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FOOTBALL : SUPERDIVISION
Alerte g�n�rale
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 05 - 2008

Le sport roi livre ses derniers soupirs de l�exercice 2007-2008. Pas besoin de raconter ce qui s�est pass� durant cette saison lanc�e fin ao�t dernier avec des espoirs de revoir l�Alg�rie et son football reprendre un semblant d�aura. Les r�sultats n�ont pas suivi et tous ont conc�d� le choix de la fatalit� : le football alg�rien est maudit. Maudit et herm�tiquement ma�tris� par les forces du mal.
Les titres ne se gagnent plus sur les terrains, pelouse naturelle (peu) ou synth�tique (en vogue) mais ailleurs. La d�mobilisation g�n�rale des footeux a profit� aux malfrats du sport qui vendent et ach�tent des bouts de match � la cri�e. Les meilleures mises interviennent vers la fin et celle-ci est programm�e durant cette derni�re dizaine du mois de mai. Vendredi, la Superdivision conna�tra son avant-dernier virage. �Plus que dangereux�, pr�voient les observateurs agit�s par la guerre psychologique qui enflamme les villes dont les clubs sont concern�s par la mont�e et la descente. Mais, c�est dans Alger que le plus gros risque est circonscrit. Une finale que ce RCK-USMH domicili� dans un stade �Benhaddad� qui ne peut accueillir les milliers de jeunes fans des deux plus belles �coles que le football alg�rien ait connues depuis l�ind�pendance. Alger, priv�e de son temple olympique ferm� pour des travaux d�engazonnement qui ne sont pas pr�ts � �tre entam�s � cause du b�ton, retient son souffle. El Eulma, Batna et tous les Aur�s �galement. L�alerte est g�n�rale. Le soufre se d�gage des derni�res discussions d�avant-match. Que le meilleur gagne, que le fair-play soit. Que le foot triomphe, enfin.
M. B.
KOUBA
Hauts risques
La rencontre de football, qui se jouera vendredi prochain au stade Benhaddad, est v�cue comme une terrible calamit�. Fait exceptionnel, la pr�sidence d�APC a d�cid� de ne pas vendre de billets aux supporters d�El-Harrach.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les supporters de Kouba pestent contre le mauvais temps. Les orages qui �clatent par intermittence ces derniers jours les emp�chent de sortir les banderoles vertes et blanches du RCK. �Nos banni�res doivent rester propres, elles ne doivent surtout pas �tre salies pas la pluie. Il est vrai que les quartiers de Kouba paraissent moroses sans les banderoles, mais le jour du match, le stade Belhadad sera aux couleurs du RCK. Il n�y aura que du vert et du blanc�, explique un jeune koub�en rencontr�, lundi, pr�s du march� de Ben- Omar. Ses amis sont eux aussi tr�s optimistes. �Les Harrachis, on va en faire une bouch�e�, lance l�un d�entre eux en �coutant le dernier tube de Fa�ska, le chanteur attitr� du RCK. La chanson de Fa�ska promet l�accession aux supporters de Kouba. Par contre, ceux d�El-Harrach auront droit � une vol�e d�injures.
Appr�hensions
La chanson fait l�unanimit� parmi le groupe. �Nous autres Koub�ens d�testons les probl�mes. Lorsqu�on va au stade, c�est pour le sport et non pas pour tout casser autour de nous. Il est vrai que nous ne sommes pas tr�s nombreux, mais les Harrachis doivent comprendre que nous ne nous laisserons pas faire. Tout le monde a pris ses dispositions ici. Certains ont m�me pr�par� des cocktails Molotov, on ne sait jamais�, insiste un jeune du quartier d�El Afia. Il revient � la charge : �Les Harrachis pensent �tre des durs et qu�ils peuvent tout se permettre. S�ils ne se tiennent pas correctement vendredi prochain, ils risquent d��tre surpris.� Certains commer�ants, tenant boutique � proximit� du stade, ne cachent pas leur inqui�tude. �Les responsables de la ligue auraient pu choisir un autre lieu pour cette rencontre. Le stade de Kouba n�est pas adapt� � ce genre de match � hauts risques. Le fait de l�organiser un vendredi n�arrangera rien. Certes, tous les magasins seront ferm�s mais cela ne risque pas de freiner les casseurs�, note un vendeur de chaussures.
