�La justice �tait plus ind�pendante � l��poque du parti unique�, a affirm� hier le b�tonnier d�Alger Me Sellini Abdelmadjid. Wassila Z. - Alger (Le Soir) - R��lu � la t�te du Conseil de l�Ordre des avocats d�Alger pour un troisi�me mandat, Me Sellini d�plore la r�gression de la profession de magistrat et celle de la qualit� de la pratique de la justice de mani�re g�n�rale. En effet, l�invit� du forum d� El Moudjahid dresse un tableau peu reluisant de la qualit� de la justice alg�rienne, donc de sa fiabilit�. L�Egypte aurait une meilleure justice que nous. C�est l��valuation que fait le b�tonnier de l�appareil judiciaire alg�rien, qui �a toujours pi�tin� les avocats�. �Les magistrats �gyptiens jouissent d�une plus grande ind�pendance avec une Constitution fiable et stable� rel�ve-t-il. En �voquant la d�t�rioration continue des conditions d�exercice de la profession, le conf�rencier a insist� sur la n�cessit� de la refonte de la justice et sa r�organisation. Cela passe essentiellement par la mise en place de m�canismes r�pondant aux aspirations des magistrats pour une meilleure �quit�. Le magistrat aurait perdu son pouvoir de d�cision et est souvent influenc� par le parquet, laisse entendre Me Sellini. S��levant contre �l�ing�rence� constat�e et la pression appliqu�e aux magistrats, il affirme que �les juges d�instruction ne jouissent pas d�ind�pendance.� �Plus de 90% des d�cisions dans les cours sont des confirmations�, ce qui serait abusif et remettrait en cause l�utilit� des cours d�appels. Le taux susmentionn� explique amplement la surcharge des prisons. Selon Me Sellini, 90% des d�cisions des juges d�instruction sont �de simples reprises des P-V de gendarmerie ou de police�. C�est donc la �pr�cipitation� qui caract�rise la prise de d�cision. Toutefois, l�homme de justice a d�nonc� l�abus dans l�application de la d�tention pr�ventive. Particuli�rement lorsque l�accus� n�a pas d�ant�c�dents juridiques et qu�il n�a pas commis de crime. Les juges devraient �tre plus souples avec cette cat�gorie de personnes, sugg�re-t-il, puisque �la prison fabrique les d�linquants�. S�agissant de la r�gression de la profession d�avocat, elle serait en partie li�e � la qualit� de la formation dispens�e aux universitaires. Ferme, Sellini approuve le fait que �l�universit� ne donne plus le m�me produit�. D�o� la n�cessit� de favoriser la formation �continue �. Encore une fois, l�intervenant n�a pas omis de rappeler le manque d��quit� entre magistrats et avocats. Mieux lotis, les magistrats profitent de formations et de cycles de perfectionnement pour am�liorer leur niveau et leurs comp�tences. Ainsi, pour pallier �le manque terrible que subissent les avocats� en la mati�re, la r�alisation d�une grande �cole d�avocat est le cheval de bataille du b�tonnier. Un projet qui stagne, faute de moyens.