Le Front des forces socialistes (FFS), le parti qui a d� se r�signer � rester en marge de la comp�tition �lectorale au printemps dernier, retrouve, l�automne approchant, un app�tit pour les strapontins au niveau local. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le conseil national du parti, r�uni en session ordinaire les jeudi et vendredi, se serait, apprend-on de bonne source, interdit de soumettre � nouveau la formation ch�re � Hocine A�t Ahmed � la dure �preuve de l�abstention. Mais pour le FFS, honorer l�engagement �lectoral en perspective suppose, au pr�alable, la r�ussite de la mise � jour organique. Ce n�est pas tant le test de l�urne en lui-m�me qui fait fr�mir le Front des forces socialistes. Le parti, en d�pit des turpitudes qui ont �maill� son parcours ces toutes derni�res ann�es, n�a pas dilapid� l�enti�ret� de son aura. De ce c�t�-l�, il a l�angoisse commune � l�ensemble de la classe politique nationale, c�est-�-dire les craintes d�avant comp�tition. Situation politique ordinaire en somme pour un parti qui a oubli� de pratiquer autre chose que l�opposition. R�elle ou feinte. Mais les incertitudes deviennent in�vitablement pesantes lorsque ce qui est per�u comme une formalit� est consubstantiel � l�infiniment organique : le congr�s. Pour le FFS, surtout, le congr�s du d�but septembre prochain � il est pr�vu pour les 4, 5 et 6 du mois � conditionnera dans une large mesure la performance �lectorale du parti, selon qu�il donnera l�image d�un parti serein ou, au contraire, celle d�une formation qui ne fait que r�sister � l��rosion. Et, � propos, il est des signaux qui laissent supposer que A�t Ahmed et les organes de direction du parti qu�il s�est donn�s auront du mal � exp�dier le rendez-vous organique sans faire de vagues. Non pas que le moment venu ils risqueront une surprenante contestation, celle-ci est d�j� manifeste et publique, mais qu�ils auront � faire preuve de t�nacit� politique pour att�nuer les contrecoups de cette agitation qui, au FFS, se lit comme un crime de l�se-majest�. Ils auront d�autant plus � faire si les contestataires, militants de la premi�re heure, pour la plupart, viennent � faire preuve de pugnacit�. D�ailleurs, c�est grandement cette �ventualit� que le conseil national a eu � soupeser dans le secret du huis clos qu�il a choisi pour ses travaux. Le reste a fait office d�ameublement, tant aussi bien l�audit d�mocratique et transparent, la conf�rence nationale des �lus int�grent la routine politique. Non que ces initiatives soient d�nu�es d�int�r�t mais simplement parce qu�il est bien connu des us politiques nationales que, lorsqu�un congr�s pointe � l�horizon, il cristallise les �nergies et focalise la pr�occupation.