Dispositif sp�cial
A l�occasion de ce match � hauts risques, les services de s�curit� devraient mettre en place un dispositif sp�cial. On annonce la mobilisation de 6 000 policiers relevant de plusieurs Unit�s r�publicaines de s�curit� (URS). Des sources indiquent que certaines art�res menant d�El-Harrach � Kouba seront ferm�es � la circulation d�s les premi�res heures de la journ�e et serviront � �canaliser� le flux des supporters de l�USMH. Ce plan devrait concerner les quartiers Ha�-El-Badr (ex-lotissement Michel) et l�Oasis. Mesure radicale Mais � l�heure actuelle, les Harrachis n�ont pas encore obtenu l�autorisation d�assister au match de vendredi. En effet, la pr�sidente de l�Assembl�e populaire communale de Kouba a d�cid� de ne pas vendre de billets aux supporters de l�USMH. Mme Sa�da Bounab met en avant l�argument s�curitaire. �En ma qualit� de maire, je suis responsable de la s�curit� des personnes et des biens de ma commune. Les Koub�ens sont connus pour leur sens de l�hospitalit�. Il n�est donc pas dans notre intention de priver le public d�El-Harrach d�un spectacle sportif, mais nous avons des responsabilit�s et nous devons les assumer.� Reste � savoir si la premi�re dame de Kouba aura la possibilit� de faire appliquer cette mesure exceptionnelle. �Les services de s�curit� mettront en place un dispositif des plus efficaces. La d�cision finale ne me revient pas � moi seule. Croyez-moi, ma situation est tr�s difficile. Ce qui m�int�resse, c�est l�int�r�t de ma commune�, insistera-t-elle. Il n�est pas dit que l�explosion sera �vit�e en imposant ce huis clos.
T. H.
IL A MULTIPLI� LES SORTIES DANS LES MOSQU�ES
Tentative de r�cup�ration de Ali Benhadj
Le match qui opposera vendredi Kouba � El-Harrach fait l�objet d�une tentative de r�cup�ration de la part de Ali Benhadj. R�sidant � Ha�-El-Badr, le num�ro deux du Fis dissous a multipli� les sorties dans les mosqu�es des deux communes. �Il est venu � El-Harrach pour dire aux jeunes d��viter tout signe de violence le jour du match�, note un citoyen. Il est clair que l�initiative de ce �bon Samaritain� n�est pas d�nu�e d�arri�re-pens�es politiques.
T. H.
EL-HARRACH
"Nous ne sommes pas des voyous !"
Les supporters de la Rive gauche pr�parent activement le match qui les opposera ce week-end � ceux de la Rive droite. Bien plus que leur �quipe, c�est leur r�putation que les Harrachis comptent d�fendre. Les intentions belliqueuses et les chants guerriers sont, pour eux, une r�ponse �aux magouilles� qui ont �maill� cette saison.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Attabl�s au Cercle de l�Union sportive de la m�dina d�El-Harrach, dans le paisible quartier de Belfort, les anciens de l��quipe de Maison- Carr�e s��changent les derni�res informations sur le match de vendredi prochain. �Sur le terrain, ce sera une simple formalit�. Nos joueurs ont la volont� de vaincre et ils vaincront�, lance avec assurance l�un d�entre eux. Sa th�orie du vainqueur a le m�rite d��tre claire.
