La 2e session du tribunal criminel de Tizi-Ouzou a d�but� samedi par l�affaire d�enl�vement, de demande de ran�on et d�assassinat avec pr�m�ditation d�un enfant de 4 ans, faits survenus le 7 novembre 2007 dans la localit� de Tirmitine, � une dizaine de kilom�tres au sud-ouest du chef-lieu de wilaya. B. Rabah et N. Youcef �taient au banc des accus�s pour r�pondre des chefs d�inculpation sus-�voqu�s. L�acte d�accusation �tait si d�taill� et les faits si cruels que le greffier, boulevers�, eut beaucoup de peine � lire durant pr�s d�une heure l�arr�t de renvoi de la chambre d�accusation. La pr�sidente a d� venir � son secours en suspendant la s�ance pour lui permettre de reprendre ses esprits. Le r�cit du principal accus�, press� de questions par la pr�sidente, provoquera une r�action d�horreur chez le p�re de l�innocente victime et de toute l�assistance. L�horrible r�cit, laissant soigneusement dans l�ombre la mani�re dont la victime a �t� assassin�e, suffisait amplement pour faire la conviction des juges quant � l�auteur du crime abominable, sur ses motivations et celles de son complice. Derri�re la ran�on � 100 puis 150 millions �, devant leur permettre d�aller chercher fortune en Espagne, se cache selon toute vraisemblance un autre mobile inavouable, refoul� malgr� l�insistance des juges et du p�re de la victime. Le principal accus�, c�libataire de 35 ans, n�est pas un enfant de ch�ur. Buveur et vendeur clandestin de boissons alcoolis�es et, semble-t-il, m�me de la drogue, repris de justice, il s�est am�nag� depuis quelque temps d�j� une tente dans la for�t � proximit� de son village natal o� il recevait ses compagnons de beuverie et m�me des adolescents, simples curieux attir�s par les bois. A l�entendre ce n��tait pas la victime, l�enfant de son voisin fonctionnaire � l�APC, qui �tait initialement cibl�e, mais un adolescent de 15 ans, fils d�un riche commer�ant, qui devait �tre kidnapp� sur l�id�e de N. Youcef en exigeant une ran�on. Comme ce n��tait pas facile de s�en prendre � cet adolescent, capable de se d�fendre, et qui �tait toujours en compagnie de coll�giens, l�id�e leur vint d�enlever la victime �g�e de 4 ans fr�quentant quotidiennement le domicile de B. Rabah dit Ramdane qu�il suivait partout. C�est ainsi que le 7 novembre � 12h l�enfant partit, en toute innocence et insouciance, en compagnie de son futur assassin, qui venait de le restaurer, en direction de la for�t o� il a �t� d�couvert 12 jours apr�s dans un puits de 4 m de profondeur, le corps en d�composition, li� de fil de fer et �trangl�, selon le rapport d�autopsie. L�id�e de l�enl�vement et de la ran�on serait de N. Youcef. D�apr�s l�accus�, ce serait �galement le m�me Youcef qui aurait attach� la victime pour la jeter dans un puits. N. Youcef d�ment : �Le jour de l�enl�vement j��tais � Mekla je n�ai pris aucune part � l�assassinat. J�ai m�me �t� le premier � d�noncer B. Rabah � la gendarmerie de Dra� Ben- Khedda.� Comment expliquer alors ses approvisionnements r�guliers chaque soir ? Pourquoi a-t-il servi d'interm�diaire entre le kidnappeur, qui r�clamait un portable, et le p�re de la victime qui acheta l�appareil afin d�entendre les exigences du ravisseur ? Les deux comparses se seraient partag�s les t�ches, selon le procureur g�n�ral. B. Rabah �tait charg� de la surveillance de l�enfant, N. Youcef de l�approvisionnement et de la communication. Il r�clamera, par cons�quent, la peine capitale � l�encontre du principal accus� et la perp�tuit� contre son complice.