Il ne reste qu�une dizaine de jours pour la rentr�e scolaire qui s�effectuera cette ann�e avec l�arriv�e du mois de Ramadan pour d�cupler les charges budg�taires des m�nages dont les alertes remontent d�j� � quelque temps sans espoir d��tre entendues par les pouvoirs publics au cours de la bipartite engag�e avec le seul syndicat, UGTA, admis � la mascarade de discussion avec le gouvernement. La rentr�e est dans l�air depuis plus d�une semaine et d�j� au niveau les papeteries affichent la disponibilit� des fournitures scolaires dont le co�t donne le vertige aux p�res de famille nombreuse. Les marchands de v�tements, dans les magasins et � m�me le trottoir, proposent des articles vari�s et des mod�les inaccessibles pour la majeure partie des acqu�reurs potentiels. Le d�sarroi est lisible sur les visages des parents qui, compte tenu de leurs maigres ou carr�ment d�risoires revenus, s��chinent � comparer les prix annonc�s par les uns et les autres, � �liminer article apr�s article, pourtant indispensables, pour contenter un peu chacun de leur prog�niture et faire bonne figure dans le voisinage. Ce n�est pas chose ais�e par les temps qui courent d�acheter toutes les fournitures scolaires, de v�tir de la t�te au pieds, de r�server l�argent n�cessaire et obligatoire pour les inscriptions lorsqu�on a trois enfants et plus avec un salaire mensuel entre 10 000 et 15 000 DA. En effet, le double des sommes indiqu�es, qui est loin d��tre le cas de la majorit� des salari�s, ne suffirait m�me pas compte tenu du co�t actuel de la vie. C�est sans doute l� que se situe en partie l�origine de la diminution continue, ces derni�res ann�es, des effectifs scolaires notamment dans le nombre des nouveaux inscrits en premi�re ann�e primaire pass�s de 30 000 � 16 000 en une dizaine d�ann�es pour des raisons non encore d�termin�es. Quelle est la part de la d�natalit� ? Quelle est celle de la non- scolarisation pour cause de difficult�s �conomiques et sociales et de l��loignement ? On sait que 32 �coles sont ferm�es faute d�un nombre suffisant d�enfants � scolariser. En effet, l�effectif global du primaire a chut� de 5 391 cette ann�e par rapport � celui de 2006/ 2007 qui �tait d�j� inf�rieur � celui de l�ann�e pr�c�dente. Cette baisse, qui touche toutes les classes du primaire � l�exception des 3e et 6e ann�es, est tr�s �lev�e en 5e ann�e o� elle atteint le nombre de 5 411 �l�ves. Elle n��pargne m�me pas le cycle pr�paratoire pourtant syst�matis� � 60% des effectifs potentiels o� l�on rel�ve 403 �l�ves en moins, selon les statistiques de la direction de l��ducation. Le moyen accuse, en revanche, une augmentation de l�effectif total de 2 063 passant de 75 536 au cours de l�ann�e �coul�e � 77 599 pour l�exercice 2007/2008. Dans ce cycle, les 1re et 4e ann�es connaissent respectivement de 3 958 et 3 322 � l�inverse des 2e et 3e ann�es qui enregistrent des baisses de 3 982 et 1 435 l�ves. C�est tout le contraire que l�on constate au niveau du secondaire avec une r�gression notable de 6 474 due, selon la direction concern�e, � la r�forme du moyen. Contrairement � ce qui visent les r�formes dans les pays auxquels nous voulons ressembler, les r�formes chez nous �rigent des barrages devant l�acc�s des �l�ves d�un cycle � un autre, et ce, pour pallier, entre autres, � l�insuffisance des infrastructures. La fermeture des �coles en zone rurale pour cause d�effectifs insuffisants occulte le sort du reste des �l�ves attach�s aux dits �tablissements au moment o� des difficult�s de ramassage scolaire continuent d��tre signal�es dans les m�mes zones. Des probl�mes de surcharge des �tablissements subsistent encore en milieu urbain, dans tous les cycles, notamment � Tizi- Ouzou, Dra�-Ben-Khedda, Boghni et Dra�-El-Mizan o� des �tablissements du moyen et du secondaire attendus pour cette rentr�e seront livr�s avec plusieurs mois de retard et la normalisation de la situation n�est annonc�e que pour 2009. Ceci dit la direction de l��ducation situe la wilaya en meilleure position par rapport aux normes nationales de taux d�occupation des classes, de demi-pension, d� �l�ves par division p�dagogique et de participation f�minine sauf au niveau du primaire o� ce dernier param�tre est identique. Au total et pour les trois cycles de l��ducation, ce sont 226 635 �l�ves qui reprendront le chemin des �tablissements scolaires �valu�s � 691 classes du primaire, 161 CEM et 53 lyc�es soit des structures suppl�mentaires respectivement de 3 pour les 2 premiers cycles et 1 pour le secondaire.