La f�te, pas le deuil
Mais qu�en sera-t-il pour le fair-play, du c�t� des supporteurs notamment ? �Les Koub�ens sont nos fr�res et nos voisins. Nous ne sommes pas ennemis. Il faut faire en sorte que le match de vendredi soit une grande f�te et non pas un jour de deuil�, explique pour sa part Sa�d Hamlet, ancienne gloire de l�USMMC. L�homme tient � rappeler certaines v�rit�s. �L��quipe d�El-Harrach est une v�ritable institution. Elle a vu le jour quelque temps apr�s le Doyen, le Mouloudia d�Alger. Durant la R�volution, tous les membres de l��quipe ont �t� emprisonn�s pour �tre entr�s sur le terrain rev�tus d�un maillot frapp� de l�embl�me national. Il est vrai que les temps ont chang�, mais l�histoire retient qu�El-Harrach est une grande �quipe.�
Exit El Kawassir
Un jeune homme, visiblement fervent supporteur des Jaune et Noir, intervient � son tour. �Kho, �crit en gros caract�res que nous ne sommes pas des voyous ! Il faut que tout le monde comprenne que les Harrachis ne sont pas des vauriens. Nous sommes des fhoula. � Il revient � la charge en agitant nerveusement un journal : �Regarde ce qu�ils �crivent sur nous. Ils nous traitent de tueurs et de casseurs. Et ce sobriquet, El Kawassir, il nous a �t� impos� par certains journalistes sportifs en mal de sensation. Personnellement, je pr�f�re l��poque o� on nous comparait au Borussia Dortmund (l��quipe allemande a pour couleurs le jaune et le noir), c�est quand m�me plus flatteur. �
L�USMH victime
Pourtant, il faut reconna�tre que les supporters d�El-Harrach n�ont pas la r�putation d��tre des enfants de ch�ur. Et c�est aussi une r�alit�. Mohamed Kizouit, un des responsables de l�USMH, a une explication � ce propos. �Il faut avant tout pr�ciser que la majorit� des individus qui ont des r�actions de hooligans ne sont pas tous des Harrachis. A titre d�exemple, le gars qui s�est d�shabill� lors du match contre R�gha�a n�est pas de notre commune. Il est de Gu�-de- Constantine. C�est peut-�tre un d�tail, mais il change tout. Et puis pourquoi ne retenir que les points n�gatifs, il y a eu des rencontres qui se sont d�roul�es sans que l�on ait enregistr� un seul d�passement. Quant au comportement violent de certains supporters, bien qu�il soit injustifiable, ce n�est qu�une r�action aux multiples magouilles mises en �uvre par certaines �quipes pour emp�cher l�USMH d�acc�der en premi�re division. Si on ne nous avait pas impos� six matches � huis clos, El-Harrach aurait �t� premier et le probl�me d�une rencontre ing�rable pour les pouvoirs publics ne se serait pas pos�.� Aujourd�hui, les supporters d�El-Harrach estiment qu�il est temps que leur �quipe r�int�gre le cadre qui est le sien, la division une. Salim, jeune commer�ant de la cit� La Montagne, a sa propre id�e sur la question. �C�est simple, dawla (l�Etat) ne veut pas de nous en premi�re division. Ils estiment que l�accession d�El- Harrach pourrait leur causer des probl�mes lors de la prochaine saison. Voil� pourquoi ils feront tout pour nous bloquer. Moi, je ne rentre pas dans ces consid�rations : l�accession est � notre port�e et nous n�allons pas nous laisser faire.� Il est 22 heures, Salim et ses voisins pr�parent leur attirail de supporteurs pour aller �d�filer�. Comme des milliers d�autres Harrachis, toute la nuit, ils iront chanter et crier leur rage de vaincre dans les quartiers de la Rive gauche.
T. H.
BATNA
Une f�te � deux ?
Jamais la ville de Batna, au m�me titre que les autres communes de la wilaya, n�a v�cu la passion du football comme en cette saison 2007-2008.
