La rencontre Algérie-Serbie du mercredi 3 mars aura lieu dans la plus grande infrastructure sportive du pays : le stade du 5 Juillet. Les responsables de cette enceinte croisent les doigts pour que la météo ne change pas d'humeur. La dernière rencontre qu'a abritée le stade, celle du choc MCA-ESS a démontré un état du gazon très inquiétant. Il a fallu une bordée de pluie juste avant le coup de starter de l'arbitre pour que les joueurs se retrouvent dans une véritable patinoire. Problème de drainage. Mauvaise qualité de la surface sur laquelle repose le gazon. Inadaptation. Les interrogations sont d'autant plus congrues que l'enceinte a été longtemps fermée à la compétition dans le but d'installer une surface de jeu digne du principal stade du pays. Des entreprises étrangères spécialisées ont été sollicitées pour ce faire. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat est en deçà des espérances. Les amoureux du foot en Algérie, très branchés sur les différents championnats européens grâce aux chaînes satellitaires, se demandent pourquoi on a le plus grand mal à proposer une surface de jeu de qualité à nos footballeurs. Le football dans notre pays est une valeur génératrice de profits, il est très difficile d'arguer du manque de moyens financiers. L'Algérie s'est vu octroyer l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations U 20 en 2013. Une excellente nouvelle. Reste deux ans pour préparer les enceintes qui devraient abriter cette fête de l'avenir du football africain. La CAN U17 organisée par l'Algérie en avril 2009 s'est jouée sur deux terrains synthétiques. A ce niveau de la catégorie, le degré d'exigence est peut-être moindre. Mais l'exposition médiatique est autrement plus affirmée pour les rangs supérieurs. Dans un pays où la jeunesse respire le sport, le retard en infrastructures demeure criant. Au moment où des pays dans lesquels la passion du ballon rond est moins prononcée s'équipent selon les normes, le gazon synthétique est la solution à nos incommodités. Beaucoup de stades à travers le pays ont «évolué» du gazon naturel vers le tartan. Le dernier en date de cette mutation à rebours est le stade de Béjaïa. La comparaison avec nos voisins de l'Est et de l'Ouest est très instructive. Le Maroc a voulu organiser la Coupe du monde de football il y a de cela quelques années. Autre comparaison encore plus douloureuse pour certains chauvins. L'Egypte vient d'organiser la Coupe du monde des U20 sur sept stades équipés de gazon naturel selon les normes de la FIFA. Dans le même pays «frère ennemi», le dernier Championnat d'Afrique de handball a été organisé dans la grande salle du Caire. Une enceinte qui a accueilli une affluence que le sport roi a le plus grand mal à égaler du côté de chez nous. M. B.