Le Front des forces socialistes (FFS), après avoir fait l'impasse sur les législatives du 17 mai, veut recoller à la dynamique politique, en prévision des élections locales. Hier, lors d'une conférence de presse animée à l'issue d'un conseil national ordinaire, le premier secrétaire, Karim Tabou, a annoncé que le FFS organisera les 21 et 22 juin prochains une conférence nationale consacrée à la démocratie en Algérie. Cette conférence, appelée “Audit de construction”, à laquelle prendront part des militants, des personnalités politiques et des invités du parti, débattra du “processus démocratique en Algérie au lendemain des résultats des élections législatives”, a indiqué M. Tabbou. Le premier secrétaire du FFS a souligné, dans ce cadre, que son parti procédera, avant la tenue de cette conférence, à l'assainissement du fichier électoral et à l'organisation d'une élection interne qui permettra de dégager les représentants du parti pour cette conférence. Cet audit, a précisé M. Tabbou, sera “l'émanation de la volonté des militants”, ajoutant que dans deux jours, le conseil national convoquera les fédéraux des 31 wilayas pour leur exposer les résultats de la session ordinaire du conseil. En outre, le même responsable a indiqué que le 15 juin, les militants du parti auront à choisir les délégués chargés de les représenter à cette conférence. De son côté, le président du FFS, Hocine Aït Ahmed, a indiqué dans un message intitulé “L'été sera chaud” adressé au conseil national, que l'abstention des Algériens, enregistrée lors des dernières législatives, “constitue un message fort” et qu'“il est de notre responsabilité de (le) traduire en programme politique efficient, cohérent et mobilisateur pour un changement radical et pacifique”. “Nous devons construire un parti et proposer un programme politique en phase avec la société”, a précisé M. Aït Ahmed dans son message, appelant par ailleurs, le secrétariat national du parti à mettre en place une instance politique à l'étranger “pour répondre à l'impératif d'un redéploiement politique et clarifier les missions des uns et des autres vis-à-vis de la représentativité et des relations du FFS avec ses pairs internationaux”. S'adressant encore aux membres du conseil national, Hocine Aït Ahmed que “la marge d'erreur autorisée par nécessité est toujours réduite. Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de nous tromper et nous ne devons pas nous égarer dans des exercices de rhétorique et dans la nostalgie du patriotisme ou des mirages politiques”. La session ordinaire du conseil national du FFS a été consacrée à la discussion des dernières élections législatives, au renouvellement des instances du parti et à la mise en place de ses commissions permanentes, notamment celles de médiation et de règlement des conflits. N. S./APS