Le derby revisit� apr�s plus de quatorze ans, la course au titre, les changements � la barre technique, l�arrangement des matchs et la violence dans les stades alimentaient les discussions et soulevaient les passions entre supporters des deux camps. Pour �tre au fait de l�actualit� ou � l��coute de la rumeur, les fans du CAB se rendent au cercle du club, sis aux all�es Ben Boula�d, ou encore aux abords du th��tre r�gional alors qu�en face, � la place Harsous (explace de l��glise) les Mouloud�ens toujours en nombre et en petits groupes commentent l�actualit� dans la joie et avec les nerfs, selon les circonstances et le go�t du jour. Sans revenir sur le d�part d�A�t Djoudi d�un c�t� ou celui d�Ameur Djamil et Zekri Hocine de l�autre, sur le derby avec son aller et retour et les passions suscit�es alors, les discussions du jour se concentrent sur la violence qui a d�cid� du sort de certaines rencontres, ou encore sur la �chkara� et le jeux de coulisse qui risquent de fausser la donne au moment o� le championnat tire � sa fin. Dans le camp du CAB, on lit beaucoup de regrets sur les visages. Les huit points perdus � domicile semblent peser dans la balance. Les uns incombent la faute aux entra�neurs qui n�ont pas su g�rer des matchs faciles. Quant aux autres, c�est tout simplement d� � de la tra�trise. Ramdhane, par exemple, dira que �la faute incombe aux dirigeants rest�s mous avec l�adversaire � Batna d�o� la perte des ses points qui auraient permis au CAB d��tre d�j� en nationale une�. La�mri, quant � lui, charge la Ligue nationale qu�il accuse d��tre responsable du g�chis pour ne pas dire de l�anarchie que conna�t notre football. Il ne s�explique pas, notamment, comment son �quipe est rest�e au parking d�El Harrach deux heures, pour �tre pass�e � tabac dans un stade o� au niveau de la main courante, il y avait plus de cinq cents personnes. �Dans des vestiaires engorg�s d�eaux us�es, le d�l�gu� du match pourtant pointilleux quant au respect de l�horaire, n�a rien vu du massacre en r�gle des joueurs puisque son rapport signale �RAS�. Pis, l�arbitre n�a pas cess� de demander aux joueurs du CAB de ne pas s�attendre � une autre issue que la d�faite au risque de ne pas s�en sortir sains et saufs. Les dirigeants d�El Harrach qui avaient annonc� l�enfer via la presse sont, de leur c�t�, fiers de leur victoire et comptent toujours utiliser la violence pour acc�der�, rapporte-t-il. Les fans du CAB ne d�sesp�rent pas, bien entendu, de coiffer au poteau les Harrachis et d�crocher le fameux s�same car ils croient � la justice divine et la force de leur �quipe. Pour les fans du MSPB, point de doute : �les Blanc et Noir sont d�j� en nationale malgr� le fait que beaucoup a �t� dit et �crit pour stopper notre �lan�, affirme Abdelhamid et de poursuivre : �Nous sommes rest�s sereins. Pour preuve, notre stade n�a pas �t� sanctionn� car on savait qu�au moindre petit �v�nement, la Ligue nous aurait r�serv� un ch�timent exemplaire.� La rencontre face aux voisins de Biskra, ce vendredi, alimente le quotidien des Mouloud�ens. Pour Doudou : �Au complet, notre �quipe est un rouleau compresseur que rien ni personne ne peut arr�ter�, il demande au groupe d�effectuer cet ultime d�placement pour f�ter l�accession, avant m�me le match de la derni�re journ�e face au MOC. �La f�te � Batna sera grande et enti�re pour nous�, dit Hocine, �car le CAB est aussi notre �quipe. Ce qui lui est arriv� � El Harrach nous a ouvert les yeux. Dans les deux camps, on s�accorde aujourd�hui � dire que le mal du football vient de ses gestionnaires (Ligue nationale et FAF ) qui ne sont pas � la hauteur de leur mission. Il faut qu�ils partent car d�j� ils essaient de se trouver une issue avec le championnat � blanc�, conclut un ancien pr�sident du MSPB.
Houadef Mohamed
EL-EULMA
La fi�vre s'installe
C'est toute une ville qui s'appr�te � c�l�brer �la f�te du sacre�. L�accession en DI. Le MCEE sera peut-�tre � l�honneur ce vendredi 23 mai.
