Eclairage n La commune de Souk-Oufella dans la wilaya de Béjaïa est en situation de blocage depuis les dernières élections locales. Son président apporte plus de précisions. L'APC en question dispose de 7 sièges que se partagent le RCD (3), les indépendants (3) et le FFS (1). Après son investiture, Amimeur Hanafi, le nouveau P/APC, a convoqué l'assemblée pour l'installation de l'exécutif. Les quatre élus qui forment l'opposition ont d'emblée boycotté ce RDV sans raison apparente. Le P/APC convoque alors une deuxième assemblée sans plus de succès. Le message est, dès lors, clair : les élus des autres formations politiques refusent de composer avec le maire. «Je les invite une autre fois, au début de l'année en cours, pour débattre de projets de réalisation d'un stade de proximité, de l'installation du gaz de ville dans une école et le ramassage scolaire des lycéens. Ils boycottent la réunion en question et ils viennent pour voter contre les décisions prises», explique M. Hanafi. La commune est rentrée donc dans un blocage qui, inévitablement, devrait la conduire vers la dissolution. Pour éviter à cette municipalité une nouvelle élection, le P/APC tente, une nouvelle fois, de négocier. Ainsi, les membres de l'assemblée sont convoqués de nouveau. A l'ordre du jour figurent les commissions communales, les commissions des marchés, le tableau des effectifs et les projets bloqués. L'invitation est restée hélas, lettre morte, puisque les adversaires du nouveau P/APC ont répondu négativement à l'appel. Le wali de Béjaïa a, face à cette situation, interpellé les élus concernés par le biais d'une mise en demeure. Une requête qui, visiblement n'a eu aucun effet. C'est le statu quo. Pourtant, ces mêmes élus avaient promis lors de la campagne électorale, selon M. Hanafi d'être coopératifs avec le P/APC qui sera mandaté. Même si ce blocage demeure à l'origine de l'arrêt de plusieurs projets, quelques avancées sont toutefois à signaler dans cette commune. Après son installation, M. Hanafi a procédé à la mise en place d'un conseil consultatif composé de 11 membres représentant les onze villages que compte la commune. Souk Oufella est devenue à la faveur du lancement de certains projets un grand chantier en attendant des concessions de la part des opposants. Pour le P/APC, seule une dissolution ou une substitution peut débloquer la crise, vu l'absence d'une volonté de cohabitation entre les différentes parties. A souligner que la solution préconisée, en ce moment par l'administration est la substitution. Il s'agit «d'une solution d'urgence pour débloquer les projets et les budgets», selon l'intervenant. Ce qui ne peut, en aucun cas, en revanche, poursuit-il, «remplacer une assemblée élue. En ce qui me concerne j'aimerais bien voir en face de moi une opposition, mais une opposition constructive et non destructive comme c'est le cas actuellement.»