TAYEB BELA�Z, GARDE DES SCEAUX La chose et son contraire ! Avant, pendant et apr�s le d�roulement du proc�s Khalifa, le ministre de la Justice a dit la chose et son contraire. Le 28 mars 2007, tr�s confiant, Tayeb Bela�z estimait que �le processus suit son cours normal. Les autorit�s publiques britanniques nous accordent l�aide n�cessaire. Je ne pourrais dire davantage pour ne pas compromettre une proc�dure tr�s sensible�. Cette prudence feinte ne l�a pas emp�ch� de dire que l�Alg�rie avait toutes les raisons d�esp�rer que sa suppos�e demande aboutisse avant de reconna�tre que la justice britannique �tait souveraine et que les autorit�s alg�riennes ne pouvaient interf�rer dans sa d�cision. �On ne pouvait contraindre les autorit�s judiciaires britanniques � livrer Khalifa, car elles sont ind�pendantes �, avait-il fini par avouer. SALEH DEMBRI, AMBASSADEUR D'ALG�RIE EN GRANDE-BRETAGNE Des affirmations jamais av�r�es Avant m�me le d�but du proc�s Khalifa, Mohamed-Saleh Dembri, ambassadeur d�Alg�rie en Grande-Bretagne, s��tait empress� de dire que l�Alg�rie avait formul� une demande d�extradition du premier accus� dans l�affaire de la caisse centrale de Khalifa Bank. Sur les ondes de la Cha�ne III, il avait d�clar� le 30 avril 2006 que �l�Alg�rie a pr�sent� des demandes d�extradition aux autorit�s de Grande-Bretagne de quelques Alg�riens recherch�s par la justice en Alg�rie, dont Abdelmoumen Khalifa, et que les institutions concern�es de la justice des deux pays sont en contact pour essayer de faire avancer ces demandes�. Encore plus pr�cis, il affirmera, le 8 janvier dernier, que �l�extradition devrait se faire dans les prochaines semaines�. Force est de constater que plusieurs mois plus tard, Khalifa est toujours � Londres, ce qui fera dire � Dembri, il y a une semaine, que �la demande alg�rienne d�extradition est en cours d��tude. Le juge britannique doit se prononcer dans les d�lais qui sont fix�s par la justice britannique �. FAROUK KSENTINI, PR�SIDENT DE LA CNDPDH Que de contradictions� S�il y a une personne qui s�est illustr�e par des propos contradictoires, c�est bien Farouk Ksentini. Le pr�sident de la Commission nationale consultative de d�fense et de promotion des droits de l�homme avait commenc� par dire que les autorit�s alg�riennes n�avaient pas introduit de demandes d�extradition avant de dire tout le contraire. Alors que le proc�s de la caisse principale de Khalifa Bank se d�roulait � Blida, il a fait une extraordinaire volte-face sur un plateau de l�ENTV. Adoptant la position officielle qui consiste � soutenir mordicus qu�une demande d�extradition avait �t� introduite, Ksentini s��tait �galement efforc� de d�montrer que Khalifa ne jouissait pas de l�asile politique.