A quelques jours du dernier et d�cisif match de la super division, la fi�vre s�est install�e dans la ville d�El-Eulma (ex-Saint- Arnaud), o� l�excitation est palpable et les attentes de plus en plus �lev�es. Les drapeaux commencent � flotter sur les capots, les toits et les vitres des v�hicules et des autobus, les visiteurs n�ayant plus besoin de poser des questions sur les raisons de toute cette euphorie qui vaut aux principales art�res de la ville d��tre d�cor�es aux couleurs d�El Babya (le MCEE), l��quipe de football locale. Et pour cause, El Babya est sur la voie de composter son billet pour la division I et de faire partie de l��lite pour la premi�re fois de son histoire.
El-Eulma ou Saint-Arnaud
El-Eulma, anciennement Saint- Arnaud (nomm�e ainsi d�apr�s Armand Jacques-Leroy de Saint- Arnaud de 1862 jusqu�� l�ind�pendance), est la deuxi�me grande agglom�ration de la wilaya de S�tif par sa superficie et le nombre d�habitants. Situ�e dans les Hauts-Plateaux s�tifiens, sur la RN5, la ville se trouve � 26 km du centre de S�tif. Elle repr�sente le second p�le �conomique de la wilaya. Jadis, la r�gion d�El-Eulma �tait essentiellement agricole (bl�, ovins, bovins, etc). Elle est connue dans les milieux agricoles par l�excellente qualit� de son bl� (guemh el-belyouni) et par le plus grand et important souk de b�tail du pays. Aujourd�hui, la ville, en gardant toutefois son cachet agricole, se tourne vers des activit�s des secteurs secondaires et tertiaires. De par son activit� commerciale florescente, El-Eulma est devenue incontournable, son march� de �Duba� a acquis une grande r�putation � l�int�rieur et � l�ext�rieur de la localit�.
Le match d�cisif
Le MCEE, leader du championnat de division II, depuis seulement la derni�re journ�e, est sur le point d�offrir � ses fid�les supporters le plus beau cadeau souhait�, celui de la cons�cration de champion et l�accession en division une. En effet, les poulains du coach Toufik Rouabah se d�placeront, lors de cette ultime journ�e, � S�tif pour y affronter l��quipe locale de l�USMS dans un match derby d�cisif pour le Babya car les trois points de la victoire vaudront leur pesant d�or dans le d�compte final. En somme, cette chaude empoignade drainera s�rement la grande foule et les fid�les supporters se d�placeront en masse � S�tif pour encourager leur �quipe � engranger les trois points de la victoire, synonymes d�accession.
Les supporters pr�parent la f�te
Et c�est pour cela qu�un mouvement inhabituel r�gne ces derniers jours au niveau des art�res et diff�rents quartiers de la ville d�El-Eulma, cr�� par les supporters des Rouge et Vert. La galerie pr�pare la grande f�te et les fid�les sont en train de confectionner des banderoles, des fanions et autres pour ce grand rendez-vous. Une chose est s�re : ce vendredi, l�ambiance sera �lectrique et au top ; les fid�les supporters doivent venir en masse pour encourager leur �quipe et assister � la grande fiesta. C'est dans une situation plus que favorable que le MCEE va se pr�senter vendredi prochain au stade du 8-Mai 1945. Pour peut�tre officialiser la mont�e en division I. Un r�ve que Babya caresse d�j� du bout des doigts. Ce doux r�ve de division I, hier utopie totale, est aujourd'hui r�alit�. Car jeudi dernier, gr�ce � son succ�s � domicile face au leader le RCK (2-0), le MCEE a consolid� d�finitivement sa place sur le podium.
