l�Union des assureurs et r�assureurs, M. Latrous, a relev� la difficult� des assureurs � ramener les assur�s � souscrire � cette obligation. Des mesures ont �t� m�mes prises dans ce sens, notamment envers les commer�ants auxquels une attestation d�assurance est demand�e dans le dossier � fournir aux imp�ts. Les notaires et les autres organismes fiscaux ont �t� aussi associ�s � cette d�marche. Les actes notariaux pour les ventes et locations de biens immobiliers sont, en effet, soumis � la pr�sentation d�un contrat d�assurance avant leur d�livrance. Seulement, cette obligation est tr�s rarement respect�e, selon M. Latrous. �Nous sommes oblig�s de proc�der autrement�, dit-il, en annon�ant le lancement d�une large campagne publicitaire, d�information et de sensibilisation � partir de septembre prochain. �Nous allons vulgariser le contrat d�assurance contre le risque des catastrophes naturelles pour faire comprendre aux Alg�riens que cette assurance, en plus qu�elle est obligatoire, pr�serve ses biens immobiliers � des tarifs tr�s symboliques.� �J�insiste � dire que c�est une protection destin�e plus pour les pauvres que pour les riches�, dit-il. Mais quelle politique de communication adopter ? Le projet d�appui � la ma�trise du risque des catastrophes naturelles a permis, effectivement, de trouver les m�canismes n�cessaires et les outils efficaces pour la r�ussite d�une telle campagne publicitaire. Ce projet, dot� d�une enveloppe financi�re de 1,4 million d�euros, a travaill� sur quatre axes principaux. Regroupant l�ensemble des assureurs alg�riens, le projet en question a apport� l�assistance technique dans les domaines de la formation technique et commerciale, l�indemnisation et l�expertise, la mise en place d�une base de donn�es et la r�assurance. En mati�re de formation, 100 formateurs ont �t� form�s et sont charg�s, � leur tour, de former 5000 collaborateurs commerciaux, dans toutes les soci�t�s d�assurances. Ces derni�res, confront�es � un refus cat�gorique des autorit�s du pays, � augmenter les tarifs du contrat d�assurance, sont contraintes d�agir en se rapprochant davantage des citoyens en les invitant � souscrire ce contrat. Une chose est certaine, dans le cas de catastrophes naturelles, les citoyens n�auront plus � se plaindre des compagnies d�assurances. Ils assumeront les cons�quences de leurs n�gligences.