Il est possible de pr�tendre � pr�sent que l�organisation des activit�s culturelles, initi�e par M. Boudia et M. Boudjaltia, a atteint son rythme de croisi�re. Outre les conf�rences sur des ouvrages d��crivains r�cemment parus, il est � noter l�organisation d�une exposition de peinture des artistes Tounsi et Bendenia, sans oublier la magnifique collection de timbres r�unis par le philat�liste Hamid Dahmani. Cette semaine, une conf�rence anim�e par l�historien Benallia a �t� initi�e � la biblioth�que. L�orateur est revenu sur l�histoire de Chlef depuis les Romains. Toutes ces informations vont �tre consign�es dans une �uvre, ventil�e sur quatre volumes � para�tre prochainement. Cette �tude exhaustive se veut la plus compl�te, la plus d�taill�e et surtout la mieux document�e. En suivant le raisonnement de M. Benalia, �tant donn� les vestiges et les n�cropoles d�couverts, la premi�re population s�dentaire fut romaine et la ville garnison sera baptis�e Castellum Tengitanum en 515 av J-C. Elle fut �difi�e sous terre, pour parer aux innombrables attaques des redoutables tribus berb�res, � partir des cha�nes montagneuses du Dahra et de l�Ouarsenis. Pour les d�placements, elle �tait travers�e par deux voies, l�une Est Ouest et l�autre Sud-Nord vers Cart�nae (T�n�s). En 329 av. J-C la ville fut reconstruite par l�empereur chr�tien romain, Constantin le Grand. La magnifique basilique qu�il �difia � l��poque fut d�couverte en 1843 par des militaires fran�ais avec les restes de l��v�que St Reparatus. Le nom d�El Asnam fut donn�e par la tribu des Maghraoua au XVe si�cle, car en arrivant dans cette ville, ils trouv�rent d�innombrables statues v�n�r�es par des occupants avant eux. Au XVIe si�cle, � l��poque turque, la ville souterraine devint une redoutable prison pour mater les rebelles berb�res. Ce lieu humide et insalubre �tait fr�quent� par des serpents venimeux et de dangereuses bestioles. Les victimes furent nombreuses. Le conf�rencier nous apprendra que Oued Sly �tait la capitale de la r�gion et que 800 familles furent d�plac�es, pour l��difier, vers Medjadja. Le mot Chlef serait d�origine ph�nicienne signifiant prosp�rit�. On pense aussi � Chinaleph, le nom d�une rivi�re au nord de la ville.Nous apprendrons �galement que la r�gion a �t� la premi�re � embrasser l�Islam, lorsque Saoulal Maghraoui Sendjasni Chelfi alla rencontrer Okba Ibn Nafa�, ensuite Othmane Ibnou Affane � la ville sainte de la Mecque, 12 ann�es avant l�islamisation de l�Alg�rie. Il a �t� aussi question de la r�sistance farouche dans le Dahra et l�Ouarsenis contre l�occupant en 1830, men�e par Boumaza, apr�s les massacres perp�tr�s conte la population par les g�n�raux St Arnaud, Pellissier, Cavaignac. Haut-lieu de la r�sistance aussi pendant la r�volution, � telle enseigne que les colons de la r�gion furent les premiers � quitter le territoire, �tant donn� que l�on d�nombrait 3 victimes fran�aises par jour. Hassiba Ben Bouali, qui ne manquait jamais de rappeler la fr�quence des op�rations contre l�ennemi, fut �voqu�e � cette occasion. Cette h�ro�ne, native de Chlef, en 1938, va s�installer avec ses parents � Alger, en 1947. Elle adh�re au scoutisme puis en 1954, ses �tudes secondaires termin�es au lyc�e Pasteur, elle int�grera l�UGEMA qui cimentera son esprit nationaliste. Elle sera un acteur incontournable de la bataille d�Alger. Elle trouvera la mort le 8 octobre 1957, en compagnie de Ali la Pointe, lorsque son refuge fut dynamit� par les paras. Du point de vue culturel, M. Benallia parlera des �uvres des �rudits Ibrahim Ibn Yekhlef Abou Ishak El Tensi, Ibn Abdeldjallil, Abou Abdellah El Tensi...