Les services de s�curit� ont d�clench� depuis une semaine une offensive visant le reste des terroristes de trois katibate du GSPC affili� � Al Qa�da Maghreb. Katibat El Farouk activant dans le sud-est de la wilaya de Boumerd�s, notamment dans le massif d�A�t- Khelfoun de Chabet-El- Ameur et l�est de Lakhdaria (dans la wilaya de Bouira), katibat El Arkam qui �cume les localit�s situ�es dans l�axe Zemmouri-Ammal et les quelques terroristes de katibat El Feteh qui s�vissent encore dans la r�gion de Boudouaou, Tidjelabine et Boumerd�s-ville. Ainsi donc, deux �mirs ont �t� mis hors d��tat de nuire. Hier, vers 7h du matin, les services de s�curit� ont tendu une embuscade au niveau du village de Bousma�l dans la r�gion de Touzaline, commune de Ammal. Cette op�ration, qui s�est d�roul�e dans une r�gion frontali�re avec la commune de Chabet-El- Ameur, s�est sold�e par l��limination de Bouzegzi Abderrahmane alias Abderrahmane Tellathin. Le terroriste, n� en 1980 � Hamam Tellathin, �tait �mir charg� de seriat el-mal (section finances) au sein de katibat El Farouk. Abderrahmane Tellathin, alors qu�il �tait lyc�en, en classe de terminale lettres au lyc�e d�A�t-Amrane, �tait mont� au maquis en 1997 apr�s avoir assassin� un sergent de l�ANP et vol� son klash. Ce �succ�s� est important, d�autant plus que le terroriste occupait un poste non n�gligeable au sein de la phalange El Farouk. Selon une source s�curitaire, il g�rait le butin de guerre ( el ghanima) provenant essentiellement du racket des commer�ants de la r�gion et le kidnapping des citoyens fortun�s, dont la derni�re victime, un jeune commer�ant, D. S., de Chabet-El-Ameur qui est rest� sans nouvelle depuis son rapt, il y a une semaine, par un important groupe terroriste. Selon nos informations, les services de s�curit� ont d�couvert dans ses poches, en plus d�un PA, des munitions et 5 portables, un document par lequel le terroriste a �t� �galement d�sign�, par ses chefs, �mir de la r�gion de Ammal, Touzaline jusqu�� Chabet-El- Ameur. Nos sources pr�cisent par ailleurs que ce dernier �tait bien habill� et bien ras�. Il s�appr�tait, sans aucun doute, � descendre en ville probablement pour pr�parer un attentat. L��mir de Corso abattu, Bentitraoui d�sormais � �d�couvert� Le bilan des services de s�curit� de ce d�but de semaine fait �tat de l��limination de deux terroristes. Le premier, qui a �t� abattu sur les hauteurs de la ville d�A�t-Amrane dans la wilaya de Boumerd�s, est R. Kaddour, 39 ans, originaire de la ville de Th�nia dans la m�me da�ra . Il �tait simple �l�ment de katibat El Arkam. Etrangement, les services de s�curit� ont d�couvert sur son cadavre 5 portables. Le second a �t� �limin� aux alentours du douar Medjeber. Il s�agit de O. A. Sofiane, n� en 1978 au sud de la commune de Corso. Il �tait �mir de la seriat de la municipalit� o� il �tait n�. Cette derni�re �limination est incontestablement un autre succ�s important � inscrire � l�actif des services de s�curit�. Et pour cause, ce terroriste a un tr�s lourd bilan macabre � son actif. Il a �t� arr�t� une premi�re fois en 1999 pour soutien au terrorisme. D�s sa lib�ration en 2002, il avait rejoint, au maquis, le groupe de Bentitraoui Omar, alias Yahia, �mir de katibat El Feteh qui active dans la r�gion de Boudouaou (Boumerd�s) en passant par Corso et Tidjelabine, pour se voir confier par ce dernier le commandement de la seriat des communes de Corso et Boumerd�s. La liste des forfaits commis par cet �l�ment et ses complices serait longue � �num�rer. O. A. Sofiane a �t� le commanditaire de l�assassinat, � l�arme automatique, de deux policiers en plein centre-ville de Boumerd�s durant le mois de Ramadan 2005. Il est l�un des organisateurs de plusieurs attentats contre les gardes communaux de Tidjelabine et contre le march� de v�hicules de la m�me localit�. Durant ces attaques, trois gardes communaux ont un �t� tu�s et d�autres bless�s. Il serait responsable �galement de l�incendie, en ao�t 2005, d�une minoterie au bord de la RN5 au niveau de Tidjelabine. Cette unit� faisait travailler 120 personnes et a co�t� la bagatelle de 20 milliards de dinars � son propri�taire. L�attentat � l�explosif, survenu en mai 2005, au carrefour routier face � la gare ferroviaire de Boumerd�s qui avait caus� des blessures � deux policiers ainsi que la bombe qui avait explos� � l�entr�e du march� hebdomadaire de Boumerd�s, en juin 2006, lui avaient �t� imput�s. Trois policiers ont �t� bless�s dans ce dernier attentat. Le sinistre bilan ne s�arr�te malheureusement pas l�, ce terroriste est, selon nos informations, parmi les organisateurs de la s�rie de 7 attaques � l�aide de v�hicules pi�g�s qui avaient