Le Front des forces socialistes (FFS), qui peine toujours � recouvrer sa s�r�nit� organique, r�unit aujourd�hui jeudi et demain vendredi une session ordinaire de son conseil national. A l�occasion, Karim Tabou, le premier secr�taire du parti, soumettra � examen le code national de m�diation et de r�glement des conflits. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Ce fameux code reste ind�niablement le chapitre le plus pr�pond�rant d�un ordre de jour qui consigne �galement, outre le d�tail inh�rent � la structuration du parti, la traditionnelle r�solution politique. Confront� � ce qu�on pourrait qualifier de contestation permanente, le parti de Hocine A�t Ahmed se cherche un moyen de r�sorber, du moins att�nuer des effets des turbulences organiques qui, pour r�currentes qu�elles soient, ont fini par lui fa�onner un handicap. La sanction disciplinaire, souvent contest�e par les militants qui font les frais, a �t� contre-productive, puisqu�elle a, � chaque fois qu�elle se trouve prononc�e, souffl� sur un nouveau brasier de protestation. La direction du parti semble s��tre �veill�e � cette r�alit� d�o� la r�flexion qu�elle a engag�e autour de l��laboration d�un code national de m�diation et de r�glement des conflits. Plut�t donc que l�activation syst�matique de la commission de discipline, le FFS voudrait � l�avenir recourir, en cas de conflits, � des m�canismes de m�diation. Ce qui voudra dire qu�il entend non seulement d�finir les principes de la m�diation mais aussi mettre en place la structure qui se chargera de leur application. Une sorte de comit� des sages, en somme. Il va sans dire que, s�il a adopt� la m�diation comme principe codifi�, le FFS a tabl�, en arri�re- fond, sur un dividende politique. Le parti pourrait vouloir par l� mettre un terme � la querelle qui envenime la relation entre sa direction actuelle et les anciennes g�n�rations de militants, ceux de 1963, en premier chef. Ces derniers, d�aucuns le savent, ont, depuis des ann�es d�j�, anim� le principal de l�agitation bruyante � laquelle le parti a eu � faire. La direction du parti ne pouvait pas rester insensible � l�action de ses contradicteurs qui, outre leur foi militante, font valoir un engagement doubl� d�une l�gitimit� historique. La m�diation que le FFS entend donc instaurer comme autre moyen de r�gler les conflits int�resserait les anciens du parti. Elle int�resserait aussi d�autres cadres du parti mis � l��cart pour cause de m�sententes organiques. Elabor� en m�me temps que la pr�paration des congr�s de section et de f�d�ration de parti, le code en question poursuit �galement de circonscrire les m�contentements et, au besoin, les traiter dans une structure du parti qui ne serait pas forc�ment la commission de discipline. Car, il y a un fort risque que les turbulences de fond qui traversent le FFS remontent � la surface au moment de l�installation des f�d�rations et des sections. Tabou veut anticiper mais y parviendra-t-il ?