S�il y a bien une �quipe qui est en train d��tonner en ce d�but de championnat, c�est bel et bien le Chabab de Belouizdad. En effet, apr�s une entame difficile marqu�e par les difficult�s rencontr�es par les attaquants belouizdadis � mat�rialiser les nombreuses opportunit�s qu�ils se procuraient, le CRB s�est compl�tement rebiff� et fait figure d�sormais de potentiel candidat aux places donnant droit � une participation internationale. C�est gr�ce � une d�fense solide, un milieu soud� et une solidarit� � toute �preuve que l��quipe a r�ussi son entreprise de monter sur le podium en d�pit du fait que les indicateurs, avant l�engagement de cet exercice, �taient au rouge avec une tr�sorerie � sec. L��uvre est consolid�e jour apr�s jour. Son pr�sident, Mokhtar Kalem, d�clarait r�cemment qu�il veut redonner au Chabab son lustre d�antan : �Je suis un nostalgique du grand Chabab. Nous avons v�cu l��poque du glorieux CRB qui planait sur le football national et maghr�bin et procurait du plaisir � tous ses fans�, dit-il. Le club a connu de grands messieurs � l�instar de Medehbi, Araba, Zitoun, Lalmas, Djama�, Amar, Hamiti, Chenen, Abrouk, Achour, Mattem, et autre Nassou. Kalem y avait gagn� ses galons de titulaire d�s l��ge de 20 ans. Quelque part, nous sommes tous nostalgiques de ce beau football des ann�es 1960, de cette soir�e qui verra le CRB accueillir les FAR de Rabat au stade Municipal pour le compte de la Coupe maghr�bine. A propos de Lalmas, nous retiendrons cette d�claration de feu Jos� Arribas, lors d�un tournoi international organis� � Alger : �Ce joueur ferait le bonheur de n�importe quelle �quipe europ�enne�, estimait l�ancien s�lectionneur fran�ais qui a eu le m�rite de fa�onner le jeu du FC Nantes. Ceci est pour le pass� glorieux du club de La�qiba. Le cours de l�histoire est-il en train de se remuer avec l�av�nement de Mohamed Henkouche � la barre technique ? A la faveur d�une vir�e � Mascara, sa ville natale, le coach belouizdadi �voque pour les lecteurs du Soir d�Alg�rie quelques facettes de ce pass� du Chabab, ses relations intimes avec le boss Kalem qui �tait son comp�re en s�lection (1968-1971), mais aussi de ce Chabab des ann�es 2000. Le Soir : Comment avez-vous atterri au CRB o� l�on ne s�y attendait point, au demeurant ? Henkouche : Cela s�est pass� le plus normalement du monde. Kalem cherchait un entra�neur pour son �quipe. Il a eu plusieurs contacts. Il ne s�est pas entendu avec A�t Djoudi puis Bira qui semblaient l�int�resser. Apr�s quoi, il a pris attache avec moi et on s�est entendu rapidement. Quels sont vos rapports avec Kalem ? Excellents. Ce sont des rapports entre personnes qui ont pratiqu� le football et de surcro�t jou� c�te � c�te en s�lection nationale. Ce qui a facilit� mon intronisation au sein du club. Au d�but de la pr�paration, vous avez d�clar� : �Ne joue pas au CRB qui veut�. Pensez-vous que l�effectif qui est en votre possession m�rite sa place au Chabab ? Ce sont plus de 39 joueurs que j�avais trouv�s � mon arriv�e au club. Il y avait les anciens, les jeunes du club et puis les candidats � une place au soleil. Ce qui m�a incit� � faire le m�nage en optant pour les �l�ments qui me paraissaient capables d�offrir la meilleure image possible au CRB. Et je trouve que le groupe que j�ai sous la main ne m�a pas d��u. Quelle est la cl� de r�ussite pour ces jeunes loups ? D�abord, l�assiduit� et la discipline. La jeunesse de l�effectif m�offre une plus grande marge de man�uvre pour �tablir un plan � long terme. Un groupe au sein duquel Mezouar fait figure de guide. Au fait, quelle est exactement son influence sur le groupe ? Mezouar apporte beaucoup aux jeunes joueurs qui ont besoin d��tre encadr�s. Son exp�rience est pr�pond�rante dans la bonne marche actuelle de l��quipe. Il est respect� et �cout� par ses co�quipiers dont la moyenne d��ge avoisine les 21 ans. Par quoi expliquez-vous la st�rilit� offensive de vos attaquants ? Nous n�avons malheureusement pas assez travaill� durant l�intersaison. Nous �tions pris de court et le temps qui nous �tait imparti ne permettait pas de travailler certains aspects notamment l�efficacit� devant les buts. Nous avions eu trois semaines de pr�paration. Ce qui est trop court comme plan de charge qui exige 5 � 6 semaines minimum. Pourtant, l��quipe reste invincible� Il ne faut pas s�enflammer. Il faut garder la t�te sur les �paules. Les jeunes sont encore fragiles et ils ont besoin de soutien dans les moments difficiles. Le public belouizdadi ne m�nage aucun effort pour soutenir son �quipe� Les fans du CRB connaissent mieux ces jeunes qui leur procurent du plaisir et de la joie. Ils nous rendent bien notre sacrifice en �tant toujours proches de l��quipe tant � domicile qu�en d�placement. Ils savent aussi que le club conna�t des difficult�s financi�res. Voil� pourquoi je dis que les joueurs ont du m�rite. Pour �tre fix�s sur le degr� de leur attachement aux couleurs du CRB, r�f�rez- vous aux primes de matches accord�es aux joueurs d�autres clubs et faites la comparaison. On pr�tend que Henkouche est un coach qui voyage beaucoup� Je n�ai pas fait plus de trois clubs par an. D�autres entra�neurs en font cinq. A qui la faute, vous demandiez-vous ? A l�environnement parfois ex�crable dans certains cas. Ce qui d�stabilise le staff technique. Je vous confie que je me sens bien au CRB. Pour conclure ? Il n�y a que le travail qui paie.