Quelques jours apr�s le tomber de rideau et un repos bien m�rit�, le coach national messieurs, Akkeb Kamel revient sur la participation des Verts � la 18e CAN, devant un parterre de journalistes, dans une rencontre improvis�e. Le Soir d�Alg�rie : Quelle synth�se faites-vous de la participation des Verts � cette CAN 2008 ? Akkeb Kamel : C�est vrai que nous avons atteint notre objectif trac� avant le d�part, mais cette comp�tition nous a montr� que nous sommes trop loin du niveau international et qu�il nous faudra beaucoup de travail pour le combler. Cette v�rit�, nous l�avons ressentie face aux Egyptiens et Tunisiens. Comment avez-vous appr�ci� techniquement cette comp�tition dans son ensemble ? Bien que dans l�ensemble, le niveau des rencontres ait �t� assez acceptable et au-dessus de la moyenne, nous avons relev� deux niveaux. Le premier, assez appr�ciable est l��uvre de l�Egypte, de la Tunisie, de l�Alg�rie et aussi du Nigeria. Le reste des �quipes forment le deuxi�me niveau qui est en de�� du minimum requis. Apr�s plusieurs ann�es d�absence � une comp�tition africaine, est-ce que vous avez constat� un progr�s ou une r�gression des �quipes participantes ? Je crois que le niveau est en nette progression. M�me les formations qui, d�habitude venaient juste pour la participation ont progress�. Nous avons ressenti que toutes les �quipes cherchaient � gagner et se qualifier au championnat du Monde 2009. Cela a augment� notre difficult� d�j� affect�e par le fait que nous soyons partis avec ce l�ger handicap de la cinqui�me place acquise � la CAN 2006 en Tunisie. Cela n�a pas emp�ch� nos joueurs d��tre confiants et de jouer tous les matchs pour les gagner, m�me face � l�Egypte et la Tunisie. Je pense que la motivation et la volont� �taient de mise. Une fois sur place, comment avez-vous abord� la comp�tition ? D�s notre arriv�e en Angola, nous nous sommes adapt�s aux conditions de s�jour. C��tait imp�ratif. Il faut avouer que nous �tions dans d�excellentes conditions. Je ne manque pas de dire que de toutes les comp�titions auxquelles j�ai assist�es, celle d�Angola est, pour nous, la mieux organis�e sur les plans de l�h�bergement, de la restauration et du transport. Il n�y avait aucun probl�me. Cela nous a permis de nous concentrer sur la comp�tition que nous avons entam�e avec l�intime conviction et la forte volont� de gagner chaque rencontre. Parfois la r�ussite �tait de notre c�t� et parfois non. Il faut signaler que nous avons jou� devant des �quipes tr�s bien pr�par�es. Justement, quels sont les points positifs et n�gatifs du rendement collectif et individuel des joueurs ? Sinc�rement, les joueurs se sont bien d�fendus. Ils ont progress� et repris confiance au fur et � mesure de la comp�tition. Cela leur a permis d�aller en demi-finale. Cette rencontre face � la Tunisie �tait assez sp�ciale. Cependant, le match le plus important pour nous �tait celui comptant pour la troisi�me place. L�, nous avons d�couvert une �quipe qui en voulait terriblement. Les joueurs se sont tr�s exprim�s sur le plan individuel, engendrant la satisfaction de la qualification. C�est vrai que l�objectif a �t� atteint mais en Alg�rie, la lourde d�faite face � la Tunisie est rest�e en travers de la gorge de tous les sportifs. Que s�est-il r�ellement pass� ? Je crois qu�il ne faut pas se leurrer. Je le dis et je le r�p�te ; notre niveau technique est loin de celui de la Tunisie. Nous avons tent� de jouer pour gagner. Le d�but du match �tait tr�s d�licat pour les deux �quipes qui �taient tr�s crisp�es. Mais la formation, qui a pu bien d�marrer, en l�occurrence celle de la Tunisie, s�est impos�e. Nous