touch� en f�vrier 2007 les wilayas de Boumerd�s et Tizi-Ouzou. Celui dont il avait la charge visait le commissariat de la premi�re S�ret� urbaine de l�ex- Rocher-Noir. Il est l�ex�cuteur, en mars 2007, de l�attentat � l�explosif en plein centre de Boumerd�s contre un officier sup�rieur de la police en charge de la lutte antiterroriste. La s�rie est encore longue. En clair, le bilan de cet individu, qui faisait partie du groupe d�un autre chef terroriste plus dangereux, Bentitroui Omar en l�occurrence, est sinistre. Bentritraoui s��tait entour� d��l�ments dont il a confiance, entre autres des individus de la r�gion Tidjelabine- Corso. Donc l��mir de katibat El Feteh s�appuyait sur des �l�ments qui lui �taient fid�les comme par exemple O. A. Sofiane, originaire comme lui de la commune de Corso, Amrouche, natif de Tidjelabine, et Ikherbine, originaire de Boudouaou. Ces deux derniers ont �t� �limin�s durant le mois de Ramadan 2007, pr�cis�ment sur les hauteurs de Tidjelabine. �D�sormais, Bentitraoui est � d�couvert�, commente un sp�cialiste de la lutte antiterroriste laissant entendre que ce dangereux �mir n�a plus d��l�ments de confiance sur qui compter. La suspicion sur le drame de Dra�-Ezzemane � Corso d�finitivement lev�e L��limination de ce terroriste l�ve d�finitivement le voile sur le drame de Dra�- Ezzemane, au sud de Corso qui est survenu dans la nuit du 11 au 12 octobre 2003 et dans lequel la BMPJ a �t� gravement mise en cause par la famille de la victime. Pour rappel, au cours d�une embuscade organis�e durant cette nuit par les policiers de la BMPJ de Boudouaou, renforc�e par les �l�ments de Boumerd�s et Bordj-Mena�l, O. A. Abdelkader, 32 ans, a �t� tu� alors que selon les dires de ses parents, il allait d�marrer son camion, un GBH. Les circonstances de sa mort ont �t� la cause d�une protestation de sa famille qui avait ferm� durant toute une journ�e la RN5 au niveau de Berrahmoune, dans la commune de Corso paralysant, � l�aide de camions de transport de mat�riaux de construction, pratiquement tout le centre du pays. Plusieurs autres protestations publiques ont �t� organis�es par la famille et ses proches devant le si�ges de la wilaya. La corporation des transporteurs au sein de laquelle cette famille a de l�influence avait aussi paralys� les gares routi�res de Boudouaou et du chef-lieu de la wilaya. A l��poque, la photo du camion cribl� de balles a �t� �tal�e sur toute la premi�re page d�un quotidien national portant un doigt accusateur vers les services de s�curit�. Dans une lettre, la famille avait interpell� le chef de l�Etat. �Notre fils, qui sortait de chez lui � bord de son camion GBH, vers 2h du matin, a �t� surpris par des tirs d�armes automatiques et a �t� victime d�un crime horrible �, �crivait-elle dans cette plainte. Pour la famille, le racket sur le pillage du sable dont elle se disait innocente, aurait �t� la motivation de ce crime. Le directeur de la S�ret� de wilaya, toujours en poste, avait rejet� ces accusations qui disaient entre autres que la victime avait �t� ex�cut�e froidement. �Nos �l�ments �taient en embuscade dans l�attente du passage de trois dangereux terroristes arm�s tous de kalachnikovs, natifs de la zone et qui �cument la r�gion de Boudouaou, Boudouaou-El-Bahri , Tidjelabine et Corso�, nous disait-il en 2003. Pour lui, les 3 terroristes cibl�s, notamment O. A. Sofiane, �taient bel et bien dans les alentours de l�accrochage puisque, selon lui, les citoyens les avaient vus. Et il nous avait pr�cis� : �L�utilit� et la l�galit� de cette op�ration ne souffraient aucun doute.� Seulement les policiers � qui l�information avait �t� communiqu�e � l��poque, par t�l�phone, ignoraient le type de v�hicule sur lequel les trois terroristes s�appr�ter � faire mouvement. Sous la pression de la rue, la justice, de son c�t�, avait rendu public un communiqu� assurant qu�une enqu�te judicaire allait �tre ouverte. Quelques mois apr�s, cette m�me justice avait innocent� les policiers mis en cause. Cependant, dans l�interm�de, la rumeur avait fait des ravages et le �qui-tue-qui ?� resurgit momentan�ment dans la r�gion. Finalement, le cadavre de O. A. Sofiane, alias Salem, qui a des liens de parent� avec la victime du drame de la nuit du 11 au 12 octobre 2003 est la preuve que les policiers �taient, cette nuit, bel et bien en embuscade pour intercepter des terroristes de cette r�gion qui �cument toujours pour quelques-uns, notamment Bentitraoui, les localit�s isol�es Boudouaou, Boudouaou El Bahri, Corso, Boumerd�s et Tidjelabine, avec la complicit�, sans aucun doute, de r�seaux de soutien qui se recrutent g�n�ralement parmi les pilleurs de sable qui s�vissent encore.