Depuis le d�but de l�ann�e 2008, deux kalachnikovs et un pistolet automatique Beretta ont disparu dans la wilaya d�Annaba. La premi�re kalachnikov, disparue apr�s avoir �t� �oubli�e� par un policier dans une gargote d�une cit� populaire, est rest�e � ce jour introuvable. La disparition de la seconde est tr�s troublante. Elle vient d��tre �bruit�e ces derni�res quarante- huit heures. Soit deux mois apr�s que l�enqu�te eut �t� r�v�l�e par les services de la S�ret� de wilaya. Selon des indiscr�tions, le nombre des armes ��gar�es � dans la wilaya d�Annaba pourrait �tre revu � la hausse aussit�t boucl�e l�op�ration de r�cup�ration des armes confi�es, il y a plusieurs ann�es, aux entreprises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Troublante au regard des conditions qui ont permis � ou aux auteurs de subtiliser ce type de pistolet-mitrailleur des locaux d�une des deux directions d�unit�s � Elisa de l�entreprise Seybouse Moulins d�Hippone du groupe Eriad Annaba. Sont cit�s dans cette affaire, 8 agents de s�curit� en charge des 6 kalachnikovs dans le cadre de l�exercice de leurs fonctions et le pr�sident-directeur g�n�ral de l�entreprise. En fait, la question � laquelle les responsables des services de s�curit� doivent rapidement trouver une r�ponse est � la fois concr�te et urgente : �A quel objectif ces disparitions d�armes et de munitions r�pondent-elles ?� Si le Beretta, toujours introuvable, a �t� utilis� par quatre hommes encagoul�s pour d�lester des familles de leurs biens � la cit� du 1er-Mai, sur la route de Skikda, rien ne transpara�t en ce qui concerne les 2 kalachnikovs. Selon les premiers �l�ments de l�enqu�te, la premi�re kalachnikov est � ce jour introuvable malgr� les gros moyens de recherche engag�s. La volatilisation de l�autre arme a �t� constat�e au moment de la r�cup�ration des armes par les �l�ments des services de s�curit�. C�est ainsi que sur les 6 kalachnikovs remises � l�entreprise, 5 seulement avaient �t� restitu�es. L�on a beau chercher la 6e, interroger et menacer les 8 agents de s�curit�, le premier responsable de l�entreprise et les travailleurs, rien n�y fit. Nul, y compris le directeur g�n�ral occupant avec sa famille le logement de fonction � l�Elisa d�o� l�arme a disparu, ne pouvait donner une quelconque r�ponse. Pr�sent�s comme le deus ex machina dans cette affaire, les deux anciens gardiens partis � la retraite ont �t� convoqu�s et interrog�s. Ils n�en diront pas plus que les d�n�gations exprim�es par leurs 6 autres anciens coll�gues. �Nous ne savons rien de cette disparition de kalachnikovs. A notre d�part, toutes les armes �taient entrepos�es au niveau de la direction de la colonne d�Elisa�, auraient-ils inlassablement r�p�t� aux enqu�teurs. Dans le milieu des 160 travailleurs encore en poste aux Moulins d�Hippone d�Annaba, le temps est aux propos hypertrophiques. On parle de la disparition du grand coffre de l�unit� de l�Elisa dans lequel le fusil-mitrailleur �tait entrepos�, d�importantes quantit�s d�orge produit par l�unit� de l�avenue de l�ALN et d�une intense activit� nocturne de chargement de semoule et de farine pour une destination inconnue. �Effectivement, une arme a disparu sur les six remises il y a quelques ann�es aux agents de s�curit� charg�s de la surveillance de nos unit�s, nous ne pouvons nous prononcer sur la marque. Il se passe beaucoup de choses dans notre entreprise sans syndicat depuis des ann�es�, ont affirm� plusieurs travailleurs interrog�s. En tout �tat de cause, cette nouvelle affaire de disparition d�une deuxi�me kalachnikov, une arme de guerre, est � l�origine de l�important dispositif de recherche et d�investigation mis en place par les services de s�curit�. Elle est �galement � l�origine de la hantise qui gagne le milieu des responsables locaux des institutions financi�res. Tous appr�hendent leur utilisation dans des attaques de banques et autres recettes postales. Cette autre disparition d�une kalachnikov a �t� confirm�e par un membre des services de s�curit� qui a requis l�anonymat.