L'ESS, auteur d'un belle victoire (0-1) en finale aller � Casablanca, aura la dure t�che de faire le break ce week-end � Blida. Un autre match � n�gocier avec un mental d'acier. L�Entente de S�tif a franchi un premier pas, mais elle est loin d�avoir l�avantage � la veille de la finale retour. Certes, elle a mis les Marocains en difficult� dans leur antre, mais ces derniers se sont offerts plusieurs occasions nettes de scorer, dont la plus remarquable a �t� le tir de Bidodane sur le montant droit (10e). Et bien que dans les ultimes minutes du premier half, elle ait failli encore surprendre son adversaire sur une contre-attaque men�e par Sakim qui, face au gardien Ferradji, a rat� de peu le but (41�), l�ESS sait tr�s bien que les joueurs du WAC, aguerris aux joutes continentales, sont encore capables de se battre et de leur poser probl�me. L�Entente saura retenir cette donne, comme elle devra se m�fier de l�effet de surprise. Elle ne peut pr�juger de rien au risque de se perdre en distractions. Engouement des supporters Rien n�est laiss� au hasard pour attaquer le match retour avec un maximum de chances de r�ussite. D�s hier matin, et malgr� le temps pluvieux, des centaines de supporters se sont agglutin�s devant les guichets du stade du 8-Mai-45 de S�tif pour se munir des billets, s�same obligatoire pour assister � la finale retour de la Coupe arabe pr�vue demain au stade Mustapha- Tchaker de Blida. Cet engouement extraordinaire laisse pr�sager que le match se jouera jeudi � guichets ferm�s. L�apport d�un public nombreux et inconditionnel, venant des quatre coins du pays, constituera certainement un grand stimulant qui ne manquera pas d�avoir un impact positif sur les joueurs. Ces derniers en stage bloqu� depuis dimanche au complexe sportif militaire de Blida, participent � une pr�paration planifi�e : �chauffement, r�sistance, technique et tactique. Attentifs et extr�mement motiv�s, les co�quipiers de Hadj-A�ssa n�attendent que le jour de la rencontre. D�autre part et afin d�obtenir le maximum de concentration de ses �l�ments, la direction de l�Entente a tenu � ce que ces s�ances se d�roulent � huis clos. Les fans ont quelque peu r�l� au d�but avant de se rendre � l��vidence, que �a va de l�int�r�t de l��quipe. C�t� effectif, le staff technique dispose d�une vingtaine de joueurs auxquels est venu se joindre Yekhlef, qui revient de blessure. Cet �l�ment est certes r�tabli mais l�on peut se demander si son manque de comp�tition peut lui permettre de briguer un poste de titulaire. Rien n�est moins s�r. D�ailleurs, l�entra�neur s�tifien a tranch� en ne retenant que les joueurs ayant particip� � la rencontre de Casablanca. De toutes les fa�ons, les options existent avec la possibilit� de pr�senter un onze homog�ne et surtout comp�titif. Presser et presser Le probl�me essentiel, c�est de pouvoir disposer d��l�ments suffisamment en condition physique et mentale, donc capables de r�sister � la pression et surtout d�imposer un pressing constant sur le milieu adverse pour l�emp�cher de d�velopper son jeu habituel, tr�s technique et tr�s pr�cis. Il n��chappe, en effet, � personne que les S�tifiens doivent parvenir � d�sarticuler les lignes adverses, � les acculer � la faute, � les priver, au maximum, de ballons jouables. Une telle mani�re de proc�der n�cessite des nerfs d�acier et une condition physique absolument irr�prochable. Dans une telle rencontre, il faut savoir emballer le jeu, multiplier les attaques, presser sans arr�t les joueurs adverses et surtout profiter des moindres occasions offertes pour marquer. L�id�al serait de r�ussir � prendre l�avantage d�s le d�but, ce qui serait de nature � lib�rer psychologiquement les joueurs. Mais m�me si cette �ventualit� ne se pr�sentait pas, ils devront faire preuve de patience et poursuivre leur travail sans pr�cipitation, avec calme et concentration maximale, tout en n�oubliant pas d�assurer une bonne couverture d�fensive. Ce secteur reste quand m�me solide de par la rigueur de ses �l�ments, comme ce fut le cas au match aller � Casablanca. Il lui faut essentiellement �viter toute distraction et �galement apporter un appui constant aux attaquants en phase offensive. Sur ce point d�ailleurs, la synchronisation doit �tre parfaite entre les arri�res et les joueurs du milieu, appel�s � assurer la couverture en cas de mont�e offensive d�un des excentr�s. Nous sommes du reste persuad�s que Bernard Simondi n�aura pas manqu� d�attirer l�attention de ses joueurs sur ces points essentiels, comme il n�a pas manqu� d�insister sur le c�t� mental : pas d�exc�s de confiance, pas de gestes superflus, concentration et solidarit� sans faille entre les trois lignes. Quatre-vingt-dix minutes s�parent les Noir et Blanc de ce titre arabe, leur principal objectif cette saison. A eux donc d�appr�hender cette rencontre avec tout le s�rieux, toute l�abn�gation et toute la volont� n�cessaires pour atteindre cet objectif majeur. Pour cela, ils devront retrouver toute leur s�r�nit�, toute leur rage de vaincre pour prendre le meilleur sur un adversaire respectable, mais qui reste objectivement � leur port�e. Grosse envie de se surpasser Personne ne souhaite s�avancer, car tout reste � jouer. Certes, en cas de victoire, l�ESS pourrait �crire une nouvelle page de son histoire, mais tout d�pendra de ce qu�elle est capable de r�ussir dans le jeu. C�est un match difficile face � un adversaire alliant technique et rigueur physique, mais elle a une grosse envie de tout donner dans sa deuxi�me finale arabe cons�cutive. Au-del� de tous les atouts plaidant en leur faveur, les joueurs s�tifiens doivent garder les pieds sur terre et ne m�nager aucun effort pour atteindre leur objectif. Ce jeudi, il faut faire le break, marquer des buts autant que possible et plus que l�adversaire. Les Ententistes disposent de la rigueur associ�e � l�ambition de la nouvelle vague des Serey Die, La�faoui, Djediet. Ceci pour dire que l�ESS a les moyens de se d�fendre et par l� confirmer son ascendant et celui du football alg�rien dans cette Coupe arabe. Tout s�annonce donc sous de bons auspices et il ne reste plus aux joueurs qu�� consentir les efforts n�cessaires avec autant de g�n�rosit� que de prudence pour que le troph�e vienne garnir la vitrine du club s�tifien. Certes, la t�che ne sera pas facile, mais il faut y croire car la foi soul�ve les montagnes.