Des combats entre miliciens chiites et forces irakiennes se poursuivaient hier pour le troisi�me jour cons�cutif � Bagdad alors que le gouvernement irakien a donn� un d�lai de trois jours pour d�poser les armes dans le quartier de Kazimiyah (nord-est) dans le cadre de ses efforts pour ramener la s�curit� et la stabilit� dans le pays. Similaires � ceux survenus fin mars � Bassorah et dans plusieurs quartiers de la capitale irakienne, ces affrontements ont �clat� dimanche dans le quartier de Sadr City (nord-est) o� l'arm�e du Mahdi, milice du chef chiite Moqtada Sadr, a tendu des embuscades aux forces irakiennes soutenues par des troupes am�ricaines. Depuis leur d�clenchement, ces combats ont fait une quarantaine de morts et des dizaines de bless�s � Sadr City qui a fait l'objet de violents combats du 25 au 30 mars entre miliciens sadristes et forces gouvernementales irakiennes suite au lancement par le gouvernement irakien d'une offensive contre les miliciens arm�s. Ces combats avaient fait plus de 400 morts et des milliers de bless�s. Les nouveaux combats interviennent alors que l'arm�e irakienne a, sur instruction du Premier ministre Nouri al-Maliki , exhort� les miliciens chiites du quartier de Kazimiyah, dans le nord-ouest de la capitale irakienne, � d�poser les armes dans les trois jours qui suivent. �Nous avons d�cid� de faire de Kazimiyah une zone sans armes. Nous appelons tous ceux qui d�tiennent des armes � venir les d�poser dans les trois prochains jours�, a expliqu� le porte-parole de l'arm�e � Bagdad, le g�n�ral Qassim Atta, avertissant que �pass� ce d�lai, quiconque trouv� en possession d'une arme devra en subir les cons�quences�. Outre Sadr City, le quartier de Kazimiyah est consid�r� comme un bastion de la milice de Moqtada Sadr dont le d�mant�lement a �t� exig� lundi par Nouri al-Maliki comme une condition pour que le mouvement sadriste participe au processus politique en Irak. Al- Maliki avait �galement affich� sa d�termination � �poursuivre� ses op�rations dans tout le pays � l'image de celle men�e �avec succ�s� fin mars, contre les miliciens et les �hors-la-loi� y compris � Sadr City. En r�action � l'appel d'al-Maliki, le mouvement de Moqtada Sadr s'est dit pr�t au dialogue pour �r�soudre ces probl�mes par des voies pacifiques � soulignant que le dirigeant chiite d�mant�lerait la milice de l'arm�e du Mahdi �si le clerg� chiite l'ordonnait�. Ces d�veloppements surviennent � la veille du cinqui�me anniversaire de la chute de Bagdad, le 9 avril 2003, marqu�e par l'entr�e des chars am�ricains dans la capitale irakienne. A cette occasion, Moqtada Sadr, farouchement oppos� � la pr�sence dans son pays de troupes �trang�res dirig�es par les Etats-unis, avait appel� vendredi dernier le peuple irakien � une grande manifestation � Najaf (sud) pour exprimer le rejet de l'occupation am�ricaine. Une marche qu'il a annul�e hier en raison des combats en cours dans la capitale. Outre ces combats, d'autres actes de violences ont �t� enregistr�s � travers le pays o� des explosions d'origine ind�termin�e ont �t� entendues toute la nuit de lundi depuis le centre de Bagdad. Selon l'arm�e irakienne, la zone verte, secteur ultra-prot�g� o� si�gent l'ambassade des Etats-Unis et les institutions du gouvernement irakien, a �t� la cible de 52 tirs de roquettes et de mortiers en une semaine. Du c�t� am�ricain, l'arm�e a d�plor� la mort de huit de ses soldats depuis dimanche ce qui porte le nombre total des soldats tu�s en Irak depuis l'invasion en mars 2003 � 4 023, selon les chiffres du Pentagone. Face � cette flamb�e de violence, le g�n�ral David Petraeus, le plus haut grad� am�ricain en Irak, et Ryan Crocker, ambassadeur am�ricain � Bagdad, ont recommand� hier au S�nat am�ricain un gel de 45 jours, � partir de juillet, du retrait des troupes am�ricaines d'Irak dont le nombre s'�l�ve actuellement � 158 000 hommes. D'ici juillet, ce nombre devrait tomber � 140 000 soldats, soit 10 000 de plus qu'avant l'envoi de renforts f�vrier 2007 dans le cadre d'un vaste plan de s�curit� baptis� �imposer la loi�, destin� � endiguer les violences dans la capitale irakienne et ses p�riph�ries.