Allez, ils ne vont pas nous avoir � l�usure ? Leur histoire de mondialisation, c�est du r�chauff� ! Avant la r�ussite de ce mot, ils nous avaient bien servi un FMI et une Banque mondiale incontournables, lieux de savoirs �conomiques et sacs de recettes pour la r�ussite �conomique. Ils en parlaient comme de monstres invincibles, �chapp�s des mains des hommes qui les ont con�us comme Frankenstein a �chapp� � ses cr�ateurs. La fable des cr�ations humaines qui �chappent � l�homme n�est pas nouvelle et de Shakespeare � de moins c�l�bres cr�ateurs la parabole de l�argent ou de la puissance qui se nourrissent du sang et de la chair de l�homme a connu, sans jeu de mots, une fortune jamais d�mentie. Cette mondialisation qu�ils nous pr�sentent comme tomb�e du ciel, sans lien avec le pass� colonial, et comme une fatalit�, ils nous en parlent comme de la b�te devenue incontr�lable, nouvelle version du destin. On se croirait au th��tre grec et en pleine mythologie. Mais qu�on nous raconte, depuis si longtemps, que les royaut�s furent de droit divin, que Dieu a choisi de distinguer le ma�tre de l�esclave, qu�accepter l�ordre du monde, c�est accepter l�ordre de Dieu, etc. n�a pas emp�ch� les damn�s de la terre de se r�volter, de se battre, de vaincre souvent et de perdre tout aussi souvent. Le plus difficile dans le combat des damn�s de la terre n�est ni l�engagement physique, ni le courage face aux crimes des puissants et des oppresseurs, ni l�intelligence et la d�termination de la lutte. Non ! Le plus difficile est de se d�barrasser des mythes cr��s par les classes et les puissances dominantes. Le plus difficile est de se lib�rer de la domination id�ologique. Et par exemple d�appeler un chat un chat. La mondialisation que nous chantent les pr�tres alg�riens du lib�ralisme est une nouvelle, rien qu�une nouvelle forme de l�imp�rialisme. Et comme avant et au d�but de la guerre de Lib�ration de bonnes �mes voulaient dissuader le peuple de se soulever contre les avions, les bateaux de guerre, les canons, les chars, les tanks de la France coloniale, on veut aujourd�hui nous convaincre de la sagesse de mettre genou bas devant un imp�rialisme, apparemment vainqueur d�finitif du round disput� au XXe si�cle mais que d�j�, partout dans le monde, de nouvelles contestations mettent � mal. D�j� Spartacus, Thomas Munzer ou Abou Ze�d connaissaient la chanson de Temmar et nous n�avons pas oubli� leurs chants.