La lecture du bilan annuel 2007 de la wilaya de Boumerd�s laisse le commun des administr�s de cette localit� sur sa faim. En effet, bien des situations et des informations importantes ne sont pas port�es sur ce document. Les observateurs qui suivent r�guli�rement ces comptes rendus noteront des changements d�ann�e en ann�e sur la m�thode de pr�sentation des informations rendant la t�che d�analyse de l��volution de la wilaya au plan socio�conomique bien ardue. En outre, certaines institutions, afin de garnir leurs bilans respectifs se hasardent � reporter des actions ant�rieures. A ce propos, l�on a relev� une remarque pertinente adress�e par un �lu au directeur de la culture. Ce dernier n�avait, en effet, pas h�sit� � mentionner maladroitement dans son bilan l�unique pi�ce de th��tre, sur l��pop�e de Lalla-Fatma-N�Soumer qui aurait �t� mont�e en 2007. Or, tout le monde sait que M. Fetmouche l�avait r�alis�e et l�avait pr�sent�e au public il y a de cela plus de deux ans. De tels exemples sont l�gion dans ce rapport. Ils touchent presque tous les secteurs. Sur un autre registre, il semblerait que la wilaya n�a pas jou� la transparence en mati�re de gestion des programmes sensibles. Nous pourrions citer deux exemples. Premi�rement : la partie consacr�e � la DLEP (Direction du logement et des �quipements publics). Cette direction a d�taill� les programmes des logements r�alis�s ou en cours de r�alisation mais s�est astucieusement abstenue d��crire sur la situation du programme relatif aux 8452 logements destin�s aux sinistr�s. Pour rappel, la construction de ces 8452 habitations est � inclure dans le programme, dit urgent, qui a �t� d�cid� en 2003 par le gouvernement pour la prise en charge des familles victimes du s�isme survenu la m�me ann�e . Tout le monde sait qu�il reste plus d�un millier de logements en construction donc � livrer et plusieurs centaines d�autres non attribu�s singuli�rement dans la ville de Boumerd�s o� les r�sidences restantes sont, chuchote-t-on, tr�s convoit�es. Mais, selon le wali, qui fait une d�claration devant l�APW, seules 500 familles sinistr�es n�ont pas encore �t� relog�es d�finitivement. Donc les communes vont se retrouver avec des quotas de logements qui ne sont inscrits dans aucun programme normal. D�s lors, qui va les distribuer et qui en seraient les b�n�ficiaires ? Par ailleurs, plus d�un observateur sont �tonn�s de l�absence d�un bilan de l�Office de la promotion et de la gestion immobili�res OPGI qui, pourtant, g�re les programmes neufs de logements et le patrimoine immobilier de la wilaya. Deuxi�mement la situation : dans la partie r�serv�e au secteur de l�hydraulique et concernant le nombre de forages existants ou en exploitation pour l�irrigation, les r�dacteurs se sont content�s de reprendre, en quatre lignes, exactement les m�mes chiffres que ceux du bilan de 2004. Il est �galement question du nombre de puits et du volume d�eau exploit� (22 m3) en la mati�re aussi la situation est la m�me que celle de 2004. Le lecteur n�a aucune autre information sur l��norme potentiel d�eau de la wilaya pour irriguer des milliers d�hectares. Il semblerait que l�on a pr�f�r� passer sous silence les informations qui f�chent. Effectivement, il existe dans l�est de la wilaya de Boumerd�s trois barrages r�serv�s exclusivement � l�irrigation mais totalement laiss�s � l�abandon : Chender 2,7 millions de m3, Djinet 2,8 millions de m3 et celui de Sahel Bou Berak de 3 de millions de m3. Ces barrages ont �t� construits en vue d�arroser respectivement 500, 500 et 600 hectares. A cela s�ajoutent 16 forages appartenant � l�ex-OPIB (Office pour l�irrigation de Boumerd�s) qui a �t�, rappelons-le, dissous en 2007 par une d�lib�ration de la m�me assembl�e. Le rapport ignore par ailleurs les quelque 50 retenues collinaires. Plus grave, le r�seau d�irrigation construit pour exploiter les eaux du barrage de Chender et qui a co�t�, selon nos informations, plus de 20 milliards de centimes � l�Etat a �t� livr� au d�but des ann�es 2000 mais n�a jamais �t� utilis� par les fellahs. Au plan de l�assainissement, le rapport ne fait aucune allusion aux stations d��puration des eaux us�es. En tout �tat de cause, les �lus de l�APW ont rat� une occasion de s�enqu�rir de la gestion des biens publics.