Se sentant profond�ment touch� dans sa dignit� de village d�mocrate par les pr�cisions apport�es par le P/APC de Bouzegu�ne, qui a accus� les r�dacteurs de l�opposition du village � la construction d�une brigade foresti�re dans l�enceinte de leur �cole (voir article du 14 f�vrier), d�avoir �une volont� manifeste de nuire � la nouvelle APC�, le village A�t-Ikhlef a r�agi vertement � la r�action du P/APC dont il d�monte un � un les arguments en relatant la gen�se de l�affaire pour �d�montrer votre mauvaise foi et votre manque de sang-froid face � une situation qui demande du savoir et de la comp�tence�. Qualifiant ces pr�cisions �d�erron�es, tronqu�es et pleines de m�pris�, ils lui rappellent que c�est lui-m�me qui les a encourag�s � r�agir en prenant partie pour leur cause et en accablant ses pr�d�cesseurs : �Vous avez confirm� la mauvaise foi de l�APC (pr�c�dente) en charge du dossier et la tromperie sur le lieu de la construction de la brigade foresti�re, vous avez exhib� les documents inh�rents au choix du terrain et la d�lib�ration...� Plus grave, c�est le P/APC qui aurait, selon les villageois, pr�conis� la d�marche d�opposition � deux citoyens : �Faites une opposition par �crit, vous me transmettez une copie ainsi qu�au chef de da�ra et au wali et saisissez �galement la presse. � Conseil r�it�r� � une commission de sages du village A�t-Ikhlef. L��crit du village dont une copie a �t� remise � notre bureau r�v�le aussi que le premier magistrat de la commune serait m�me all� jusqu�� �citer les �lus qui ont sign� la d�lib�ration d�affectation en nommant des ex-�lus de votre parti politique. � Le village A�t-Ikhlef qui, contrairement � bien des villages limitrophes de terrains communaux et domaniaux, affiche son enti�re disposition � �accueillir avec enthousiasme tout projet d�utilit� publique � condition que ce soit dans le cadre d�un programme de d�veloppement int�gr�, rappelle au passage que l��cole centenaire, la poste et le march� Tl�ta, install�s aux portes du village, portent le prestigieux nom de A�t-Ikhlef. Estimant qu�ils n�ont aucune le�on de d�mocratie ou de citoyennet� � recevoir de quiconque, ils signalent que la notion d�int�r�t g�n�ral est incrust�e depuis toujours dans les esprits gr�ce � l��ducation patriotique et civique l�gu�e par leurs a�eux. A titre illustratif, un citoyen indique que le complexe sportif de Bouzegu�ne, ind�sirable partout, a �t� r�alis� � A�t-Ikhlef. Affect�s par l�attitude du P/APC qui, �au lieu de f�liciter les trois villages pour leur initiative citoyenne et salutaire et d�essayer de trouver une solution de compromis satisfaisant toutes les parties�, a pr�f�r�, selon eux, le terrain de la confrontation �en lan�ant des accusations calomnieuses contre trois villages accus�s toute honte bue de nuire � l�APC, le comble pour un pr�sident d�APC issu d�un parti d�mocratique, et les d�noncer par cette �pith�te infamante d�avoir inform� la presse sur une grave et pr�judiciable d�viation d�un projet (un centre de sant�) r�alis� sur le dos du contribuable�. Les signataires de la longue correspondance estiment que �c�est le r�le du P/APC de g�rer le passif et l�actif de sa commune�. Dans sa mise au point, le P/APC a aussi soutenu que l�opposition des trois villages est infond�e au motif que le terrain en question est une propri�t� communale. Une aberration, selon un cadre du d�partement de Benbouzid qui a affirm� que l�assiette en question est un bien de l��ducation de par sa situation dans l�enceinte de l'�tablissement. Si tel est le cas, il est � se demander si ce terrain a fait l�objet d�une d�cision interminist�rielle d�affectation et donc de changement de statut juridique. Il est � noter, enfin, que le village A�t-Ikhlef a accueilli � bras ouverts les projets de biblioth�que et d�une cr�che communale sur le site m�me parce qu�ils s�inscrivent dans une logique de d�veloppement int�gr�. Chose qu�ils n�acceptent pas s�agissant de la structure foresti�re. Une assembl�e g�n�rale a r�uni vendredi tous les citoyens du village venus de tous les coins du pays heurt�s, selon eux, par les propos du P/APC. Selon, enfin, un membre de la commission de r�flexion, le village A�t-Ikhlef, principal concern� par ce probl�me, est d�termin� � aller jusqu�au bout de son action d�opposition � ce projet dont les villageois ne veulent pas de sa r�alisation dans l�enceinte de leur �cole centenaire et en face d�une fontaine aux vertus th�rapeutiques qui draine chaque ann�e des centaines de patients qui viennent des quatre coins de la r�gion.