Gestion opaque � la limite de la l�galit�, laxisme dans la lutte contre les constructions illicites, gel des commissions sp�cialis�es, marginalisation des �lus, sont les quelques griefs retenus par l'opposition au sein de la commune d�A�t Amrane contre le P/APC. Ce dernier s�en d�fend et promet une commission d'enqu�te. C�est le r�sultat d�une rencontre quelque peu houleuse. A l�issue d�un bras de force qui a dur� plusieurs jours, les �lus, qui fustigent le P/APC et son entourage pour leur gestion jug�e d�faillante, ont r�ussi � imposer une assembl�e g�n�rale extraordinaire. Nous avons assist� � une partie des travaux et entendu grand nombre de choses concernant les affaires de cette commune. Les cinq �lus protestataires, r�dacteurs d'un communiqu� d�battu lors de ce conclave, n�y sont pas all�s avec le dos de la cuill�re pour fustiger le P/APC, Hadjout Rabah, �lu sur la liste FLN. Ils accusent le groupe autour du P/APC de gestion opaque. �Nous sommes marginalis�s, nous ne savons rien de ce qui se passe dans notre APC ni pris connaissance du programme de d�veloppement�, dira Hidous Rabah, �lu RCD. �Ce n�est pas dans ma nature de marginaliser des �lus, je suis pour la gestion participative�, r�torque le P/APC qui estime que ce n�est qu�un probl�me de communication qui se pose au niveau du fonctionnement de la commune. Mais le constat de l�opposition ne s�arr�te pas � ce niveau. Celle-ci, portant l�estocade � la majorit� de l�assembl�e, d�voile plusieurs affaires, notamment le recours au gr� � gr� pour la passation des march�s, en violation du code des march�s publics, et le choix de soumissionnaires dans une liste restreinte. Les pourfendeurs du P/APC citent les montants de 2 500 000 DA d�pens�s en toute ill�galit� pour l'achat de mobilier de bureau aupr�s d�un proche du P/APC et 1 000 000 DA d�bours�s en 2008 pour l'achat des denr�es alimentaires distribu�es aux familles, sans passer par les commissions. �Je consid�re que la notion de d�veloppement int�gre la donne du recours, lorsque la loi le permet, aux entreprises locales qui font travailler les citoyens de la commune�, r�plique M. Hadjout. Dans le septi�me point de leur communiqu�, les protestataires accusent l�APC de laxisme devant le ph�nom�ne des constructions illicites qui portent atteinte au patrimoine foncier de la commune ou de l�Etat et qui posent de graves probl�me d�urbanisme. Ils rappellent la d�lib�ration exigeant du P/APC la d�molition de cette villa �rig�e dans la cour de l��cole primaire Sa�d-Challal. Nous avons assist� aux d�bats sur cette affaire de constructions illicites. De prime abord, tous les �lus se disent scandalis�s par ce ph�nom�ne, personne cependant n�a pr�conis� des actions fermes pour le stopper. Un �lu d�clarait que l�op�ration doit toucher tout le monde et ne doit pas �tre faite � la t�te du client. Questionn� � la fin de la rencontre sur ce point, le P/APC s�est montr� �vasif et d�clare � ce sujet : �Je ne tol�rerai plus aucune construction.� Aucun mot n�est dit sur la fameuse construction dans l��cole. Un probl�me plus grave se pose par rapport � la gestion de l�ancienne assembl�e. Il s�agit d�un document, dont nous d�tenons une copie, attestant la bonne ex�cution d�une aire de jeux au village de Souiga. Ce document a �t� d�livr� � l�entrepreneur qui aurait r�alis� cet ouvrage. Or, ce stade, dont la construction n�cessiterait, selon une estimation des �lus de l�opposition, une enveloppe budg�taire d�environ 300 millions de centimes, n�existe pas. En d�pit de notre insistance pour savoir si la facture a �t� pay�e, le P/APC a eu cette r�ponse pour le moins bizarre : �A l�instant o� je vous parle, je ne le sais pas.� Etrange ! De deux choses l�une, soit l�APC ne tient pas sa comptabilit� et n�a pas d�archives � jour, soit le premier magistrat de A�t- Amrane a fait une d�claration erron�e. Press� au sujet de ce dossier et d�autres, le P/APC s�est engag� � appuyer, aupr�s de sa hi�rarchie � la wilaya � l�institution d�une commission d'enqu�te, demande formul�e par les opposants.