La tension monte � El-Eulma
La ville d�El-Eulma conna�t une effervescence particuli�re depuis le d�but de cette semaine. Jamais cette derni�re rencontre face � l�USM S�tif n�a suscit� un tel engouement. Il faut aussi souligner que c�est pour la seconde fois en l�espace d�une ann�e que le Babya est tout pr�t pour une cons�cration historique. Pour cet �v�nement de taille, attendu ce vendredi par des milliers de supporters, les fans ne jurent que par la victoire du Mouloudia pour qu�il acc�de en nationale I. D�j� toutes les avenues et les cit�es ont arbor� le drapeau du MCEE en guise de salut et de f�te pour le dernier acte de ce championnat. Les pr�paratifs vont bon train, et d�j� les moyens de transport sont mis en place pour le d�placement des mordus de l��quipe vers S�tif. Les sp�culations prennent le dessus du quotidien et chacun y va de son pronostic sur le r�sultat qui est d�terminant pour une place au soleil. Les responsables du club ont mobilis� pour l��quipe les moyens afin de mettre le groupe dans des conditions id�ales. Les s�ances d�entra�nement se d�roulent dans une ambiance familiale o� le coach Rouabah axe sa priorit� sur le volet psychologique qui est indispensable � la ma�trise de cette rencontre. Les co�quipiers de Fellahi, qui ont re�u le message, �uvrent sans rel�che sur la pelouse naturelle du stade pour les derni�res retouches de ce match d�cisif. Ce week-end, tous les regards seront braqu�s vers la ville de A�n El Fouara et les 90 minutes de jeu retiendront le souffle des mordus de la balle ronde du Babya. D�j� depuis plusieurs jours, le club des supporters essaie de mobiliser les �nergies. Plusieurs initiatives ont �t� prises. Elles vont se multiplier la semaine prochaine. Le club, lui aussi essaie de surfer sur le succ�s pour reconqu�rir son public et trouver de nouveaux partenaires. Des maillots aux couleurs de l'�quipe sont en vente dans plusieurs magasins de la ville. Des soir�es nocturnes sont organis�es chaque nuit dans les quartiers. A cet effet, les jeunes se sont lanc�s un v�ritable d�fi, celui d�organiser la plus belle f�te en l�honneur du Babya.
Le grand frisson
Le grand frisson, ce sera vraisemblablement pour vendredi, o� l��quipe locale doit imp�rativement gagner la rencontre. Les Rouge et Vert sont tout pr�s de la Division I. Jeudi dernier, ils �taient plus de 25 000 � prendre d�assaut les trav�es du stade Messa�d Zeggar pour porter le MCEE vers la victoire face � Kouba. En vain. �Ce n'est que partie remise. On est pr�t � f�ter l�accession vendredi � l'issue du match contre l�USMS�, sourit Sa�d, un supporter. Une �ternit� que le MCEE attendait cette opportunit�. Quasiment plus d�un demi-si�cle que Saint-Arnaud n'a pas go�t� au doux parfum de la division I. Un parfum enivrant qui est arriv� jusqu'aux narines des 25 000 spectateurs du stade Zeggar. Il a m�me envahi toute la ville, plongeant El- Eulma dans une liesse indescriptible. La saison prochaine, Babya fera peut-�tre son entr�e parmi l'�lite et pourra enfin d�fier les glorieux voisins, l�ESS et le CABBA.
Rouabah refait le coup
L'homme par qui la lumi�re est venue. Un homme capable de miracle. En 2007, il �tait, avec Rabah Sa�dane, l�instigateur du succ�s de l�Entente en championnat et en Coupe arabe. Un an plus tard, Toufik Rouabah a remis le couvert. �Je n'ai jamais �prouv� une telle joie. Ni dans ma carri�re de joueur ni dans celle d'entra�neur. C'est indescriptible... Une mont�e en division I, c'est l'une des plus belles choses qui peut arriver. Alors quand c'est la seconde fois que je r�ussis dans ma carri�re d�entra�neur... Je ressens beaucoup trop de sentiments pour vraiment exprimer cela. Je suis encore �dedans� et j'ai du mal � atterrir �. La cl� de la r�ussite ? Une bonne dose de force collective saupoudr�e d'un zest de rigueur et de s�rieux avec tout de m�me un groupe remani� au trois quart en d�but de saison.
