Apr�s avoir �t� ferm�e par les habitants du village Tafsa, dans la commune d�Agouni Gueghrane, pendant 20 jours, l�unit� d�eau min�rale Lalla Khedidja a repris ses activit�s le 24 mai dernier, au grand bonheur de ses 260 employ�s. Ce sont les villageois qui ont proc�d� � la fermeture des vannes au niveau de la source ainsi que de l�acc�s � l�usine et qui ont �t� contraints par la justice de les rouvrir suite au proc�s en r�f�r� qui a eu lieu le 18 de ce mois et qui a rendu son jugement en faveur de la direction de l�unit� qui a d�pos� plainte contre 11 personnes accus�es d��tre les auteurs pr�sum�s de cet acte. Pour sa part, le comit� du village de Tafsa par le biais de son pr�sident, Merhab Kamel, avec qui nous avons discut�, r�fute l�accusation faisant �tat de l�implication de son comit� dans la fermeture de l�usine, en pr�cisant que �les citoyens ont agi de leur volont� pour exprimer leur m�contentement contre les engagements non tenus de la direction de Lalla Khedidja envers la population�. Ce qui a pouss� les jeunes du village � fermer l�usine, explique notre interlocuteur, �c�est le m�pris affich� par le directeur de l�unit� qui refuse tout dialogue�. Et d�ajouter : �Le directeur refuse m�me de recevoir le comit� du village et il n�a m�me pas donn� de r�ponse � une lettre que nous lui avons adress�e en d�but avril, lui demandant de nous organiser un rendez-vous pour rencontrer le patron de Cevital, Issad Rebrab�, estiment les membres du comit� du village �si le directeur nous avait �cout�, on n�arriverait pas � ce stade�. Le pr�sident du comit� du village nous a remis une copie du proc�s-verbal de la r�union tenue le 2 avril 2006 au si�ge de la direction g�n�rale de Cevital � laquelle avaient pris part les repr�sentants du comit� ainsi que le vice-pr�sident de Cevital, Rebrab Malik, et M. Boumali Salah en sa qualit� de chef de projet de l�unit� Lalla Khedidja. Dans ce document de quatre pages, sign� par les deux parties, il est mentionn� que �dans leurs interventions, les membres de la d�l�gation du comit� du village ont tenu � exprimer leur enti�re collaboration et � ne m�nager aucun effort afin d�intervenir pour r�soudre tout litige, incident, obstacle, malentendu, somme toute pr�visible, pouvant provenir d�un ou de plusieurs villageois voulant entraver les travaux de r�alisation de l�unit� �. Parmi les points sur lesquels Cevital se serait engag�e, selon le document en question, la priorit� dans les recrutements sera r�serv�e aux habitants de Tafsa, notamment les propri�taires de terrains sur lesquels est b�tie l�usine, et ce, selon les profils demand�s. Ce chapitre est loin d��tre satisfait � en croire le pr�sident du comit� du village qui d�clare �avoir d�pos� environ 300 dossiers sur demande de la direction de l�usine�. Un autre point sur lequel se serait engag� Cevital, selon le P-V, c�est la r�alisation d�une conduite d�eau potable au profit du village. Sur ce point, le comit� du village ne voit rien venir � l�horizon. Il est de m�me pour la prise en charge de trois malades que le vice-pr�sident de Cevital se serait engag�, selon le P-V, � satisfaire apr�s �tude des dossiers. �Un malade peut-il attendre �ternellement pour �tre soign� ?� se demande un membre du comit�. En somme, ce sont ces �engagements non tenus� par la direction de Cevital et le refus de tout dialogue qui a fait d�bord� le vase en poussant les jeunes � passer � l�action, estiment les membres du comit� du village de Tafsa, qui se sont pris, selon leurs dires, entre le marteau et l�enclume. D�un c�t�, les promesses non tenues par Cevital et de l�autre, la pression des citoyens. Pour eux, la population de Tafsa n�a fait que revendiquer son droit le plus l�gitime car des citoyens ont c�d� leurs terrains pour une somme d�risoire de 350 DA le m�tre carr� dans le but de permettre � M. Rebrab d�investir dans la r�gion et permettre � la jeunesse de sortir des griffes du ch�mage. A l�effet de mettre un terme � ce conflit, le pr�sident du comit� du village lance un appel au patron de Cevital d�honorer ses engagements. Nous avons tent� de joindre au t�l�phone le directeur de l�unit� pour conna�tre la version de Cevital, en vain. Notre interlocuteur au bout du fil, nous a signifi� que le directeur est occup� et qu�il nous rappellera d�s que possible. Il ne l�a pas encore fait.