A quoi le pouvoir pr�pare-t-il l�opinion concernant le cas, c�en est un, de l�ex-�mir du GSPC, Hassan Hattab, qui s�est bel et bien repenti mais qui, pour la justice, demeure introuvable ? Sollicit� pour un �claircissement, jeudi, lors de l��mission �les coulisses de la politique� de la Cha�ne I, le ministre d�Etat, ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, Yazid Zerhouni, laisse �chapper un mince rai de lumi�re, sans toutefois oser une quelconque nouvelle attestation. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le ministre de l�Int�rieur, qui dut assumer la confirmation de la reddition de Hassan Hattab, un jour qu�il se trouvait � Paris en mission officielle, n�est pas rest� sur la vague affirmation qui a consist� � dire que �Hattab doit �claircir sa situation avec la justice�. Zerhouni ne pouvait en rester l�, tant, depuis, la justice a fait savoir que, pour elle, l�ex-�mir du GSPC, demeure toujours insaisissable. Qu�a-t-il donc consenti de plus que sa sortie m�diatique o� il confirmait la reddition de l�ex-�mir terroriste ? Et bien, que la loi portant charte pour la paix et la r�conciliation nationale pouvait se d�couvrir des portes encore entrouvertes. �C�est vrai, Hassan Hattab s�est rendu aux autorit�s. Il est vrai aussi qu�il s�est rendu un peu tard. Il faudra qu�il s�explique devant la justice�, a affirm�, en effet, Zerhouni, avant qu�une question de l�animatrice de l��mission ne l�am�ne � disserter un peu plus longuement. La question �tait de savoir si Hattab allait b�n�ficier des dispositions de la charte ou alors son cas motiverait d�autres lois suppl�mentaires. �Je ne pense pas que �a n�cessite d�autres lois. La loi � charte pour la paix et la r�conciliation nationale, ndlr� laisse beaucoup de fen�tres ouvertes�, a martel� Zerhouni. Il est assez clair que par un tel propos, le ministre de l�Int�rieur renseigne sur une certaine flexibilit� que les pouvoirs publics mettent � traiter le cas Hattab. Un traitement qui, pour le moins qu�on puisse dire, est maintenu �loign� de la rigueur de la loi, laquelle, on ne le soulignera jamais assez, a consomm� sa forclusion depuis longtemps. Quelles fen�tres rest�es donc ouvertes et que la scrupuleuse observation a jusque-l� loup� d�apercevoir ? Ces possibilit�s d�extension ind�finiment de la loi r�sident dans cette chute confectionn�e au texte de la charte pour la paix et la r�conciliation : �Le peuple alg�rien souverain approuve la pr�sente charte pour la paix et la r�conciliation nationale et mandate le pr�sident de la R�publique pour prendre toutes les mesures visant � concr�tiser les dispositions�. Voil� par quoi le pr�sident de la R�publique s�autorise � �tendre dans le temps les mesures de cl�mence en faveur des terroristes repentis. Et c�est, peut-�tre, cette fameuse chute qui �vitera � Hattab de chuter entre les mains de la justice.