La requalification des enseignants du cycle primaire, appel�s d�s l�ann�e prochaine � assumer �galement une mission plus pointue d��ducateur en perspective de la g�n�ralisation de l�ann�e pr�paratoire pour les nouveaux �coliers, est depuis hier au centre des d�bats d�un s�minaire r�gional de formation qui se tient au lyc�e des s�urs Sa�dane de Constantine. Initi�e par le minist�re de l�Education nationale, elle regroupe en plus de directeurs centraux de la tutelle, les chefs de service de la formation et des inspecteurs de l��ducation issus des diff�rentes wilayas de l�est du pays. Cette rencontre, qui s��tale sur trois jours, sera suivie prochainement par des conclaves similaires � l�ouest et au centre du pays. La Commission nationale, charg�e du dossier de la r�forme du syst�me �ducatif par le pr�sident de la R�publique, avait, pour rappel, recommand� la r�duction du cycle primaire � cinq ann�es scolaires au lieu de six et l�institution d�une ann�e pr�paratoire pour les nouveaux �coliers � partir de l��ge de cinq. C�est dans ce cadre donc, que s�inscrit cette rencontre qui devra se pencher �galement sur les programmes appropri�s de cette exp�rience, lesquels, risquent, par m�connaissance des objectifs qui lui sont assign�s, d��tre une copie conforme du contenu p�dagogique de la premi�re ann�e primaire. En gestation depuis deux ann�es d�j� et en d�pit de la d�cision prise par le Conseil de gouvernement en mars 2006 en vue de sa g�n�ralisation, cette recommandation de la commission Issa�d conna�t un retard consid�rable puisqu�elle ne concerne pour l�ann�e scolaire en cours que 150 000 enfants et est encadr�e par 5 500 �ducateurs selon les chiffres communiqu�s par le repr�sentant de Boubekeur Benbouzid en marge de ce s�minaire. Des cycles de formation au profit des enseignants du primaire et autres intervenants seront organis�s sous l��gide du minist�re de l�Education nationale en pr�vision de la prochaine ann�e scolaire. Des cycles obligatoires pour les enseignants qui assureront des missions essentiellement �ducatives pour des classes de 25 enfants en moyenne, sachant que l�ann�e pr�paratoire n�est pas obligatoire et est du ressort de l�appr�ciation des parents d��l�ves. D�s lors, deux questions lancinantes devraient attirer l�attention particuli�re du MEN, � savoir si une telle option ne p�naliserait-elle pas les enfants issus des couches d�favoris�es de la soci�t� ? Ou encore, le risque d�un certain client�lisme dans les �tablissements peu nantis et ne pouvant r�pondre favorablement qu�� un nombre r�duit de demandes est-il �cart� ? Ceci �tant, la tutelle qui ambitionne de couvrir 80% de la demande nationale en mati�re de pr�scolaire fera aussi appel � l�assistance de l�Unicef pour la concr�tisation de ce projet. Elle devra, n�anmoins, approfondir la r�flexion sur la question avant la prochaine rentr�e scolaire en d�finissant clairement les droits et devoirs de tout un chacun pour arrimer le bateau de l��ducation nationale au sacro-saint principe de l��galit� des chances pour tous les enfants d�Alg�rie.