En Alg�rie, la mortalit� maternelle, p�rinatale et n�onatale enregistre 30 000 d�c�s par an se pla�ant devant les autres causes de d�c�s telles que le cancer et les accidents de la circulation. 700 femmes d�c�dent annuellement. Quant � la prise en charge du nouveau-n�, elle est d�faillante selon les sp�cialistes qui affirment que 52 % des services de p�diatrie n�ont pas de couveuses et que 50 % de ces services fonctionnent uniquement avec des m�decins g�n�ralistes. Ilhem B. Tir - (Le Soir) - Le bin�me m�re/nouveau-n� constitue une population � risque par sa mortalit� �lev�e et par l�impact des mesures pr�ventives et les principaux facteurs de risque de morbidit� et de mortalit� qui restent les m�mes pour la m�re et l�enfant. La grossesse et l�accouchement s�accompagnent de graves risques pour la sant�, m�me pour les femmes n�ayant pas de probl�mes de sant� ant�rieurs. Environ 40 % de femmes enceintes connaissent des probl�mes de sant� imputables � la grossesse et 15 % souffrent de complications permanentes ou dont la vie est menac�e. Les chiffres restent loin de la r�alit� car les taux officiels de mortalit� p�rinatale ne sont pas publi�s par l��tat civil. La mortinatalit� figure sur les registres de l��tat civil alors que la mortalit� n�onatale (pr�coce ou tardive) touche la tranche d��ge 0-1 an. Malgr� les nombreuses lacunes relev�es dans l�enregistrement et la d�claration des d�c�s, on retiendra que le taux de mortalit� maternelle est de 96,2 % pour 1 000 naissances vivantes. Quelque 700 femmes d�c�dent chaque ann�e suite � des complications survenues lors de la grossesse ou l�accouchement. Pour chacun de ces d�c�s, 30 � 100 femmes sont victimes d�affections aigu�s, douloureuses entra�nant souvent des handicaps permanents. Par ailleurs, le taux de mortinatalit� est de 25 % pour 1 000 naissances vivantes soit 15 000 d�c�s par an et celui de mortalit� n�onatale pr�coce de l�ordre de 20 % pour 1 000 naissances vivantes, soit 12 000 d�c�s par an. Le taux de mortalit� p�rinatale est de 45 % pour 1 000 naissances (27 000 d�c�s par an) alors que la mortalit� n�onatale s��l�ve � 25 % pour 1 000 naissances vivantes (15 000 d�c�s par an). Il faut savoir �galement que la pr�maturit� repr�sente 10 � 12 % des naissances. Ainsi que pour chaque 4 enfants qui d�c�dent avant l��ge d�un an, 3 sont nouveaux-n�s. Pour ce qui est de mortalit� maternelle, dans les statistiques sanitaires, les d�c�s maternels ne sont recens�s qu�au niveau du lieu d�accouchement et dans les services o� la m�re a �t� �vacu�e. Les d�c�s qui surviennent � domicile ne sont pas exploitables. D�une mani�re g�n�rale, les sp�cialistes affirment que les d�c�s surviennent dans 55 % des cas au niveau de l�h�pital, des structures de sant� et dans le tiers des cas au niveau des CHU. Plus de la moiti� des femmes d�c�d�es ont �t� �vacu�es vers ces �tablissements et parmi elles 57,3 % proviennent des maternit�s publiques. Pr�s de la moiti� des �vacuations sont faites durant les heures de garde et le un quart des motifs d��vacuation concerne l�h�morragie g�nitale, la rupture ut�rine, le syndrome vasculo- r�nal. La moiti� des d�c�s surviennent souvent dans les 24 heures qui suivent l�accouchement et la majorit� des d�c�s sont survenus dans les 42 jours suivant l�accouchement. Les morts maternelles survenues durant la grossesse sont essentiellement en rapport avec les complications de l�hypertension art�rielle puisqu�elles sont en cause, � elles seules, du tiers des d�c�s. Les autres facteurs sont li�s aux cardiopathies (25,5 %) et aux maladies infectieuses (9,2 %). Les d�c�s lors de l�accouchement sont essentiellement dus � des dystocies (38 %), ruptures ut�rines comprises et dans une mesure moindre aux anomalies du placenta (12,7 %) et de l�h�morragie de la d�livrance (11,3 %). Apr�s l�accouchement, les premi�res causes de d�c�s sont les h�morragies g�nitales (19,6 %), les septic�mies puerp�rales (17,6 %) et l�hypertension art�rielle gravidique (13,4 %). Les morts p�rinatales et n�onatales r�sultent principalement de grossesses non ou mal suivies et de l�accouchement pratiqu� dans de mauvaises conditions. Cependant, il est admis qu�actuellement nos centres de sant� � vocation particuli�re PMI ne jouent pas encore un r�le important dans la surveillance des grossesses. Les activit�s sont r�alis�es de fa�on routini�re. �La mort du f�tus au moment du travail est v�cu dans l�indiff�rence dans beaucoup de nos maternit�s.� Quant � la prise en charge des nouveaux-n�s vivants, les probl�mes se posent � plusieurs niveaux. Il y a d�abord les salles de travail qui ne disposent pas de mat�riel indispensable � la r�animation n�onatale. Aussi, le personnel de la salle de travail est mal pr�par� et � cela s�ajoute l�absence de collaboration obst�trico- p�diatrique efficace. Sur un autre volet, le transfert des nouveaux-n�s de la salle de travail en unit� de soins se fait dans des conditions d�plorables favorisant l�hypothermie et l�infection. En maternit�, les activit�s pr�ventives tendent � gagner du terrain mais en salles de soins l�activit� est � l��tat embryonnaire et tout reste � faire. Tr�s peu de structures sont � m�me de pouvoir prendre en charge un nouveau-n� malade et dans de bonnes conditions. 52 % des services de p�diatrie n�ont pas de couveuses et plus de 50 % fonctionnent avec des m�decins g�n�ralistes et 25 % n�ont pas de lits de n�onatalogie.