Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
La décision d'extradition de Khalifa objet de recours devant la Cour suprême britannique Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, l'a affirmé hier
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a affirmé hier, en marge d'une cérémonie en l'honneur des détenus lauréats du baccalauréat et du Brevet d'enseignement moyen (BEM) à l'établissement de rééducation et de réinsertion d'El Harrach à Alger, que la décision d'extradition de Khalifa Rafik Abdelmoumene et sa remise aux autorités algériennes font l'objet de recours devant la Cour suprême (High Court) en Grande-Bretagne. «Abdelmoumene Rafik Khalifa a introduit devant la Cour suprême (High Court) un recours contre la décision de son extradition», a déclaré M. Belaïz en soulignant que la Cour suprême est la plus haute juridiction en Grande-Bretagne et ses décisions sont définitives. Le ministre britannique de l'Intérieur avait ordonné, rappelons-le, en avril dernier, l'extradition de Rafik Abdelmoumene Khalifa et sa remise aux autorités algériennes. Cette décision faisait suite au jugement du 25 juin 2009 par lequel le tribunal de Westminster (Londres) avait émis un avis favorable à l'extradition de Khalifa vers l'Algérie. Abdelmoumene Khalifa disposait d'un délai de 14 jours pour introduire un recours devant la Cour suprême conformément au droit britannique. Le feuilleton Khalifa n'en finit pas donc et la qualification du dossier de «complexe» par le ministre britannique de l'Intérieur, Alan Johnson, est méritée. Rappelons que Abdelmoumene Khalifa a été condamné par défaut en mars 2007 à la réclusion à perpétuité par le tribunal de Blida, notamment pour faillite frauduleuse, association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds et faux et usage de faux. Il a été arrêté le même mois à Londres, où il s'était réfugié en 2003, dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, près de Paris. La France a également déposé une demande d'extradition auprès de Londres mais son examen a été gelé, dans l'attente d'une décision définitive sur la demande algérienne qui prévaut sur celle de Paris. En attendant, la procédure en France se poursuit mais la justice est divisée sur la tenue devant un tribunal à Nanterre d'un procès Khalifa. Précisons enfin que, dans le cas où le golden boy serait extradé, il bénéficierait d'un nouveau procès. H. Y.