aurions pu le faire mais l�ensemble tunisien renferme en son sein des joueurs tr�s exp�riment�s qui ont pris les r�nes du match pour ne plus le l�cher jusqu�� la fin. De notre c�t�, il fallait penser au match de classement. C�est pour cela que sur le plan de la gestion de l�effectif, nous avons pens� � ce match du lendemain. Je peux dire que malgr� la volont� et l�envie de nos joueurs, les Tunisiens �taient plus forts, ce jour-l�. Le tournoi qualificatif pour les Jeux olympiques pointe � l�horizon. Comment l'aborderez-vous ? Personnellement, je n�ai aucune information concernant cette comp�tition. Mais en attendant, il faudra continuer � travailler, mais plus dans les m�mes conditions d�avant cette CAN. Il faudra que les choses changent avec un apport de moyens mat�riels et financiers assez cons�quents pour cette �quipe. Franchement, les conditions que nous avons eues durant la pr�paration et la participation �taient tr�s difficiles. Je dois signaler que nous nous sommes d�plac�s dans des conditions difficiles. Nous n�avons pas eu l�aide n�cessaire des gens concern�s du minist�re de la Jeunesse et des Sports. En Angola, notre d�l�gation �tait la plus amoindrie. Nous n�avons pas pu b�n�ficier de tous les moyens pour cette comp�tition � l�inverse des formations tunisienne et �gyptienne. Il faut que les responsables donnent les moyens cons�quents � cette �quipe pour qu�elle puisse pr�parer et le tournoi qualificatif des J.O et le Mondial 2009. Il nous reste beaucoup de travail � r�aliser, dans de meilleures conditions. Ce qui a �t� effectu� jusqu�� maintenant est tr�s insuffisant. Je dois informer l�opinion publique que mon staff a travaill� dans des conditions en de�� de ce qui est acceptable. Pouvez-vous d�tailler ces difficult�s. Je signale que cette �quipe n�a pas eu de contact avec les responsables du MJS, pendant sa pr�paration, avant son d�part, pendant et apr�s le championnat d�Afrique. Il n�y a m�me pas eu une r�union avec eux pour d�finir les objectifs de notre �quipe. Nous n�avons pas organis� de r�union avec les joueurs pour aborder les bar�mes de r�compense pour les motiver. Je peux dire que cette �quipe a �t� compl�tement n�glig�e, avant et pendant la comp�tition, bien qu�� notre retour � Alger, M Na�mane, repr�sentant du MJS soit venu nous accueillir � l�a�roport. Pour que notre �quipe puisse atteindre ses objectifs trac�s, il faut une autre consid�ration de la tutelle envers l��quipe nationale. Cela nous ne l�avons pas trouv� auparavant. A travers les �chos parvenus d�Angola, les �quipes �gyptienne, tunisienne et angolaise ont �t� bien choy�es par leurs minist�res des sports respectifs, au lendemain de la CAN. Cela ne va-t-il pas d�courager nos joueurs ? D�j�, nous avons eu un d�part vers l�Angola sur un vol sp�cial affr�t� par les Tunisiens alors que la moindre des choses �tait de faire voyager notre �quipe nationale sur un avion alg�rien. Cela lui aurait donn� plus de consid�ration. C�est dommage d�avoir effectu� un long d�placement via la Tunisie. En outre, notre d�l�gation �tait amoindrie car nous n�avons pas pu b�n�ficier de notre directeur technique national, des membres de la commission de presse (journalistes, informatique et vid�o), des administratifs. A l�inverse, les Tunisiens formaient une d�l�gation avec une douzaine de dirigeants o� chacun avait une fonction pr�cise. C��tait d�solant de constater que l�entra�neur s�occupait de l�administratif et que le m�decin assistait aux r�unions techniques. Cela nous a emp�ch�s de nous concentrer sur le travail de terrain. Ce n�est pas digne de notre pays qui est une grande nation, il ne faut pas l�oublier.