En red�couvrant les zones qui furent sous �occupation terroriste�, on peut se faire une id�e exacte de l�ampleur des d�g�ts et des souffrances v�cues par les populations rurales. La vall�e de B�ni-Ghezly, les monts de Fillaouc�ne et les hauteurs de B�ni-Snous resteront les t�moins �ternels du martyre de ces populations qui reviennent de loin. Aujourd�hui, ces d�sh�rit�s attendent beaucoup de l�Etat. Le d�fi est grand pour faire revivre ces contr�es isol�es et appauvries. L�ex�cutif de la wilaya s�attelle, ces derniers temps � une v�ritable course contre la montre, encourager ces populations � revenir chez elles et surtout � d�velopper les secteurs d�activit�s pour effacer les traces de ce que le terrorisme a d�truit. A B�ni-Snous, les villages de Zahra, B�ni-Bahdel, Azail et Sidi-Larbi, qui ont failli dispara�tre de la carte, sont repeupl�s et les moindres parcelles de terre sont de nouveau cultiv�es, une vie presque normale a repris. Il est vrai que les forces de s�curit� ont mis le paquet pour s�curiser la r�gion. M�me � une heure tardive de la nuit, les routiers peuvent circuler en toute s�curit� sur ce fameux tron�on Tlemcen- Sebdou. Lors des visites de travail du staff de l�ex�cutif, les citoyens de ces localit�s ne cessaient de r�clamer des besoins prioritaires (eau potable, conduites d�irrigation, infrastructures sanitaires et surtout le transport). Du c�t� de Beni-Snous, les gens ne sont pas trop exigeants, car il existe une grande solidarit� entre ces tribus ancestrales. Fa�za B. B�ni-Ghezly, entre espoir et inqui�tude Il suffit de prononcer le seul nom de B�ni-Ghezly pour se rem�morer un sinistre souvenir, un certain Kada Benchiha est pass� par l�. Tout l�Ouest entendra parler de B�ni-Ghezly, non pas pour ses fameuses cerises, mais pour autre chose de moins gai. En quelques mois, Oued-Chouly �tait devenu �le territoire occup� de toutes les phalanges du GIA. En un mot, ce que le corps des chasseurs fran�ais n�a pu faire en sept ans de guerre, la horde des nouveaux Huns l�a fait en quelques mois. Survivre aujourd�hui � Beni-Ghezly rel�ve d�un certain miracle. Tout a �t� d�truit. Les quelques revenants attendent beaucoup de l�Etat. La politique de reconstruction men�e par les pouvoirs publics rassure les populations, mais il est difficile de les convaincre parfois car beaucoup de promesses (de r�ves) ont �t� faites lors d�une certaine campagne �lectorale. C�est l� tout le probl�me qui se pose aux commis de l�Etat qui doivent faire preuve de beaucoup de doigt� pour faire comprendre aux gens que l�esprit d�assistanat est d�sormais r�volu. Quoi qu�il en soit, l�alibi s�curitaire ne tient plus la route. Les uns et les autres doivent prouver leur comp�tence par la reconstruction et le d�veloppement des zones rurales gravement touch�es par le terrorisme, ce fait est en soi un d�fit, un pari qui fixera l�avenir du pays. Les promesses en l�air, personne n�y croit plus. Pour ceux qui ont cru que �tout mensonge r�p�t� devient une v�rit� Chateaubriand repassera une autre fois.