March� Duba�, le pourvoyeur de fonds
Devenu en l�espace de quelques ann�es, un v�ritable p�le r�gional et m�me national du commerce, le fameux souk Duba� d�El-Eulma n�en finit pas de grandir et de s�amplifier. Il est officiellement quasi impossible de quantifier ou de comptabiliser les colossales sommes d�argent qui circulent et s��changent dans ce giron du commerce des plus informels. D�officieuses approches et analyses estiment le flot mon�taire qui transite par ce lieu � plus de 30 000 milliards de centimes par an, dont plus de 70% �chappent au contr�le de l�Etat. L�origine de ce souk remonte � l��poque o� des groupes de trabendistes avaient �lu zone de n�goce et de commercialisation des marchandises achemin�es depuis les Emirats arabes unis, Duba� en t�te, � El-Eulma. Ils ont ainsi fait de cet espace un lieu de business, qui deviendra tr�s vite un carrefour commercial de taille, d�passant l�entendement. Plus de 10 000 visiteurs quotidiennement, entre nationaux et �trangers, viennent s�approvisionner et faire du n�goce � �Duba�. Comment cette petite ville d�El- Eulma, jadis appel�e ville des 40 foyers, et dont la superficie ne d�passe pas les 974 km2, qui n�est ni c�ti�re et encore moins touristique, entour�e de communes d�sh�rit�es, a-t-elle pu captiver l�int�r�t et l�engouement de ces milliers d�importateurs occasionnels, issus de diverses couches sociales et se hisser au rang de ville du commerce international ? Sa situation strat�gique, qui en fait un lieu de passage obligatoire entre l�est et l�ouest du pays, et sa proximit� du march� de Tadjenanet, autre haut lieu de commerce informel, sont les facteurs pr�pond�rants qui ont incit� les barons du business parall�le � cr�er un p�le commercial, faisant concurrence au lobby connu de Tadjenanet. Donc il n'y aura pas que le MCEE � monter en division I. C'est tout El-Eulma qui profitera de ce nouvel �lan donn� par le onze eulmi. Enthousiasm�e par cette performance footballistique, la communaut� �conomique eulmie a imm�diatement d�crypt� les retomb�es de l'�v�nement. Les commer�ants du fameux march� �Duba�, l�un des plus importants pourvoyeurs de fonds du Babya, jubilent et esp�rent que l�accession du MCEE va doper le business et que plusieurs activit�s suppl�mentaires vont se d�velopper � El-Eulma. Ces derniers n�ont jamais l�sin� sur les moyens pour aider financi�rement leur club. Selon certaines indiscr�tions, le MCEE aurait b�n�fici� de plusieurs millions de dinars de la part des commer�ants de ce march�. �Cet exploit sportif est excellent pour la ville. La r�ussite d�une ville devient un outil de communication et tout succ�s sportif suscite l�int�r�t des entreprises�, a tenu � affirmer un des commer�ants du march� Duba�. �Nous ferons tout pour que Babya acc�de. Nous n�avons jamais cess� d�aider notre club financi�rement et mat�riellement �, d�clare un commer�ant de ce march�. En r�ponse � l�une de nos questions concernant l�arrangement des rencontres, certains commer�ants affichent clairement leur position. �O� est le mal ? Tout le monde vend et ach�te des matchs, pourquoi pas le MCEE ? C�est devenu une mode chez nous. Comme ce qu�a fait un pr�sident d�un club de l�est �voluant en division I, qui a pr�f�r� d�bourser 4 milliards de centimes pour que son �quipe ne r�trograde pas au lieu de d�bourser 15 milliards l�ann�e prochaine et que son �quipe n�acc�de pas. C�est la loi de la jungle dans notre football�, ont-ils d�clar�. Tous derri�re El Babya. C�est le slogan de toute une ville. �Acc�der en division I et battre l�entente de S�tif est notre v�ux le plus cher�, conclut un fervent supporter du MCEE.


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